Cahier VIII - On Change de Civilisation - (rédigé en 2015 - 2016)
ntroduction
Nous sommes en plein Changement de Civilisation .Qui imaginait un temps où le nombre aurait un jour le pas sur les mots ? Aujourd’hui c’est le fait, ce temps c’est le nôtre .. . Les données innombrables - ces Big data - qui viennent de la masse des internautes et sont stockées par les majors du type Apple ou Google -, le numérique et leur traitement par l’informatique sont déjà en train d’influer largement - avec les réseaux sociaux – sur les mentalités et les comportements de tous et de chacun. Qui peut l’ignorer ?
Dans cette études je cherche, sans aucun absolu, à suivre ou retrouver quelle place garde le Tissu ? Le Tissu c’est lui aussi le nombre – comptes de ses fils, innombrables croisures – comptes …. mais quoi de comparable avec l’ordre de grandeur des Big data ? Les croisures des fils ont certes une parenté avec les interconnexions généralisées entre les internautes…Web et Net sont des figures qui viennent du monde textile …
Cependant le jeu des interconnexions généralisées et des changements d’échelle et d’ordre de grandeur s’ouvre sur un monde qui est loin d’être maîtrisé … par bien des côtés les maîtres sont dépassés.
Dans la recherche de cette maîtrise manquante, le tissu, son rôle est à cheval : …entre ses fonctions traditionnelles, notamment vestimentaires et une fonction modélisatrice par les ressemblances formelles dans la complexité à partir du grand nombre que donnent à voir ces Rythmes Analyses Textiles (RAT) que je propose et étudie è la fin de ce Cahier…en face à face avec le Ciblage marketing à partir des Big data …
Un destin nouveau du Tissu … ?
1ère livraison
Chapitre 1 – Feuillages tournoyants, lumière et ombre
Chapitre 2 – Parcours en amont
C hapitre 3 - Quand les Big data entrent dans le jeu
Chapitre 4 – Un point de vue critique sur la Silicon Valley
Chapitre 5 - Hors d’échelle
Chapitre 6 - Les Convertisseurs d’échelle
2 ème livraison
Chapitre 7 – Mode, Réseaux… et Big data
Chapitre 8 – Pour une Nouvelle Cohérence
Chapitre 9 – L’individuel et le collectif - Une question difficile
Chapitre 10 – Notes intermédiaires… Chemins de Recherche ………………par où il faut passer
Chapitre 11 – RAT(Rythmes Analyses Textiles)
………..
Chapitre 13 – Un Changement de civilisation
Chapitre 14 - Bousculade dans l’Actualité du Langage du tissu
AU TERME
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Annexes
1 - Note sur le nombre dans la Peinture du Douanier Rousseau
2- Une Figure d’Intercession
3 - Controverse virtuelle avec François Jullien
Ière Livraison
1
Feuillages - lumière et ombre
1
Je suis à la recherche d’une représentation de ce qu’on pourrait appeler les modèles émergents à partir du grand nombre, à partir des Big data, une question qui est assez obsédante parce que on ne voit pas quoique ce soit qui puisse fournir une première représentation de ce qui se passe au niveau de l’humain à partir de l’exploitation des Big data telle qu’elle semble être pratiquée. Du côté du tissu ? chercher encore …mais..
J’en suis à ce seul exemple possible, à ce seul modèle: le balancement des grands bouquets de feuillages, branche par branche, mêlant les proches, tout un monde, format vert pour tous,pour tout l’ensemble, tout un monde avec des changements d’échelle Donc : le balancement des feuillages branche par branche mêlant les proches en cercles à pouvoir synaptique X, diraient les spécialistes des réseaux,… Pour chaque feuillage, son arborescence modèle structurel de base est présent, pour chacun des chefs ou chacune des branches, chacune des unités. Egalement présent le nombre en grands ensembles très diversifiés . - Je répète, …- tout un monde avec des changements d’échelle mais le vert valant pour l’ensemble, comme pour l’espèce humaine valent des caractères pour tous semblables dans cet ensemble.
(1)- Rem :Nous n’avons pas davantage de représentations des modèles selon lesquels fonctionne notre cerveau. Les images mentales sont ses produits et non des représentations des de ses fonctionnements
2
Partant d’une feuille parmi toutes les autres dont la meilleure surface ne connaît pas l’ombre,…. :
- histoire donc d’une feuille dont la meilleure surface s’expose longuement au soleil pour accomplir son devoir de photosynthèse tandis que son autre surface ne connaît jamais que l’ombre(2).
(2) – Au fait près qu’avec un feuillage peu dense la relative transparence lumineuse de la feuille dissipe en partie l’ombre du dessous. ..
Ce sont les deux faces d’une même feuille, transposées en termes presque psychologiques : on dirait –« il y a là deux attentes sensitives très différentes »
Et alors il faut bien sûr voir et ajouter le vent qui agite la branche, les deux branches qui se touchent, qui portent leurs deux très parentes familles de feuilles (même espèce) et leurs deux genres de surfaces seulement à la valeur probabiliste ou statistique d’un bien connu remue-ménage. Le résultat est un fonctionnement pas du tout né d’un artefact, pas non plus d’un algorithme.
Qu’on le veuille ou non, aujourd’hui l’interconnexion électronique généralisée entre les êtres, fait passer chacun de l‘échelle de l’individu à l’échelle du grand nombre. Maintenant les nouvelles mentalités se forment très probablement à partir de là; elles doivent être reconnues et décrites à partir de là.
Peut-il en résulter plus de facilité pour accorder les demandes de l’individu et les demandes collectives ?
Que vaut par rapport à cela un ego surdimensionné ?
Compter comme facteurs contraires les inégalités sociales croissantes et les « dominances » style Steve Jobe »( un exemple d’ego surdimensionné).
Et les croyances ? Rôle des « adjuvants » religieux pour en faire accepter « l’ absconditus » des maîtres du jeu, ce que l’on tient caché – algorithmes et codes?.
3
Qu’est-ce qui se passe pour les feuilles d’une haie qui vient d’être coupée ? j’y reviendrai, la haie elle se débrouille pour que toutes les feuilles du plan de coupe qui fait face au ciel s’exposent au soleil et gagnent à cette surface pour le travail de photosynthèse un éclat total, qui lui est totalement propre. Seulement on ne peut ignorer la deuxième surface de chacune de ces feuilles qui sont quasi jointives, il n’y a que les faces au soleil qui comptent.!
On peut croire que jamais dans le feuillage de la haie ou des buissons les surfaces des feuilles qui s’offrent au soleil, à la photosynthèse dans une longue attente jusqu’à ce que le soleil éclaire ailleurs, jamais ces surfaces n’entrent en dialogue avec leur envers toujours à l’ombre ni avec d’autres feuilles des deux étages au-dessus dont elles côtoient pourtant les faces de dessous.
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…dans la haie l’ordre en biais des surfaces des feuillages sur les plans de coupe latéraux peut donner à des feuillages de lauriers l’allure d’un haut-relief de bronze romain , de l’époque d’Auguste ….
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Les humains sont des animaux et non des végétaux. Si l’arborescence peut être un modèle pour eux, il ne leur vient pas de la nature mais plus probablement de données innombrables - Big data - collectées selon des algorithmes d’embellissement par gradient stochastique. .Il ne leur vient pas d’un vent parmi le arbres, qui tout agite, sans être aléatoire ; seulement favorable ou défavorable en d’innombrables figures d’une seule et même famille, la famille des arbres et des feuilles. .Pour l’humain l’algorithme, lui, organise l’aléatoire, sauf s’il est militairement organisé.
4
Je reviens ici à la Personne sous le vent des Big data. Là la personne n’aurait aucune profondeur. Pas de profondeur plus qu’une feuille de papier à cigarettes deux-faces dans ce monde des surfaces. Sur une je suis, nous sommes marqués, inscrits comme cibles, sur l’autre marqués parmi les individus, comme individus, qui pensent et se dirigent, mais peuvent être aussi bien dirigés, dirigeables. Je recherche cette fois comment les réalités que je connais peuvent ressembler à certains aspects des modèles issus de l’exemple des deux ensembles de feuillages tournoyants.
La personne, elle a la transparence d’une aile d’insecte, des ailes d’insectes, pas totalement limpides, armées par l’une et l’autre de leurs faces sans qu’on puisse distinguer laquelle, donne le plus à l’aile de l’insecte sa résistance solide relative; avec quelques lignes de couleur, rouges-sang ou bleues, qui diront alors quelle est la personne… ? Personne ?… Sauf que les feuillages agités dans le vent d’une harmonie musicale en nombres organisés, palmes presque, vont, tournent et retournent, une à une, chaque feuille ,- avec entre elles leurs innombrables intervalles sombres, comme entre les motifs d’un tissu…
Pour appeler ou rappeler la personne, jeune appelé ou jeune appelée qui manque à l’appel, et tout de même ne sait pas se cacher ; ne sait même pas bien se cacher ni dans l’épaisseur de la feuille de papier à cigarette, ni dans l’aile de l’insecte - …Pour s’envoler avec, - en brûlant, - sûrement dans une odeur fade,- mais fade ! - et décolorée,.
Pour les temps qui viennent pour la suite, cette personne sans profondeur il faudrait carrément lui inventer une âme pour s’envoler avec .
5
J’ai à peine à quitter la chasse aux modèles Big data. J’ai à peine à quitter les feuillages tournoyants,… je reviens à l’humain comme on le fréquente dans la vie de tous les jours, de tous les jeunes surtout, femmes et hommes. La vie sexuelle a pris la place d’une nécessité première. Qui peut se passer d’avoir un ou une partenaire sexuelle ? Avec un nœud ou sans nœuds ? Qui peut se passer d’avoir etc…etc. et cela semble aller absolument de soi ; La vie sexuelle semble tenir autant de place qu’en tenait la religion dans la vie d’autrefois. Saint-Augustin est complètement perdu dans le lointain ; un autre équilibre semblerait possible, autre que celui de la morale chrétienne, et qui irait de soi en place d’un seul coup ?
J’emprunte ici des phrases à un document courant prélevé dans un lieu de soins médicaux contre le VIH :
« … faire un test c’est aussi l’occasion de réfléchir aux circonstances qui ont pu conduire à un risque de contamination, et mettre en place une prévention adaptée à son propre mode de vie. . »,
Sans être vraiment loin des deux surfaces de chaque feuille de tout à l’heure, j’arrive ici de plain-pied à ces modalités pratiques de prévention, à ce mode de réflexion qui est imprimée noire sur blanc dans le prospectus de prévention du VIH, Ce mode de réflexion ou mode d’emploi pèse de tout le pouvoir de l’ écho moral des relations sexuelles ; la pesée vaut aussi lourd que pesaient autrefois dans chaque existence tous les sentiments, toutes les exigences et implications de la conscience . Une pesée aussi forte qui s’étend aujourd’hui à l’immense majorité des jeunes et moins jeunes :
« … le test, il est indispensable de le faire à deux lorsque vous voulez faire le point avec votre partenaire … » .
