Rythme analyses Textiles de Patrice Hugues (II) 2011 (Le Langage du Tissu)
29/10/2011
Rythmes Analyses sur Ecrans Textiles– Langage du Tissu
Je marche avec deux appuis, deux viatiques :
1)- Les fonds meublés des miniatures gothiques : avec leurs modules répétitifs qui à eux seuls, meublent tout le fond de la miniature, « ils disent tout en ne disant rien » (v. dans le menu l’article sur “les fonds meublés des miniatures gothiques”) ;
2 ) - Intervenant sur les personnes et sur des visages en gros plan, les modules répétitifs innombrables des écrans textiles sur lesquels sont projetées :les images, c’est le collectif qui fait irruption dans l’individuel, c’est les autres rendus présents: ils disent, ces modules répétitifs, « il y a de la place pour tout le monde », (comme me semblent le dire les innombrables carreaux de faïence blanche des couloirs du métro parisien). Ces personnes purement individuelles sont alors elles-mêmes le nombre.
J’ajoute en ce qui concerne les paysages arborés que les rythmes analyses qui y interviennent par leur projection sur des écrans textiles établissent des extensions vers l’illimité et l’infini de ce qui est pourtant image fixe et tout à fait locale d’un lieu particulier. La nature textile de ce qui se passe ainsi avec les paysages-jardins arborés (aussi avec les villas de Villers ), c’est tout à fait proche de ces « relais télescopiques en champs multiples» qui opèrent figurés en peintures par le jeu des tissus et de leurs motifs, notamment dans la peinture flamande aux XIVe et XVe siècles (v. Le Langage du Tissu. III,22-23). Ces rythmes analyses de paysages arborés proposent une extension qui touche au cosmique ( ciel, terre, lumières et ombres … motifs indénombrables des feuilles, sentiment d’une extension illimitée de l’espace) . Tout cela est très proche des extensions que permet le champ tissé (v. le langage du Tissu IV, 33).
Dans toutes les rythmes analyses sur écrans textiles, c’est un autre espace, une autre respiration qui sont créés, qui tiennent au jeu que j’ai maintes fois signalé d’une ambiguïté d’échelles, de plusieurs échelles proposées simultanément avec insistance à la perception .
Je note qu’avec les villas de Villers s/mer, cet effet d’ambiguïté d’échelles est pour beaucoup certainement (la mer aussi) dans le sentiment rare d’un monde pacifié que leurs images me donnent, y compris par le remaniement des rapports temporels et sociaux,non plus tels qu’ils se définissent ordinairement, entre leurs différents temps depuis le temps pour ces villas de leur construction, et entre les différents milieux sociaux qui les ont habitées successivement et les habitent aujourd’hui (rien à voir avec l’arrière temps des « demeures historiques », radicalement coupé du nôtre).
Avec les façades d’immeubles parisiens de la rue Monge c’est la limite entre l’intérieur (des appartements) et l’extérieur ( la rue) sur laquelle donnent ces façades, qui est franchie, entre le dehors et les profondeurs de l’intimité.
17/10/2011
A la suite je reprends aujourd’hui ce qe j’observais en 1994 sur mes premières projections sur écrans textiles
– à partir de diapositives/images fixes mais visiteur regard mouvement . Je vois que c’est « du tridimensionnel » bien avant la 3 D numérique de l’ordinateur. Le résultat par les jours innombrables de gazes ou guipures écrans c’est « le nombre et même le nombre textile » dans l’image projetée bien avant que je n’ai eu accès à des images numérisées (1er camescope DV seulement en 2001).
Le jeu de l’ombre et de la lumière n’a plus ici aucun rapport avec la pratique du clair-obscur sur la toile Il intervient en rapport avec les jours des guipures, avec aussi le jeu des ombres portées valant dédoublement, avance- recul, pour donner une extension et un approfondissement de l’espace comme de son côté peut les donner un tissage agissant en extension et changements d’échelle avec ses motifs ( v. Châle anglais vers 1830). On a une rythme analyse textile élevée à la 3D 10 ans avant la lettre. C’est l’interférence des plans qui est mise en jeu par les écrans textiles, à l’intérieur de l’image projetée sur eux.