Ça peut donner des séquences vécues , Exemple , cette inquiétude d’une jeune femme :
« …comme on utilise toujours le préservatif, je ne prends plus la pilule et là la capote a craqué, qu’est-ce que je peux faire ?… »
Qu’est-ce qui ressemble à ça parmi les feuillages ?
Par quel trou d’évier s’est vidée la morale d’hier - une quête amoureuse et non pas seulement l’établissement d’une relation - ?… « très amoureux » se dit bien sûr mais avec quelle référence ? c’est d’abord « très sexuellement amoureux, »… - avec seulement des préférences qui peuvent ou non se découvrir, heureuses ou non ; …on n’en a pas forcément besoin, pas besoin d’être rassuré…. il n’y a pas là de place pour le romantisme, on parlerait au plus de flambée romantique; - rien à voir avec l’illumination d’une totale correspondance ; - on est beaucoup plus sur le mode féronome etc…. et la fille (le garçon aussi) cherche sans doute encore le bonheur mais elle le cherche avec presque toute la place occupée par le sexuel qui va servir de ciment moral, le temps que ça durera. C’est maintenant beaucoup plus fort? Compter avec les heurts du temps qui ne laisse de ce « petit bonheur » que des morceaux qu’on ne saura évidemment pas coller ni recoller ensemble. Il n’y a pas d’autre colle.
La quête amoureuse est-elle complètement surclassée par l’obligation de pourchasser le risque du VIH,… surclassée par tous les fonctionnements – relations – partenaires ? - « la quête amoureuse», qui peut être électronique, maintenant n’a plus rien à voir… .
6
Des feuilles au soleil sont comme une armée d’occupations, c’est toute la différence avec la mousse herbeuse sous l’ombrage des grands arbres, toute la différence avec les tâches de soleil qui ont percé leurs places dans la mousse, séparées de longs espaces de mousse complètement à l’ombre, - cela et rien d’autre . - .,.. Là dans ce cas de la mousse et des blessures du soleil la lumière est bien plus en fait ressentie comme une bienveillance entourée d’ombre ; en même temps cette bienveillance autour de la lumière tient à l’’ombre qui entoure avec autant de bienveillance la blessure du soleil. Car la lumière et l’ombre, les deux, ne se combattent pas, elles parlent ensemble, elles dialoguent, l’une ne va pas sans l’autre, elles s’entendent pour l’expression et le spectacle.
Quand vient la taille des haies quel algorithme non probabiliste s’effectue alors dans les feuillages ! Sous les grands ombrages, là où il y a mousse et percées de lumière, le nombre n’aurait pas autant son rôle que dans les feuillages tournoyants ? Si les taches de lumière sont nombreuses on ne les entendrait pas parler avec l’ombre qui devient une étendue unique ? Même déperdition d’expression si s’offrent les nombreux, les multiples diamants, qui s’épandent en lumière éclatante, feuillage d’une grande branche, par devant l’ombre profonde… comme un détachement de bienveillance depuis l’ensemble de l’arbre. Energie d’ombre du grand arbre, détachement d’avant-garde du grand arbre.
Le mouvement n’a pas non plus grand rôle à jouer si la lumière multiplie ses percées comme pour s’adresser à tout le monde, il semble qu’on n’entend plus la réponse de l’ombre. Bienfaisance ou blessures, la confidence de l’ombre on ne l’entend plus. La lumière et le nombre semblent se dire un secret quand elle sont face-à-face et seules . Dès que les percées de la lumière dans l’ombre se multiplient, le secret s’éloigne sur la pointe des pieds ; trop parlent ensemble, tout le monde est peut-être sur écoute.
Vision subjective ; si les lumières percent à diverses reprises l’’ombre presque comme en chaîne, elles m’emmènent dans les couloirs du métro et m’enchantent de leur ombre.
(voir.ce qui est dit plus loin p. sur le grand nombre«……je reçois de ce grand nombre ‘un sentiment « d’intimité collective » rare …. Etonnant pouvoir de répandre une intimité collective par les ’innombrables dehors-,« le plus fenêtre »qu’on puisse imaginer -, des jours de la guipure, jours absolument réguliers sans aucune particularité personnelle. Ces « fenêtres bien sûr donnent toutes sur l’extérieur commun à tous mais en même temps elles plongent vers des intérieurs intimes, chacun sûrement habité… et personnel ») …
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Bis - Je reviens brièvement à la personne - … sous le vent des big data. Là la personne… « n’aurait aucune profondeur, pas de profondeur plus qu’une feuille de papier à cigarettes » dans ce monde des surfaces : sur une je suis, nous sommes marqués, inscrits comme cibles, sur l’autre marqués parmi les individus, comme individus, qui pensent et se dirigent, mais aussi sont dirigés, dirigeables…. - comment les réalités que je connais peuvent ressembler à certains aspects des modèles issus de l’exemple des deux ensembles de feuillages tournoyants
8
Les modèles des feuillages tournoyants qui peuvent servir de première représentation de ce qui se passe avec le Grand nombre et les Big data pour l’émergence de modèles ? c’est bien la musique et Jean-Sébastien Bach, proche de ces modèles tournoyants , qui pourrait être une première représentation de l’effet des Big data sur la vie des uns et des autres.
L’élaboration des canons et des fugues ou de séries peut être effectuée par des algorithmes . Sans le savoir Jean Sébastien Bach ou Arnold Schönberg ont pratiqué la musique algorithmique (Encyclopedia Universalis – Alain Féron – Musique algorithmique ).
A propos de Jean-Sébastien tout est dans le fait qu’il tient toujours organiquement d’assez près aux modèles des feuillages. A propos de Jean-Sébastien Bach tout se résume dans le fait qu’il se tient lui toujours organiquement dans cet entre-deux si difficilement tenable entre corps et esprit de façon à être l’un et l’autre indissociablement ; de ce fait il échappe aux démodés menuetisants de la musique de l’époque (même s’il a lui-même composé des menuets), ou hyper romantique de la musique classique 18e-19e. Il peut cadrer parfaitement avec notre temps, il est « antérieur » à ces formes musicales, il n’est pas prisonnier de leurs limites finalement convenues, Il est encore bien plus rythme que ces musiques, - avec des superpositions de rythmes très complexes inattendues par rapport aux battements simples - ; d’ailleurs plutôt variations que rythmes, toujours menées par le maître opérateur sans débordement- ; non pas semblant s’auto générer comme dans la musique noire, comme des débordements du corps sans maître opérateur. Ces rythmes, ces variations ont quelque chose de mental, pas forcément du côté religieux, et quelque chose de corporel mais non sexuel ; - pas de mélodies insistantes mais une capacité d’allégresse par instant dans une rigueur construite (2).
(2) La musique de Bach nous indique sûrement quelque chose sur la composition des blocs synaptiques de neurones qui doivent fonctionner du cerveau sensible à la main de l’interprète, et retour. Cela peut aussi concerner les mots. Comme si les mots étaient d’abord des « blocs synaptiques neuronaux constamment à disposition » pour servir à l’usage demandé. Presque résultats d’un algorithme.. Comme des formules ou même simplement comme des formes, dont l’usage signifiant recevable par tous ceux de la langue, n’apparaîtrait que dans leurs assemblages. Ils affirmeraient leurs étymologies à l’instant même de leur formation en assemblages dans cet usage signifiant. Assemblages eux-mêmes pures formes. II ne resterait de stable que « le directement fondamental de la langue », qui pourrait n’apparaître que dans la décomposition de celle-ci …Ce serait alors bien plus une musique qui se joue que des phrases à énoncer pour exprimer une idée ..
…
Jean-Sébastien Bach, l’entre-deux lui tient lieu de cosmos ; en fait pour Jean-Sébastien Bach c’est tout autant l’invocation à l’échelle humaine d’une spiritualité électrique et propagatrice qu’explicitement divine ; pas de pathos . Bach n’était pas mathématicien et pourtant il me ramène toujours à Leibnitz ; il est vraiment européen (!), avec lui on n’entend rien d’oriental ni d’exotique. Ses musiques vont bien avec le printemps, avec la douceur et l’allégresse du premier Printemps « sous l‘haleine des vents qui tremblent au printemps… » (Apollinaire) . Des répétitions pouvant s’étendre dans l’innombrable des feuillages bientôt nés, organisés tout juste en harmonie, surtout à leur début de saison, bien mieux que les musiques actuelles (qui sont souvent plus brutales ou alors trop tendrement déchirantes). Quoi d’érotisant dans la musique des Noirs d’Afrique ou d’Amérique ?… dans presque toutes tout est sexué ; en tout cela Bach est très loin de la musique pour la danse en couples : de celle-ci , les rythmes-gestes, souvent impudiques, montrent à l’évidence qu’elle est sexuelle et d’abord cela cette musique.
Mais la musique dans tous les cas c’est de l’énergie électrique et chimique qui se consomme et mène le jeu dans l’entre-deux sans haut ni bas.
8 bis
Tout est différent pour le Japon ou la Chine,- ici je considère non l’oreille mais la vision du Japon ou de la Chine. Les deux se sont-ils autant intéressés au jeu tournoyant des feuillages ombreux agités par le vent qui veut la pleine feuillaison de l’été ; eux ont sans doute une préférence pour l’automne au feuillage déjà sans ombre, toute feuille est déjà amincie, parcheminée et avec peu de différence de couleur, de clarté et d’aspect entre le dessous et le dessus des feuilles, tout ce qui s’agite a la superbe couleur rouge dorée de l’automne. Ces deux visions extrême-orientales ne veulent pas du bienveillant combat de l’ ombre et de la lumière, pas plus qu’elles ne veulent de reflets dans les eaux calmes. Ca, reflets, miroir et ombre, c’est une affaire d’Occident .
La vision du Japon fait-elle place évidente au nombre, - par exemple les feuilles sont-elles présentes une par une jusqu’à représenter l’innombrable ? Comme c’était le cas dans nos peintures des XIVe et XVe siècles ? – Non , en revanche il est
parfaitement évident que le Japon de toujours a particulièrement aimé pratiquer les changements d’ ‘échelle
(voir les jardins Zen (1)), sans retenir uniquement l’échelle de la stature humaine, l’échelle humaine - comme c’est le plus souvent le cas dans les représentations peintes ou sculptées d’Occident . Seul le tissu, les textiles, tapis compris, ( et la lunette astronomique) ont pour cet occident un pouvoir d’initiation au jeu des échelles multiples.
(1)- tel Le Rioan-ji de Kyoto : la façon dont les graviers sont ratissés – plus les rochers petits-immenses - c’est à la fois l’innombrable et le changement d’échelle.)
9
Ne pas croire que l’innombrable variété et mouvement d’un grand bouquet de feuillage tournoyant, agité par le vent (A) agit sur la sensibilité de chacun comme l’innombrable des «jours » tous pareils de la guipure recevant la projection des meilleures images (B). En B je reçois de ce grand nombre ‘un sentiment « d’intimité collective » rare, né d’une incompatibilité ordinairement irréductible entre l’individuel et le collectif, entre le plus intime et l’exposition collective ; les deux ici sont miraculeusement intégrés . En A l’immense feuillage des si nombreuse branches agitées par le vent apporte le sentiment d’une inépuisable richesse, partout répandue dans l’espace, ou d’un très grand luxe de vie, pas loin d’une l’allégresse offerte à tous (encore une fois on est presqu’avec J.S. Bach mais sans correspondance avec « l’intimité collective » de B). Ce sentiment est à la mesure de la démultiplication et de l’enrichissement effectif de l’espace par ces mouvements foisonnants de tout le feuillage innombrable., en d’innombrables micro espaces, autant qu’il y a de branchements de feuilles . Ca nous ramène pas loin du jeu dans la parure des intervalles et des motifs, tels les feuilles comme eux le plus souvent fidèlement répétitives.
– Le végétal convient mieux que l’animal pour approcher les Big data et le Grand nombre.
10 (28 sept. 2015)
Le jeu d’échelles dans le bouquet de feuillage (1) c’est aussi important que pour les tissus (presque comme l’agréable vertige carreaux vichy serviette et nappe à deux échelles différentes). On a le sentiment d’un luxe dans le rapport entre la masse des feuillages de petites feuilles de la voute des arbres et les feuilles de la haie de laurier qui vient par devant …
(1) il s’agit de charmes près du garage : les feuilles des charmes sont assez petites et toutes pareilles ;
Etrange que ce soit les petites feuilles en très grand nombre qui répandent le sentiment d’un luxe distingué par toute la voûte ombragée des feuillages agités par le vent. C’est souvent à partir du grand nombre que se révèle le plus distingué, le plus riche, la plus grande disponibilité, il est porteur d’une véritable allégresse.
Une petite branche glorieuse – à la crête de cette haie de laurier -, parfaitement individualisée, « seule » dans le grand nombre, très éclairée par le soleil qui darde juste à sa hauteur sur le fond d’ombre de la voûte des feuillages des arbres. Etonnant sentiment d’une gloire pour cette petite tige à cinq feuilles dressées en éventail, - assurée dans sa gloire par l’assentiment incessant et généreux de tous les tournoiements innombrables dans la voute ombragée agitée par le vent . Il faut pour cette gloire que cette petite branche se détache à l’extrême de sa lumière sans communication aucune d’éclairage avec la voute sombre des feuillages innombrables . Cette gloire, si le soleil décline, elle va disparaître, dès que quelques lumières, en même temps que la petite branche, atteindront cet arrière plan innombrable ,juste en dessous, La petite branche y aura perdu aussitôt sa position unique et glorieuse .
Dans tout cela rien de métaphorique. C’est l’observation et le sentiment directs des feuillages , l’une et l’autre prêts à se transformer par ce qu’ils offrent encore au regard à découvrir et à explorer. Tout ce qui est à ressentir est intégralement là indépendamment de moi regardeur ; beaucoup plus près de la biologie végétale que d’aucune imposition métaphorique… laquelle n’est jamais qu’un glissement incapable de tenir sa référence de base : ici « l’attente » des arbres …. animés dans leurs feuillages, immobiles dans leurs implantations ….
Je lis de la même façon le combat bienveillant de la lumière et de l’ombre, des deux côtés bienveillant,…sous les arbres, …sur herbe et mousse . Il ne peut y avoir de victoire ni d’un côté ni de l’autre. elles sont indissociables , … sinon plus rien . Certes la lumière des rayons du soleil semble percer l’ombre, en fait celle-ci a le pouvoir d’accueillir cette blessure « avec bienveillance » et la lumière est venue la parer de mille feux en s’allongeant sur l’herbe sur elle …
2
Chapitre 2
1 07/08/2015
Un trajet en amont
Il n’y a pas plus de dix ans on avait affaire seulement à la Mode et à ce que j’appelle « le Multiprise » , avec la notion d’une interconnexion encore non généralisée, principalement à partir des individus entre eux avec déjà la possibilité de nouvelles et multiples prises sur la réalité individuelle et collectives, au moins au niveau de l’information, déjà sur Internet, au niveau de la communication et des échanges d’informations . (v. plus loin la note corrective sur le Multiprise)
Il n’était encore guère question des Big data, ces données innombrables venant de la masse des internautes, considérés comme consommateurs virtuels par les majors du Marketting et d’abord par les majors des technologies numériques et de l’informatique . Données innombrables, ces Big data , que les géants du type Apple, Google … peuvent stocker et traiter, à des fins d’abord publicitaires hautement lucratives ….
Mode ou multiprise sont deux lectures de la réalité aujourd’hui surclassées par des moyens de prise sur le réel beaucoup plus puissants : le numérique et la technologie numérique généralisés, le règne d’internet qui savent utiliser beaucoup plus puissamment l’électricité que la mode ou le Multiprise.
On est devant une révolution dans le jeu des modèles et des dominances.
2 - Faire tout de même les comptes.
Sans doute à ses différents niveaux la réalité de ce que nous vivons est d’un même ordre de grandeur que celui des Big data. Rien là de vertigineux !
Si je compte environ 4 milliards d’êtres humains fournissant chacun 3 données à stocker dans les Big data journellement, ça me fait 12 milliards de données .
1er exemple
Combien faut-il de mètres de jean pour avoir un nombre de croisures de fils d’un ordre de grandeur voisin ?
- Pour 100 croisures dans1 cm2
- j’ai 10000 croisures dans une bande de jean de 1 cm x 1 mètre
- ou 1000 000 de croisures pour 1 m2
- il me faut 100 pièces de jean de 40 mètres de long et 1 mètre de large pour avoir 4 milliards de croisures ( 100 x 40 x 1000000) et 300 pièces pour avoir 12 milliards de croisures de fils ….tout un magasin de stockage de pièces de tissu de jean … mais pas plus !
2ème exemple
- Une branche terminale (de noisetier par exemple) peut compter 40 feuilles, 100 branches portent donc 4000 feuilles,.. c’est déjà une haie de noisetiers ….
- alors 10000 branches portent un nombre de feuilles de l’ordre de 400000 feuilles,- C’est déjà un grand bouquet d’arbustes aux feuillages tournoyants.
- Dans un bois assez grand ( d’un hectare) je peux avoir 1000 bouquets de feuillage de 400000de feuilles . - Soit 1000 x 400000 ou 400000000 millions de feuilles…
- pour avoir bien 4 milliards de feuilles…il faudrait 10 hectares de bois, de même contenance… …
Le point décisif est de savoir choisir la bonne échelle de comparaison. Ici je compare aux Big data des croisures de fils ou des feuilles de noisetiers pour être à l’ échelle du Grand nombre. Comme je l’ai souligné maintes fois, dans le monde d’aujourd’hui il sera de plus en plus indispensable de savoir vivre la réalité à différentes échelles, le tissu nous fournit là un bon exemple, le tissu en effet vit à différentes échelles selon ses différents niveaux d’organisation.
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Chapitre 3
25/04/20I5 - Quand les Big data entrent en jeu
Essai pour résumer les ressorts du fonctionnement informatique aboutissant à l’influence virtuelle des maîtres des réseaux et de la technologie numérique sur l’ensemble des Internautes à partir de l’ensemble des données – ou Big data – de chacun et de tous.. Cette influence virtuelle, ils peuvent l’avoir par connaissance et reconnaissance des liens entre les gens. Ils aboutissent finalement à l’identification des images, des visages qu’ils cibleront, ou des mots, à travers ces milliards de données qui sont traitées…Ils sont ainsi armés pour le marketing de masse et pour exercer leur emprise sur toute la planète.
Tous ces fonctionnements reposent sur l’emploi d’algorithmes d’optimisation par gradient stochastique et à chaque pas selon des formalisations mathématiques.
On cherche à suivre selon quel mode se propage les informations,- à repérer les super propagateurs (dont « les leaders d’opinion »). En général ils ne sont pas tellement à la périphérie des réseaux mais ce qui est sûr c’est qu’ils touchent fréquemment des nœuds centraux. Dans le réseau les nœuds sont appréciés selon leur poids synaptiques et les liaisons sont appréciées selon leur force de couplage. De cette façon on a toujours un quantification et on arrive à la définition par modélisation de la propagation des informations sur les réseaux. Ça ne marche pas du tout comme on le croirait intuitivement « au plus grand nombre des amis » que l’on a sur Facebook par exemple.. Pour ce qui est du lien entre les gens interviennent les millions de « neurones artificiels » qui sont les modes opératoires informatiques sur le modèle de fonctionnement du cortex. Ces neurones artificiels ce sont des « blocs de code Informatique » qui équivalent à des opérations qui vont s’effectuer automatiquement. Ces neurones artificiels interviennent répartis en plusieurs couches ou plusieurs niveaux, du plus élémentaire au plus complexe.
Pour ce qui est des informations reçues au niveau le plus élémentaire - par exemple les informations RVB, rouge vert bleu, pour la couleur des images –, il y a une quantité de passages de niveau en niveau de plus en plus complexes selon l’algorithme. Dans chaque cas cela définit la force du lien synaptique au passage.
Ainsi passent des milliards d’images, par exemple de visages ou de voitures pour la marque des voitures, et à chaque nouvelle donnée les poids synaptiques entre les niveaux changent. Au total des vecteurs sont ainsi établis qui aboutissent à la reconnaissance identification des images, des visages, mais aussi bien à l’identification des mots…
J’insiste sur le fait que c’est la même chose pour le biologiste qui cherche, lui, à identifier « des communautés de protéines » jouant le même rôle à l’intérieur du réseau cellulaire ; réseaux ou communauté de protéines, c’est la même chose que pour les communautés de gens, les liens entre les gens qui ont des goûts analogues et ont été ainsi identifiés et pris en route selon l’algorithme d’optimisation par gradient stochastique.
Tout ça à la vitesse de l’électricité…
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Chapitre 4
23/04/2015 Un point de vue critique sur la Silicon Valle - les propos d’Evgueny Morosov
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Aujourd’hui je veux noter très vite ces quelques remarques à la suite de l’interview d’Evgueny Morozov, l’auteur d’origine biélorusse établi aux Etats-Unis, de « Pour la solution ? » , c’est-à-dire une critique extrêmement sévère de certains aspects de la Silicon Valley. Oui sans doute l’essentiel est qu’ il mette en relief le grand danger en quoi consiste la multitude des données - via capture et capteurs de data des ‘appareils et accessoires électroniques - dont disposent disons les majors de l’ordinateur et de l’informatique dans la Silicon Valley - Types Google, Apple et Facebook, Instagram etc… Qu’est-ce qu’il dit, E. Morosov ? il dit que moyennant toutes ces données qui sont captées au départ tout près de l’individu, dès qu’il ouvre son ordinateur et Internet, maintenant à partir de toutes ces données, il est « toute–proposition»,- avant même que la question soit posée par l’éventuel consommateur de tel et tel article qu’il choisirait, Autrement dit très vite il n’y a plus de la part de ce consommateur, de cet individu la recherche de « qu’est-ce qui pourrait bien être trouvé qui corresponde le plus possible à sa volonté, à un choix bien précisé de sa part ? ».- Non, à la place, sachant là-bas toute une série de choses sur l’individu en question pris dans la masse mais à personnaliser grâce à l’analyse des données des Big data dont dispose à cette heure ce major,- eh ! bien disons qu’il lui est proposé d’emblée quelque chose : «…. ce que vous voudriez,…ce que vous voulez choisir , ….ce pour quoi vous allez craquer etc. ».