18/10/2011
Avec les gazes ou guipures à jours rectangles identiques innombrables, cette rythme analyse tout à fait textile donne une structure très forte à l’image projetée sur les écrans textiles échelonnés en profondeur qui peut finalement être imprimée, éventuellement, sur papier . Rarement interviennent dans les images-paysages, des tissus en chiffon parmi les écrans textiles ; mais si j’ai pu rajouter de ces chiffons sur ces images pour les reprendre au caméscope et qu’elles soient finalement imprimées sur papier, ils n’ont évidemment pas été soumis, ces chiffons, à la rythme analyse par les écrans textiles , sur lesquels avant leur irruption elles ont été projetées.
Avec les personnes, les Gens du métro…, les visages, vus de près, même chose, mais grosse différence pour le rôle des ombres portées par les tissus opaques épinglés sur les guipures des écrans ou pendants en avant de celles-ci en bandes plus ou moins larges . Elles interviennent comme des compléments insolites au voisinage des personnes…et rejoignent les pouvoirs d’approfondissement des noirs de façon bien plus surprenante que dans les images-paysages où les noirs sont comme naturellement dans le paysage puisqu’il y a toujours en lui quantité d’ombres. Avec les personnes, les gens, les visages il s’agit d’un monde beaucoup lus proche ; et ça parle même en images fixes imprimées sur papier . Les zones sombres, de couleurs sombres ou peu éclairées des vêtements, leurs zones d’ombre propres aux personnes se prêtent aux pouvoirs d’approfondissement des noires ou des sombres sur toute surface textile assez transparente, voiles ou aussi bien guipures des écrans qui ont reçu la projection de ces gens ou de ces visages en gros plans. Ces zones sombres ont ici des formes celles de jardins arborés . Ces formes bien définies résistent au nombre même dans les images de ces personnes bien définies et bien situées dans l’espace, ce qui n’est pas le cas dans les images-paysages même présences souvent multiples et simultanées. Pour les Gens du métro, les innombrables carreaux de faïence au long des couloirs sont, il est vrai, le nombre (comme en d’autres lieux tous les éléments modulaires) et nous assurent qu’il y a là de la place pour tout le monde. Ca n’empêche, ces images des personnes en rythme analyse textile gagnent à être numériques parce qu’elles requièrent encore plus de précision que les arbres et l’herbe des images-paysages.
20/10/2011
A remarquer : je n’ai aucun exemple à citer de refection par Paint shop Pro d’images projetées ou à projeter sur Ecrans Textiles. C’est qu’on est en présence avec ces images-là d’une réalité optique physique visible tellement là (bien plus qu’une apparition), trop organique et trop intégrée, pour qu’il y ait quoique ce soit à y reprendre, à retoucher, à toucher, en dépit de la qualité de retouche possible vraiment surprenante avec les logiciels de l’ordinateur sur les images numérisées .
Mes images sous RA/ET vont avec l’intérêt que je porte aux changements d’échelles ( qui vont au nombre nécessairement) .Mes images sous RA/ET vont avec mon goût pour le pouvoir des ambiances et avec les rapports d’extension à l’espace que celles-ci offrent toujours. Ici, dans les deux cas, je me retrouve très proche des pouvoirs d’extension dans l’espace et de changements d’échelle que peut si aisément produire le tissage .
Avec ces I s/ RA et ET je suis à une limite entre mes moyens d’expression entièrement appropriés personnellement (y compris appareils de prise de vue et projecteur) et moyens beaucoup plus technologiques qui me rendent dépendant de Microsoft…et me font égal à tous , au moins à tous ceux qui pratiquent ces moyens technologiques. Le maniement d’une boite à couleurs plaçait ses praticiens à des différences de niveaux tellement plus grandes !
A cette limite il peut y avoir coïncidence dans l’époque avec une autre limite, celle entre « mort du peuple de gauche » et « peuple de gauche à ressusciter » !!!!