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On est tenté de rappeler ici les visées qu’avait Steve Jobs dans sa stratégie pour vendre Apple, pour vendre les nouveaux ordinateurs Apple, pour vendre tous les produits technologiques d’Apple, il paraît vouloir créer un désir chez le consommateur de ces nouveaux objets qui allaient lui être proposés ; d’un désir au point qu’ il ait absolument envie de le posséder sans même le connaître. Et S.J. il appelait ça « un comportement intuitif ». Le mot évidemment reste là alors un peu confus parce que c’est assez loin de la définition de l’intuition dans les phénomènes mentaux. C’est également un peu différent de ce que l’utilisateur de l’ordinateur entend quand on lui dit :
Steve Jobs
“… maintenant ça va être « intuitif »,il entend que tout sera simple ; c’est quand même un peu loin de la visée de Steve Jobs. En revanche ce que décrit Evgueni Morozov c’est bel et bien la description de cette supposée intuition ou de ce supposé intuitif qui en fait menace les capacités cognitives, la mémoire, le travail mental de la masse des consommateurs puisqu’on lui sert, on leur sert avant même qu’il n’aient précisé leur désir, « de quoi craquer » .Ce qui revient au fait que bien vite le consommateur ou l’individu consommateur ciblé sera comme transparent, n’aura plus à réfléchir, se verra servir et proposé tout de suite « ce qu’il peut souhaiter » dans ces conditions. A l’opposé les diffuseurs et majors seront de plus en plus opaques. On saura de moins en moins ce qu’ils peuvent tramer, comment ils ont établi leurs stratégies de ciblage marketing. Donc d’un côté l’individu réduit à un état de transparence, objet d’un ciblage et de l’autre côté opacités de ces maîtres de la programmation, des codes; - au fond c’est le monopole des scribes qui s’exerce
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En notant qu’il ne suffit pas de considérer qui aurait le savoir uniquement réservé aux initiatives de la Silicon Valley,… à partir du moment où ces majors sont seuls à savoir programmer à ce niveau, où ils sont seuls à ce niveau à savoir coder par conséquent.. Ça ne suffit pas parce que vient s’ajouter à ça justement la foule des données qui leur arrivent au moyen des capteurs qui connectent l’immense masse des futurs consommateurs et indiquent leur comportement et leurs tendances. C’est en effet une étape de plus si on considère ce rassemblement possible des Big datas par les majors de l’informatique.
23 avril 2015 - Cependant peut-on dire sur les Big data : « il n’y a pas à confondre les Big data utilisées dans la recherche scientifique biologique - par exemple dans le cadre de l’opération scientifique Protéome - et les Big data exploitées comme il vient d’être dit par les géants du marketing et de la grande distribution » ? …..Big data qui leur viennent précisément des capteurs connectant l’immense masse des consommateurs virtuels, que ces majors auront en vue. Deux opposés : on pourrait dire d’un côté les Big data tels que les emploient les recherches en biologie et, de l’autre, les Big data qui sont la récolte de toutes les données concernant les consommateurs pris individuellement pour être ensuite ciblés selon l’analyse par les ordinateurs de la Silicon Valley.
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Discussion autour du Protéome –
Je rappelle ici ce passage de mon cahier VII du 1er juin 2014. …Je suis très étonné de constater, et ce n’est pas la première fois que j’ai une constatation de ce genre à faire, très étonné des propositions qu’on vient de lire c’est-à-dire celles que j’exposais dans le paragraphe précédent qui sont ce que je poursuis sur mon chemin depuis un bout de temps,… eh ! bien de constater qu’elles se trouvent exactement en coïncidence avec la considérable entreprise de recherche scientifique en biologie qui est appelée Protéome … - ( un mot formé sur le modèle de génome et génomique) -. J’ai écrit alors admettre le le rôle du très grand nombre dès qu’il s’agit de l’analyse de la somme d’interactions qui interviennent entre les milliards de cellules de nos différents tissus et organes et milliards de neurones, pour reconnaître si c’est possible le chemin des émotions et l’étroite intégration corps et esprit côté Protéome pour qui entend reconnaître le rôle différencié des milliards de protéines qui instruisent à partir du génome ce qui doit en résulter dans le fonctionnement de chaque cellule des différents tissus et de nos différences organes. Ça veut dire fondamentalement s’atteler aux nombres immenses de données sur ces protéines dont la science dispose, Ça veut, dire fondamentalement, poursuit le texte sur Protéome, s’atteler au déchiffrement des Big data ou data de masse sur ces protéines que les ordinateurs sont maintenant capables de traiter.
A propos de ces extraits sur le Protéome il peut y avoir, on doit le reconnaître, des progrès scientifiques de la biologie, même sous la tutelle des majors de l’informatique maître des moyens technologiques et des moyens financiers, il peut y avoir progrès même si ces progrès profitent d’abord aux géants du marché mais il ne semble pas qu’il puisse y avoir redressement vers un équilibre par transfusion d’un domaine scientifique vers le domaine du marché de masse à moins que la recherche biologique ne mette à jour des modèles de micro regroupement de résistance. Ces modèles on peut supposer que ça pourrait être un peu comme des armes de résistance dans ce monde nouveau des technologies comme autrefois les mots ont pu l’être à leur époque de triomphe et d’expression.
Ca ramène d’assez près vers les possibilités positives éventuelles du multiprise .
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L’idée essentielle qui est exposée ici c’est qu’il ne faut pas confondre le fonctionnement des systèmes informatiques et des technologies sous l’emprise la Silicon Valley dans le cadre d’une stratégie de ciblage de la masse des consommateurs pour le marché -, et d’autre part l’analyse et l’évaluation des Big data par la recherche scientifique en biologie qui peuvent aboutir à une connaissance réellement positive de ce qui se passe entre les milliards de protéines et les milliards de cellules de des différents organes de notre organisme .Y a – t - il un niveau où le passage de l’un à l’autre serait particulièrement menaçant pour la recherche scientifique en particulier ? Les deux visées sont de portée tout à fait différentes et celle qui servirait la recherche scientifique à partir des Big data est à prendre tout différemment ; il ne semble pas qu’il puisse y avoir redressement vers un équilibre par un genre de transfusion d’un domaine, le domaine du profit en somme, vers le domaine de la recherche scientifique. Mais il est certain que d’un côté le nombre est là et de façon positive pour servir à évaluer des connaissances, acquérir des connaissances et que d’un autre côté le nombre est également là sur le plan du marché, des stratégies de ciblage des consommateurs mais de façon très menaçante pour la masse des individus, la marche des sociétés et la vie de l’espèce.
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Pour terminer je reviens à Evgueni Morozov là où il parle de menace pour la personne, pour la vie des individus, pour leur liberté. Au fond on est tenté de reprendre les visées qu’avait Steve Jobs dans sa stratégie pour vendre Apple pour vendre les nouveaux ordinateurs Apple, pour vendre tous les produits technologiques d’Apple. Il paraît créer un désir chez le consommateur de ces nouveaux objets juste avant qu’ils ne leur soient proposés, d’un désir au point qu’ils aient absolument envie de le posséder sans même le connaître et il appelait ça un comportement « intuitif ». Le mot évidemment reste là alors un peu confus parce que c’est assez loin de la définition de l’intuition dans les phénomènes mentaux ; c’est également un peu différent de ce que « l’utilisateur de l’ordinateur » entend quand on lui dit maintenant – « ça va être intuitif »- il entend que tout sera simple . C’est quand même un peu loin de la visée de Steve Jobs ; en revanche ce que décrit Evgueni Morozov c’est bel et bien la description de cette supposée intuition ou de ce supposé intuitif qui en fait menace les capacités cognitives, la mémoire du travail mental de la masse des consommateurs puisqu’on lui sert, on leur sert avant même qu’ils n’aient précisé leur désir, de quoi craquer…
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7 24/04/2015 Une discordance d’échelle
4/08/2015 - Steve Jobs ou son successeur à la tête ‘Apple, ou les dirigeants de Google… s’approprient l’échelle du Gand Nombre mais ces personnes, ces « dominants » , ne sont pas à la bonne échelle « de soi à autrui » en tant que personnes , en tant qu’’individus. Ils veulent être à l’échelle de leur ego et en même temps à l’échelle du Grand Nombre….ils risquent sans cesse délibérément la discordance d’échelle…mais Dieu lui- même n’ a-t-il pas été constamment en “discordance d’échelle” avec ses créatures….?!!!..
Apple Google etc. se sont placés dès l’origine hors d’échelle, ils n’ont pas su vraiment à quelle échelle ils se plaçaient, celle selon laquelle ils ont agi durant plusieurs décennies, ils n’admettent pas , dans leur appétit d’innovation et de conquête, de reconnaître qu’ils pêchent par abus d’échelle ni de reconnaître où cela mène. Ils n’en ont pas vraiment conscience, ils ne maîtrisent pas où ça mène ni ce que cela entraîne pour le la masse des gens et où ça nous mène chacun . « L’intuitif » voulu par Steve Jobs est très trompeur et illusoire, c’est une illusoire prétention à se rétablir à bonne échelle telle que la vivent les individus consommateurs ciblés qui du fait de cette inconscience sont tout de même spoliés d’une partie de ce qu’ils sont .par ce hors d’échelle. Chacun des géants types Apple Google se veut extrêmement secrets . Tout communicant d’Apple qui ternit l’image d’Apple tant soit peu est viré ; derrière leur design épuré et minimaliste sont des programmes particulièrement complexes, impénétrables. Parenthèse : pour Apple cela peut tenir au fait qu’il veut être à la fois hardware (le matériel) et en même temps système d’exploitation mais sur le fond la complexité est là. Là je reviens à Evgueni Morozov - et à sa critique sur la Silicon Valley–, les uns et les autres, aussi bien les agents de la Silicon Valley appelés compagnies, ne font pas vraiment un travail de civilisation ; - c’est-à-dire qu’ils ne voient pas ; ils n’ont pas en vue les problèmes de cohérence ni d’équilibre ; ils sont plus des prédateurs-dominateurs.. « Les majors de la Silicon Valley » ? Se souvenir qu’ils sont dans la filiation des babas - cool des années 60 et de l’underground américain, de la culture underground…. ils sont devenus “des manipulateurs underground”….
Ne pas ignorer la discordance d’échelle « quasi symétrique » du côté de l’internaute X ou Y qui place sur son compte Facebook des infos et des photos qu’il veut faire partager par tous, par l’ensemble innombrable des internautes alors que ce qu’il offre en partage n’a bien souvent d’intérêt que pour lui-même… ou même n’a aucun intérêt Il n’a aucune conscience de la différence d’échelle ni de la conversion qui serait nécessaire ..
Des deux côtés la discordance d’échelle indique implicitement le vide qu iles sépare et ne saurait être comblé dans les conditions actuelles, même si se trouve là sans doute « en cours de rodage » des surfaces de partage qui pourraient être adéquates. L’espoir d’une aussi merveilleuse réussite n’en est même pas là. Les discordances d’échelle peuvent–elles se trouver résorbées ? on en rêve , il en résulterait quoi de plus réellement partagé ? Perspective lointaine !…
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Chapitre 5
27/03/2015 Hors d’échelle
Dans tout ce qui a été dit sur les Big data - leur stockage:leur traitement, leur utilisation -, sur l’interconnexion généralisée et aussi sur la recherche de nouvelles cohérences on a le sentiment que ceux qui cherchent, ceux qui proposent, restent en quelque sorte comme nous tous hors d’échelle. Dans ces recherches ensemble comment savoir quelle est la bonne échelle, et qu’on n’est pas à la bonne échelle. On doit reconnaître que l’époque ne sait pas et ne peut pas trouver ni choisir le niveau l’échelle qui donnerait la bonne proportion pour la recherche, pour la constitution d’une nouvelle cohérence ou pour lire et maîtriser des interconnections généralisées. On n’est même pas à la bonne échelle pour choisir et acquérir les connaissances manquantes et pas plus ne naissent « les grands acteurs » qui trouveraient le niveau des actes décisifs et fondateurs et ce qui à partir de la s’accomplirait.
Quelle cohérence attendre alors que l’époque se répand au niveau des réseaux sociaux sur des dimensions absolument pas maîtrisables et seulement capables de créer une certaine stupéfaction ? C’est à suivre de très près cette question des réseaux sociaux et de leurs proportions mêmes si apparemment à chaque point de départ individuel on est à l’échelle humaine et non pas hors d’échelle
Les cohérences partielles, l’équilibre qu’on est en voie d’ atteindre dans le domaine de l’égalité entre l’homme et la femme, dans l’intégration du corps et de l’esprit, dans l’accompagnement valable de l’individu et du collectif, ces cohérences partielles ne peuvent suffire désormais mais c’est à suivre de très près ce qui peut décoller à partir de ces anciens acquis , anciens ou même relativement récents.
Croire peut-être, comme je l’ai fait d’abord, pouvoir suivre « au pas à pas » les Big data ??!… En les voyant associés à la vitesse électronique de l’informatique et de l’ordinateur, ce serait déjà une étonnante association : que d’un point de départ encore à l’échelle humaine on passe aux données innombrables promis à des comptes, à des éclaircissements à la vitesse de l’électronique de l’ordinateur ; - en somme les deux, cadrés à l’échelle humaine - ….si c’est possible - !?. mais combien problématique !!!
De son côté l’amour est déjà quelque chose comme ça et aussi les cathédrales.
Il y a bien Daech qui se veut à la plus grande échelle avec, il faut le noter, d’un côté et de l’autre ou de part et d’autre l’Amérique et la Chine. Ces deux-là qui sont également ou au moins partiellement à la grande échelle parce qu’elles veulent l’une et l’autre cadrer à tout prix avec la puissance nécessaire pour atteindre le résultat englobant tous les heurts géopolitiques dans le monde, Ces faits traduiraient-ils la capacité de l’,humanité à s’établir à la bonne échelle dans ses développements face au monde présent ? Mais laquelle est-elle cette juste échelle et pour quelle cause ?(voir (1) Note en annexe).
C’est si problématiques qu’on en vient plutôt à penser qu’il faut en passer par des équivalences à trouver, un peu comme l’amour, par la découverte d’une certaine équivalence entre des différences sinon d’échelle, du moins comme composants ; trouver des équivalences d’échelle plutôt que des passages , peut-être un peu comme les équilibres qui ont été évoqués plus haut , équilibres relatifs mais qui tout de même veulent dire quelque chose dans l’ordre de la cohérence sinon dans l’affirmation d’une échelle ou de certains niveaux d’échelle qui se seraient combinés . il faut donc plutôt s’orienter vers la recherche ou la découverte ou la mise en avant d’équivalences .
Mais de là on en vient tout de suite à une définition qui me paraît encore meilleure il faut trouver des convertisseurs d’échelle. On est obligé d’en venir à cette idée, à cette proposition parce que les écarts d’échelle et l’inconfort d’être hors d’échelle réclame quelque chose du genre convertisseurs d’échelle. Alors là assurément je retrouve le tissu en même temps que j’ai l’espoir de permettre à la recherche de cohérence de se situer à nouveau tout à fait à l’échelle humaine en même temps et simultanément avec d’autres échelles.
On doit remarquer que il y a là faillite ou défaut de certains agents de la vie humaine ; - la politique n’a plus la valeur d’un convertisseur d’échelle qu’elle avait sûrement depuis fort longtemps ; sans doute même est-elle née dans cette activité de conversion d’échelle. L’amour – comme convertisseur d’échelle, ça pourra aussi s’imaginer comme étant successivement l’excitation, la tension, la résolution, à chaque temps changement d’échelle
Mais tout cela peut-il s’opérer dans l’étroit espace entre-deux entre corps et esprit comme champ de sa découverte, et on peut aussi bien dire : dans l’étroit et problématique espace de l’entre-deux de la rencontre entre les deux forces vitales - sexuelles et mentales - ; là l’ordre de grandeur serait peut-être polyvalent ; ambivalent mais rigoureusement à l’échelle humaine sans la possibilité d’aller au-delà de celle-ci ni de se convertir en d’autres échelles.
—(1)Note en annexe
25/03/2016
Daech et Google
Comment ils utilisent Internet, le numérique, les réseaux? Daech (l’Etat Islamique) à l’inverse de Google? Le premier fait à noter est qu’ils ont en commun d’utiliser l’un et l’autre les outils numériques ; Internet et les réseaux … Mais ils les utilisent de façon presque opposées, l’un et l’autre.
Daech Les missions Kamikazes ne sont pas organisées à l’aide d’algorithme d’optimisation ni sur la base du traitement de Big data mais d’un couplage de recrutement parmi les individus ralliés à Daech « avant » l’attentat.- Même si le théâtre d’opération peut être très vaste et même global, les décisions et modalités restent à l’échelle humaine. Lieu et cibles sont choisis sans rien d’aléatoire, avec la plus grande précision en particulier pour la logistique . Le nombre des victimes sera le plus grand possible. Daech est tout près d’être un convertisseur d’échelle au moins au niveau du retentissement des attentats « à l’échelle mondiale » . Au lieu du Grand Nombre tout est fait au nom d’ Allah . Allah vaut-il le Grand Nombre ?
Google utilise à fond les Big data , à partir du traitement du Grand nombre des données stockées par notamment des algorithmes d’optimisation pour aboutir au final, « après » à des modèles et au ciblage de masse des internautes. Recherche et ciblages reposent sur un traitement en grande partie aléatoire . Rien ne s’opère vraiment à « l’échelle humaine », les modèles émergent du Grand nombre , sans qu’il y ait véritablement de conversion à l’échelle de l’individu, Il subsiste une discordance d’échelle entre les visées des maîtres de Google et les demandes des internautes recueillies surmultipliées sur les réseaux, sans aucun rapports directs avec les individus visés et dominés . Proies innombrables et petit nombre de grands prédateurs à partir de leur super maîtrise des outils numériques. Le Grand nombre est souvent « hors contrôle » mais tout de même beaucoup plus manipulable qu’Allah.
Les deux opèrent à partir d’un centre stratégique – Syrie et Silicon Valley – mais les objectifs ne sont pas comparables. Daech c’est la domination totale au niveau de la civilisation avec le terrorisme le plus barbare .- Google ; avec la domination des moyens numériques, désormais outils principaux du changement de civilisation que nlous vivons, domination économique et informationnelle ..Son moyen le plus redoutable c’est un pouvoir de renseignement par intrusion illimitée.
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28/3/2015 Les Convertisseurs d’échelle
Je reprends à propos des convertisseurs d’échelle des exemples sans juger s’ils sont positifs plus que négatifs a priori, simplement les étudiant.
Le premier exemple c’est celui de l’avion de la Lufthansa (?) qui s’est écrasé en Savoie et du pilote/copilote Lubitsch qui a voulu son suicide spectaculaire. Ces données commencent par l’échelle de l’individu mais s’y ajoutent l’échelle à l’envergure de deux vols de l’avion, et s’y ajoutent que dans cet avion il y avait 147 passagers, S’y ajoutent les médias qui ont répercuté le crash dans les Hautes-Alpes avec ses 147 passagers, ce qui est encore un changement d’échelle. Quatre échelles différentes : l’individu, l’avion, les médias et le crash spectaculaire avec l’assassinat de 147 passagers. il s’agit bien d’une conversion d’échelle, d’un convertisseur d’échelle, qui mène à un résultat mais à coup sûr ce résultat est tout le contraire de bénéfique. Ce spectacle criminel, cet exemple prouve bien à lui seul que l’humain individuel peut entrer dans des parages hors d’échelle pour lui .
Exemple suivant : celui des hommes politiques qui ont en principe avec des pouvoirs et des agents à proportion de la direction d’une société , non pas hors d’échelles,. On doit remarquer que il y a là faillite ou défaut de certains agents de la vie humaine ; - la politique n’a plus la valeur d’un convertisseur d’échelle qu’elle avait sûrement depuis fort longtemps ; sans doute même est-elle née dans cette activité de conversion d’échelles.
Mais justement ces pouvoirs et ces agents et les hommes politiques sont dans le monde actuel à une échelle bien en dessous, beaucoup trop rétrécie par rapport à cette réalité du monde actuel à laquelle ils ont et doivent avoir affaire. Ils ne sont pas eux-mêmes décidés à des ouvertures d’échelle, autrement dit là il y a refus de la conversion d’échelle, qui assurerait le gain indispensable.
J’évoque plus loin (v. le titre suivant) la rencontre entre Jean-Paul Gaultier, le couturier, et le directeur d’Instagram (v. le titre suivant) ; La conversion d’échelle elle est entre des initiatives apparemment individuelles de Jean-Paul Gaultier et du directeur d’Instagram et un deuxième niveau d’échelle qui est celui de la mode, celui de la promotion de la marque, Mode et marques sont déjà a des échelles d’amplification. Mais troisièmement Instagram ça veut dire la répercussion immédiate à 300 millions d’abonnés de ce qui est le contenu publicitaire recherché par les deux protagonistes. On peut s’interroger sur le bénéfice qu’apporte une telle conversion d’échelle, ça se discute en plus ou en moins quand on va passer ainsi à la très grande échelle.
Comparer la télémédecine ou la télé chirurgie et la télé finance.
Dans le cas de la télémédecine et de la télé chirurgie il est clair que il y a comme une équivalence entre l’initiative certes individuelle du médecin et celle d’une communauté médicale vers telle autre communauté médicale, pour le bénéfice d’un individu, donc double équivalence entre le collectif et l’individuel.
L’équivalence est certaine et entièrement telle dans le cas de la télé finance, l’initiative peut-être tout à fait individuelle mais elle passe nécessairement par l’échelle du marché lequel s’anime immédiatement, dans l’instant, à l’échelle mondiale. il y a là à la fois un changement d’échelles de vitesse et un changement d’échelles d’espace.
On sait juger s’il y a bienfait ou bien s’il y a danger et méfaits dans la télé finance comme convertisseur d’échelle. Avec Facebook (ou les autres réseaux sociaux) , le moins c’est une conversion entre l’échelle individuelle des abonnés qui ont un compte sur Facebook et celle d’un groupe qui est capable grâce à sa possibilité de stockage de données de diffuser à une autre échelle. il y a donc là également un changement d’échelle vers le très grand nombre qui peut être considéré comme à la fois bénéfique et redoutable. La conversion d’échelle, le convertisseur d’échelle, sa puissance est à mesurer selon les proportions de l’initiative. Facebook, à sa place sur Internet (au moins quatre pages) qui est à proportion de sa capacité de stockage de données et à proportion de sa capacité de diffusion, le nombre de ses abonnés.
Pourquoi je suis tenté de dire si je prends à la suite l’exemple du tissu qu’il n’y a aucun aspect négatif dans le fait que le tissu est un convertisseur d’échelle tout particulièrement remarquable ? –c’est en raison des changements d’échelle qu’il permet dans son approche concrète, on le sait. Il y a d’abord la taille de la pièce d’étoffe qui résultera du tissage, ensuite dénombrer les innombrables croisures de fils et les innombrables fils qui ont constitué le tissu, au-delà aller jusqu’à l’échelle de ses motifs, s’il y a des signes inscrits dans ce tissage, grands motifs et petits motifs, mais plus fondamentalement au-delà en allant en profondeur dans les fils jusqu’à leur composition en fibres, en sachant qu’on est passé éventuellement à l’échelle micrométrique et qu’on pourrait même aller avec les micro fils et certains nouveaux tissus jusqu’à l’échelle nanométrique, sans qu’il en résulte aucun dommage pour notre pratique du tissu; bien au contraire, il y a là comme un exemple, une matrice de la conversion d’échelle qui peut permettre de jauger celles dans lesquelles on se trouve engagé présentement. Ce qui revient à dire que bien plus près encore de l’individu que tous les autres exemples de conversion d’échelle, le tissu prend un départ individuel au corps à corps (ou au corps/esprit) dans le nombre déjà et très vite, toujours très près donc de l’humain individuel mais il passe au collectif innombrable parce qu’ il il appartient à l’espèce des 8 milliards de d’humains sur toute la planète. Aucun mal de ce côté-là n’en résulte… - .Le tissu est un formidable convertisseur d’échelles !
Les foules rassemblées en France le 10 janvier 2015 contre les attentats terroristes des 7 et 8 apparaissent comme le fait d’une conversion à grande vitesse à la plus grande échelle imaginable par rapport au sentiment et à l’initiative à l’échelle des individus. Ce changement d’échelle sur le modèle d’un ralliement s’est opéré partiellement via les réseaux sociaux comme agents de propagation. Ce n’est pas le tissu qui a joué le rôle de modèle de soutien ; ce n’est pas le tissu qui a donné à ces rassemblements leur figure comme convertisseur d’échelle, ce sont les réseaux sociaux et les réseaux sont là en permanence comme convertisseurs d’échelle virtuels. Le fait est d’importance : ces immenses rassemblements indiquent qu’on peut maintenant connaître de troublants phénomènes d’instabilité d’échelle A remarquer : de ces immenses rassemblements, Il n’est resté aucun tissu.
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2 éme Livraison
Chapitre 7 – Mode, Réseaux… et Big data
Chapitre 8 – Pour une Nouvelle Cohérence
Chapitre 9 – L’individuel et le collectif - Une question difficile
Chapitre 10 – Notes intermédiaires… Chemins de Recherche ………………par où il faut passer
Chapitre 11 – RAT(Rythmes Analyses Textiles)
Chapitre 12 – RAT,..Big data…Modèles émergents
Chapitre 13 – Un Changement de civilisation
Chapitre 14 - Bousculade dans l’Actualité du Langage du tissu
AU TERME
Annexes
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2ème livraison
7
06/10/2015
Mode ,… réseaux ….et Big data
1 Note corrective préliminaire - Multiprise ou réseaux sociaux ?
J’ai longtemps pensé désigner convenablement par le terme « le multiprise » la modalité la plus actuelle de nos comportements,- jusqu’en 2013 mais pas au delà. Pourquoi cet écart, ce retard sur la réalité ?… , alors qu’ii faut décrire ce mouvement comme le fait des « réseaux sociaux » - indiscutablement en première place. Pourquoi cette lenteur à désigner de façon exacte ce qui se passe dans la communication ? Ce fait, ce différé dans mon expérience personnelle atteste pour moi le très profond changement de civilisation que nous vivons : nous passons du pôle presque exclusif de la personne et de l’individu sujet à celui du Grand nombre, avec des changements d’échelle. Multiprise a pu désigner la saisie de multiples motifs d’intérêt mais à partir des désirs ou intérêts de l’individu, il ne peut désigner « l’interconnexion généralisée entre les gens ». Réseaux sociaux », ces termes désignent de bien plus près la vie parlante de masse, envahissante et envahie, que nous connaissons. Multiprise, le terme peut rester adéquat si l’on veut désigner d’éventuels mais problématiques signes de convergence entre le flux de données venant de tout public-sujet et le flux des « ciblages » venant des maîtres du stockage et du traitement de ces données. ? Cette convergence, ça viendra peut-être par ’un réglage réciproque dans la confrontation des deux déterminations adverses.
. A partir d’ici j’écarte donc le terme Multiprise et je ne retiens que le terme de « réseaux sociaux » .
2 09/ 03/2015
Les réseaux sociaux et la Mode ?
En quoi les réseaux sociaux introduisent-ils un champ d’interactions très différent de celui de la mode ? La mode ne semble pas pouvoir être réellement à la pointe du courant si fort des réseaux sociaux principalement parce que la mode impose des modèles alors que les réseaux sociaux ne s’occupent pas de reconnaître ni de suivre des modèles, ceux-ci, les modèles, seraient tellement multiples qu’ils ne seraient plus des modèles.
Voir que le traitement des Big data pour reconnaître les modèles émergents du grand nombre, ça peut à un moment donné perturber considérablement les « modèles de la Mode» qui, eux, naissent « de l’air du temps …» !
Voir aussi que que la « mode Low Coast n’est peut-être pas sans interférence avec ce qu’on pourrait appeler « la mode participative » et la recherche « de modèles solidaires » ???
Qu’est-ce qui va pouvoir se passer au moment de la « percée-rencontre » de l’un vers l’autre ou de l’un contre l’autre – 1 Mode Participative et 2 — Modèles émergents ? Les tendances à rechercher, les passages-percées-rencontres entre les deux, s’il en existe, s’ignorent et en particulier s’ignorent comme déterminantes…
Les Deux ce sont :
1 - Mode Participative ou désir-mode à partir des Gens, « en dehors de tout ciblage par Internet »…Est-ce pensable ?
2 - Modèles émergents < à partir des Big data, du grand Nombre des données …utilisées comme outils marketing pour cibler les Gens par Internet…
Peut-on parler à propos des réseaux sociaux d’un collectif ramassé sur l’individuel, d’un collectif partiel ? Avec(les réseaux sociaux un nouveau rapport individu/ collectif fonctionne entre l’individuel qui aura été largement « désindividualisé » et le collectif, réduit à la dimension d’un collectif partiel.
Les relations de « tous les uns » qui le veulent avec « tous les tous », sont forcément des relations en grande partie désincarnées comme décolorées par le fait que « tous les uns » sont trop multiples pour être vraiment « des uns » et « tous les tous » vraiment trop divisés entre « trop de tous » pour être vraiment « des tous » .
Quelles représentations avons-nous en dehors du Net de ces interactions nouvelles et multiples ? Peut-être du côté de l’organique et de la vie organique mais une telle représentation ne délivrerait pas vraiment de conscience. Peut-être du côté du sexe un et multiple. Pas sûr que les réseaux sociaux assurent un nouveau pouvoir au sexe. Peut-être même avec les réseaux sociaux toutes les relations deviennent-elles relativement impersonnelles, devenant cependant en même temps très individuelles autant qu’interaction collectives. Ces relations ont quelque chose d’affadi et en même temps elles sont une figure nouvelle de la vie individuelle et collective. Probable qu’un des caractères de la vie individuelle et collective à présent est d’être, comme un jeu d’interactions presque électriques, faiblement personnelles.
Où est la personne ?
Les réseaux sociaux sont plus une machine à banaliser, multiplier ; au mieux sont-ils générateurs d’événements, de micro événements et seulement d’événements genre flash, au moins jusqu’ici, - ( A voir de près. ) .
La mode, qui en principe va vers le nombre, son problème n’est plus les fils innombrables des tissus et les motifs plus ou moins innombrables, quand elle se veut encore « mode de distinction » ; même si elle ne s’éloigne pas des considérations et contraintes industrielles, il lui arrive qu’elle se donne, c’est le cas actuellement, le droit à de grands motifs en rapport avec les gestes; là elle va alors , - c’est évident - , assez peu dans le sens des réseaux sociaux » , à l’opposé des « motifs à foison sans véritable ordonnancement » qui circulent sur les réseaux…
De quelle façon peut se poursuivre le processus de distinction de la mode dès lors que les réseaux sociaux menacent d’enrayer ce processus de distinction? Comment peut-il se poursuivre ce processus ? On peut juger peu vraisemblable que la mode de distinction et « les réseaux sociaux » marchent vraiment côte à côte,- Ce serait un bien curieux attelage ….
Noter par ailleurs que les réseaux sociaux s’ils veulent le nombre marquant, n’ont pas de penchant particulier pour les changements d’échelles ; ils n’ont pas d’outils de sélection préférentielle pour telles ou telles échelles ; - et lesquelles ce serait ?
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06/ 05/2015
Les Big data ... la mode, les tendances, les motifs…
…Modèles de la mode et « modèles émergents du Grand nombre» ?
Je dois pouvoir coupler les réseaux sociaux et Big data - … ou remplacer comme fait dominant « réseaux sociaux » par Big Data et traitement des données ? … - Mais ce serait passer du côté des maîtres de la programmation et du stockage des données, en laissant le grand nombre des Gens se faire cibler par ceux-ci moyennant finance par « les marques »…
Les USA possèdent 6 des 10 plus gros calculateurs de la planète et les plus grandes capacités de stockage de données…
La quantité des Big data augmente bien plus vite que nos connaissances pour en faire un bon usage. Si on voit surgir de leur traitement des modèles émergents (on parle de. « leurs capacités prédictives ») on se retrouvera pas tellement loin de « la recherche des tendances » dans le domaine de la mode …
Dans la mode « la recherche des tendances » - « de ce qui est dans l’air » - est une méthode artisanale de recherche, elle aussi à sa manière pour un ciblage , - à plus court rayon d’action que le traitement des BIig data -, comme si ce sentiment de « ce qui et dans l’air » valait un algorithme d’optimisation par gradient stochastique ! Sur ce point la parenté avec le traitement des Big data par des algorithmes informatiques est évidente. Mais la recherche de « ce qui est dans l’air » est loin d’aller à la même vitesse, c’est-à-dire à la vitesse de l’électricité. On peut dire que cette recherche va toujours être battue à plate couture par le traitement numérique des Big data.. A cette lumière on serait tenté de conclure « à la supercherie » des créations « couture »…. Et cependant non ! la mode elle aussi fait émerger des modèles mais selon un vrai processus de création et avec des rituels très spécifiques… se rappeler qu’une mode « prend » ou ne « prend pas » …
Le cas des « nouveaux motifs », - sans véritable ordonnancement -, rendus possibles par des techniques qui s’affranchissent de presque toutes les contraintes, ils sont à la limite de l’arbitraire. (V.chap. 14) Dans le choix, la répartition et l’échelle de ces motifs ? ils peuvent être « exactement comme on voudra ». Ce cas-là relève-t-il encore de « la recherche des tendances » ? - Oui - seulement si l’on voit s’imposer une certaine forme de convergence entre la mode et les moyens numériques qui permettent de traiter « le Grand Nombre des données » propres à ce domaine, C’est peut- être déjà ce qui se passe. Mais on doit autant évoquer l’alchimie technico-numérique qui peut entrer en couple avec « ce qui est dans l’air » . Il faut le voir : ça nous mène pas loin des « miracles magico-mathématiques» dont il sera question plus loin dans ces pages toujours en rapport avec l’intervention des tissus.
Le bilan de cette révolution dans les motifs indique une prévalence évidente des motifs imprimés . Les motifs tissés sont devenus rares . Dans la Mode Haute Couture on a souvent comme par compensation des motifs brodés et sur un support qui n’est pas forcément un simple tissu « chaîne et trame » mais peut être un fond de dentelle . Par ailleurs le tissu dans la mode reprend tous ses droits , la première place, en des folies d’assemblages en liberté de tissus très variés qui bien sûr surprennent; ce qui ne va pas sans un certain désordre.
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Un couplage entre la mode et les maîtres des réseaux…
23/03/2015 (d’près l’ émission « 7 sur 7 » du dimanche 22 mars 2015)
Le Directeur d’Instagram et Jean – Paul Gaultier ?
La mode – Jean-Paul Gaultier - et un des maîtres des réseaux, le directeur d’Instagram …. - celui-ci qui est à Paris rencontre Jean-Paul Gaultier, le couturier. Pour un dîner de 100 couverts et bien entendu rien que des vedettes parmi lesquelles Catherine Deneuve. La rencontre se situe dans l’hôtel particulier du couturier, la table est dressée, superbe dans le salon d’essayage. Il s’agit d’un rapport étonnant entre la mode et Instagram qui représente 300 millions d’abonnés. il résultera donc de ce dîner une publicité qui sera répercutée immédiatement à travers le monde vers ces 300 millions d’abonnés. C’est une expérience qui intéresse particulièrement le directeur d’Instagram,…cette opération avec la mode,… de rencontre avec la mode… et bien sûr lui importent les images du banquet, la table, les invités, … c’est tout ce qui va être transmis par Internet aux quatre coins du monde. Jean-Paul Gaultier, qui n’est pas très expert dans le maniement d’Instagram, n’empêche, apprécie cette publicité, pensant sans doute que le processus de distinction de la mode peut se transmettre sans se dénaturer dans cet autre ordre de grandeur qu’est le monde entier et non plus seulement la clientèle privilégiée du couturier. A ce sujet on peut bien sûr se poser des questions. La mode y gagne soudain un nouveau pouvoir, une promotion mondiale, elle devient un genre de fusée éclairante à cette échelle mais cette échelle la surpasse et rend ses modèles, je pense, hors d’échelle. Instagram, artillerie lourde, va-t-il tout labourer, - calibre bien ou mal ajusté ? A quelle échelle sont et demeurent les clients de la Mode de par le monde ? Et les rituels de la Mode ? Est-il sûr que la mode s’accommode de la vitesse de propagation du genre Instagram et même du genre réseaux sociaux en général ?
Paradoxe de la Mode et des réseaux – La mode toujours éphémère ne tarde jamais à affirmer « sa nouveauté », la vitesse de propagation des réseaux peut l’y aider, mais en même temps la mode craint des réseaux un effacement trop rapide de cette nouveauté par leur effet de surmultiplication. ( 24/12/2015)
14/02/2016 - Une stratégie des Marques pour faire face à ce paradoxe et au secret (absconditus)des algorithmes de la Silicon Valley … Les Marques et … seulement la Marque… tout le reste n’est pas vraiment montré . Vuitton _ Dolce Cabana, Dior …
Pour Dolce Cabana, l’option c’est la semi dérision . Et c’est vrai même pour Vuitton qui souvent fait exhiber « le Monogramme LV » par des mannequins assez pitoyables, à peine adolescents, à peine des femmes, portant des modèles assez insignifiants qui ne laissent vraiment de remarquable que cette Marque. Pour Dior cela peut être - à l’inverse de la dérision - la remise dans le jeu d’une ancienne ferveur, « la Révérence Mode » , envers la Marque, comme prolongement de la mode de distinction du passé par “la classe” et le raffinement, sans qu’on sache où ça mène dans le monde actuel…. (v. plus loin Chapitre 14)
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26/03/ 2003- Pour une Nouvelle Cohérence
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Premièrement si on se pose le problème de discerner quelle cohérence est peut-être en train de s’établir ou peut s’établir, on est complètement dérouté par le problème de la proportion que devrait prendre cette cohérence ; on ne sait pas choisir son ordre de grandeur parmi tant d’ordres de grandeur qui vont côtoyer la question.
J’ai pu dire qu’il fallait de toute façon toujours garder en vue que toute la culture, et par conséquent un des niveaux majeurs de cette cohérence, peut n’avoir jamais eu comme espace pour se développer que l’étroit et problématique espace entre deux entre corps et esprit comme champ de son édification; ou, en d’autres termes, l’ étroit et problématique espace entre-deux de la rencontre entre les deux forces vitales, sexuelle et mentale . Là l’ordre de grandeur a l’exiguïté de la plus stricte échelle humaine sans aller au-delà de celle-ci.
2 - Au-delà de cet ordre de grandeur réduit on trouve alors 1 - l’ordre de grandeur lié à la biologie et à la neurologie c’est-à-dire le monde des milliards de cellules d’une part et le monde des milliards de synapses entre neurones, les plus innombrables étant celles qui composent le cerveau.
Si on veut vivre consciemment corps et esprit comme ne faisant qu’un, étroitement unis, il faut savoir vivre en soi-même au niveau des molécules – à l’échelle des acides aminés, protéines, ADN ;..- et même pour les neurones aussi bien à l’échelle de la course des électrons, du courant,…de l’électricité, comme neurotransmetteurs…. – voir l’amour : il lui faut les frottements électriques du féminin (pôle +) et du masculin (pôle -). (21/11/3015)
Autre ordre de grandeur accessible à nos perceptions, c’est évidemment ce que l’on peut appréhender de l’ampleur des dimensions cosmiques avec le nombre, l’invraisemblable et innombrable quantité d’étoiles,… de galaxies.
3 - Mais très fondamentalement et au plus simple et il y a ce qui se passe au niveau de la matière et du jeu des microparticules y compris de celles qui gravitent autour du noyau de l’atome, à savoir justement les électrons qui se répandent et interagissent à des nombres absolument incalculables, autant astronomiques que celui des astres ; avec eux certainement demeure une grande part d’insondable et de totalement inconnu, au plus près cependant de l’ingéniosité humaine .
4 - Il y a l’ordre de grandeur des milliards d’opérations qui se réalisent dans l’ordinateur pour l’exécution des programmes informatiques, or on sait qu’il y a un rapport étroit entre le monde des microparticules électroniques, les électrons, et la dynamique première de l’informatique, justement le monde de l’électronique: innombrables opérations réalisées par l’ordinateur à la vitesse de l’électricité. (- le « courant » c’est justement la circulation des électrons)
Ainsi après un assez long parcours et avec des tours et des détours j’en reviens assez près de ce qui est directement en rapport avec l’homme, sinon à son échelle, comme au début de ces propos - et ce qui est sûr c’est que si j’envisage maintenant les relations humaines et la communication comme étant le fait de ces interactions absolument innombrables que l’informatique permet et que les réseaux sociaux assurent, alors je suis à nouveau en présence de la disproportion entre ce qui est la dimension proprement humaine, l’échelle humaine et ce qui est la recherche des caractéristiques numériques du côté du grand nombre et de l’innombrable dans les nouvelles formes de relations et d’interactions entre les humains, à savoir les réseaux sociaux et ce qui en découle. On est donc que à la fois en présence d’une fondamentale disproportion dès qu’on envisage à quel ordre de grandeur la cohérence d’ensemble recherchée est à trouver, et en même temps de la possibilité d’un étonnant rapport entre le très modeste dimensionnement humain - “à l’échelle humaine’ - avec déjà les premiers outils qui s’insèrent dans le très grand nombre, les réseaux sociaux et l’informatique ; ces deux domaines sont tout près des amorces d’extension des relations humaines au grand nombre mais restent dans ‘opaque.
La culture dans la mesure où elle forme une part héritée de cohérence et cherche à former une partie de la nouvelle cohérence espérée, elle est évidemment très proche de ce qui est l’échelle humaine, elle est à l’échelle humaine mais on est obligé de dire qu’elle ne constitue pas une bien solide cohérence et que dans l’époque actuelle elle est l’une des zones de supposée cohérence qui sont les plus perturbables et les plus perturbées.
Autre domaine très proche et qui serait également à proportion de l’échelle humaine c’est toute la géopolitique ? - oui mais la géopolitique c’est à l’heure actuelle, on le voit bien, exactement l’exercice de l’incohérence et non pas du tout la reconnaissance de quelques éléments de cohérence décisive en voie de croissance.
Pour moi il n’y a donc rien qui, à portée de nos perceptions, soit déjà en cours de constitution cohérente il y manque les connaissances, il y manque les hommes, il y manque les actes.
Qu’on le veuille ou non, aujourd’hui l’interconnexion électronique généralisée entre les êtres, en particulier avec les réseaux, fait passer chacun de l‘échelle de l’individu à l’échelle du grand nombre. Maintenant les nouvelles mentalités se forment très probablement à partir de là ; elles doivent être reconnues et décrites à partir de là.
Peut-il en résulter plus de facilité pour accorder les demandes de l’individu et les demandes collectives ?
Que vaut par rapport à cela un ego surdimensionné ?
Compter comme facteurs contraires les inégalités sociales croissantes et les dominances « style Steve Jobs » (un exemple d’ego surdimensionné).
Et les croyances ? Rôle des « adjuvants » religieux pour en faire accepter « l’ absconditus », ce que l’on tient caché – algorithmes et codes?… Le codage n’est sûrement pas un « convertisseur d’échelle » …
Je n’hésite pas reprendre ici la proposition suivante : il est plus que probable que la vie individuelle et la vie collective vont se trouver réduites l’une comme l’autre, à un type de jeu d’interactions presque électriques faiblement personnelles
Où est la personne, ai-je déjà demandé ? il faudra sans doute se contenter de ça. On a déjà eu avec la photo une sorte de première version ou de répétition de ce qu’introduisent maintenant « les réseaux sociaux photo » ; - la photo déjà un art moyen a-t-on dit, un art moyen, cette prise multiple accessible à tous déjà ….
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02/04/2015
La question difficile du rapport entre l’individu et le collectif
- pour un éventuel accord entre les deux
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La question du rapport entre l’individu et le collectif pour une éventuelle entente, pour une éventuelle harmonie entre les deux, qui ne s’ est pratiquement jamais trouvée dans l’histoire, en tout cas jamais durablement, c’est aborder une question particulièrement difficile .On en vient presque à penser et reprendre le problème comme Platon « entre le un et le multiple » mais ça c’est des entités vaines. de l’idéalisme - Non. Ce que on peut par contre saisir c’est le fait que dans le présent dans tout le désarroi du présent, dans toutes les oppositions du présent avec notamment des dislocations, la raison, la réflexion et le raisonnement reculent. A la place on a des « non contrôles » , notamment les non-contrôles dans le fonctionnement et la répercussion par les réseaux sociaux d’une attitude, d’un événement quelconque, d’initiative individuelle (ou même collective à petite échelle), qui prend alors des proportions à la grande échelle et massivement collective.
Voilà, on est devant des choses comme ça. Ce qu’on peut retenir justement c’est que sans doute jamais ne s’est posé avec autant d’égalité de chances la question du rapport entre l’individualité, l’individu et le collectif parce que bien entendu l’individu dans les relations nouvelles multiprises de l’individu avec d’innombrables répercussions, on ne peut pas dire que la personne soit encore respectée au point que l’individu entre automatiquement en opposition frontale avec le collectif. On a même l’impression que le collectif lui-même s’est légèrement décoloré au point de pouvoir à la rigueur servir de partenaire sans problème à l’individu, lequel de son côté s’absente plus volontiers de sa personne.
Du côté des répercussions vers l’innombrable par les réseaux sociaux à partir d’un événement ou d’une personne mise en avant, on sait que cela fonctionne selon des automatismes, on sait que les algorithmes moteurs savent ou peuvent engendrer des automatismes hors contrôle et il se passe des choses qui ne relèvent absolument pas de la raison ou d’une organisation pensée quelconque ; ça fonctionne comme une sorte de réaction en chaîne et dans ces conditions on a le “hors contrôle personnel “ sous le rapport de la présence active de l’individu.
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Le cas très particulier de l’artiste - C’est le problème aussi de « comment lui peut-il être connu ?- quel est le chemin de la notoriété ? - dans un monde désormais en mouvement selon ces non-contrôles et répercussions imprévisibles, quel rapport entre recherche ou espoir d’une certaine notoriété qui concerne l’individu, une œuvre individuelle par exemple, et le collectif ou plus exactement les phénomènes de répercussion tels qu’ils se présentent aujourd’hui.
Entre notoriété et répercussions les choses se présentent sans que ça ressemble du tout désormais à ce que c’était avant, il y a encore une quinzaine d’années . Il y avait à partir de l’initiative de l’individu une mise en relation avec une communauté - d’un petit rayon d’action ou d’un plus grand rayon d’action - la communauté artistique par exemple pour une œuvre d’artiste ; il y avait en même temps et d’une façon plus récente et moins traditionnelle la mise en avant par les médias de « personnalités » et de quelques événements pour lancer les personnalités “acteurs” en avant-scène de ces événements.
A la proportion du rayon d’action des médias “la peoplisation, les people” c’est déjà un autre domaine plus large dans lequel doit s’insérer le souhait de notoriété si quelqu’un, un individu, un créateur par exemple, cherche à se faire connaître.
Mais il est bien évident qu’avec les réseaux sociaux et les possibilités de répercussion à très très grande échelle, sans cependant que ça dépende tellement ni du contenu de ce qui est proposé par l’initiative individuelle ni de l’action même de l’individu dans cette visée - à cette troisième étape pour le mode de recherche de la notoriété - , celle-ci dépend bien plus des fonctionnements automatiques ou presque automatiques des algorithmes de répercussion .
Ne jamais perdre de vue qu’à propos des artistes le rapport individu /collectif est la plupart du temps compliqué par les dimensions de “leur ego”; et les réseaux favorisent à coup sûr la démultiplication de cet “ego” des artistes. Au point que chacun est tenté de s’exposer sur ce modèle…
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Le cas de l’activité symbolique - avant les réseaux et Internet elle a été l’une des principales formes d’intervention entre l’individu et le collectif. Les symboles ont eu le plus souvent pour pouvoir d’entrainer une adhésion collective des individus - pas une croyance,.. ..mais pas loin -, à partir d’ un entre-deux …De l’individu vers le collectif, - oui le plus- souvent ; mais il arrive également que le ralliement s’opère de la collectivité à un individu ; incarnant les deux en un ; cette personnalité remarquable devient l’objet d’un culte…voir « les fans ». Mais alors là où se place l’activité symbolique ? Que devient l’activité symbolique avec Internet et les réseaux ?
Le tissu agit aussi dans l’entre-deux , entre corps et esprit, également entre l’individuel et le collectif, comme entre la femme et l’homme, et comme tel il est souvent porteur de symboles (exemple dans bien des liturgies; exemple le drapeau ; exemple, pour servir les gestes de rapprochement , de ralliement…). Mais ces symboles ne fonctionnent, n’existent que si le tissu est physiquement présent, que s’il est concrètement là - il en est même à lui seul le support et la nature -, il ne se dénature pas, il n’est pas escamoté pour dire autre chose comme dans les métaphores textiles ; cette ambiguïté maintenue lui est propre et fait même par cet entre-deux qu’il est l’une des figures, un des modèles des réseaux, du net et du web. Aucune incompatibilité avec ceux-ci ….Au contraire….
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J’en reviens au tissu … aux pouvoirs du tissu … le tissu et « l’état de milieu »….je prends le tissu comme étant éventuellement une figuration de rapports possibles nouveaux entre l’individuel et collectif justement sur le fond des moyens de répercussion à leur échelle, la très grande « chelle… le tissu un excellent moyen de fonctionnement dans le relatif…. pour vivre le mieux cet entre-deux, entre l’individuel et le collectif…. en tant que système souple … sur le mode de l’imprévisible…….en système flottant …
Il est la meilleure familiarisation que nous puissions avoir avec le nombre… Le tissu est toujours entre l’individuel et le collectif, porté par chacun et par tous …, il est l’objet concret qui peut être au plus près du modèle émergent à partir du Grand nombre (Big data) …
Le tissu joue son rôle « individu-collectif» dans l’époque de l’Internet, de la répercussion à grande échelle de variables imprévisibles étonnamment échangeables,… avec toujours un pouvoir de réalités, de conviction réelle…. .
Comme « les feuillages tournoyants » peuvent être vus comme une représentation des modèles émergents des Big data ; nous l’avons vu au chapitre I de ce Cahier .? (v.chap.1)
Le tissu peut jouer de ses déploiements, , de son pouvoir d’articulation en champs multiples …
… Voir aussi le rôle du tissu dans l’expression simultanée des êtres, vivables à échelle collective mais aussi individuellement.
…(Si depuis quelque temps dans mon travail je prends le tissu comme acteur, c’est pour les possibilités qu’à le tissu dans ses déploiements souples et à portée de lecture par chacun, de ménager des chemins de forme et de rencontre)..
C’est que la présence du nombre dans tout ce qui est véhiculé par le tissu maintient l’ensemble exactement dans un juste rapport de proportion avec les pouvoirs de multiplication de démultiplication qu’offrent les réseaux. On reste de la même famille que les réseaux, avec le compte sur Internet, avec le nombre et le développement incontrôlé, des changements d’échelles…
On pourrait dire qu’avec le tissu les plis c’est peut-être quelque chose qui ressemblerait, dans le fonctionnement de l’algorithme, à ces multiples passages, superpositions et repassages que l’algorithme fait fonctionner guidés par des calculs informatiques…un genre de tissage…
Si j’évoque une éventuelle parenté avec le tissu dans le jeu vers la grande échelle « hors contrôle » pour atteindre les milliards de données (Big data) - ce que réussit l’algorithme qui fonctionne – c’est bien sûr en retenant que l’essentiel dépend de la puissance de calcul de la machine et que aucun tissage, aucun métier à tisser ne s’approchent de l’ordre de grandeur de cette puissance de calcul …
Suivant la même parenté on trouvera sans doute beaucoup de clartés à la saisie d’ensemble de tous les mouvements du tissu vers l’innombrable et l’hyper multiplié, à partir d’une vision qui serait très près de l’organique… c’est que le tissu est très près de l’organique lui aussi - entre deux corps et esprit….
Il faut reconnaître que tout ça semble être des fonctionnements presque dans le sens inverse des fonctionnements qui ont permis l’édification des civilisations ; du moins tels qu’en jugent les époques où leurs résultats se sont faits apprécier au plus haut … alors on attribue ces résultats à la raison, à la réflexion même si en fait les choses se sont conduites sans tant de conscience ni de contrôle..
Avec eux, les réseaux sociaux et la répercussion à grande échelle, on a à suivre un cours à peu près inverse qui se montre indifférent aux contenus, indifférents au raisonnement
On pourrait dire que c’est pas du tout le chemin de la civilisation tel qu’on l’a vécu jusqu’ici. Mais d’un autre côté est-il raisonnable de penser, c’est automatiquement ce qui doit venir à l’esprit, qu’on a maintenant à faire à une époque complètement révolue ;? Alors quelle nouvelle époque surviendrait pour prendre la place ? Justement pour ça il y a lieu de retenir les éventualités, les ouvertures qui s’offrent via le tissu entre apparemment le non contrôlé des réseaux et les demandes venant de l’individu, de la masse des individus.
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Chapitre 10
Par où il faut passer Notes Intermédiaires – Chemins de recherche
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Modèles émergents des big data et Sélection naturelle (31 juillet 2015)
L’émergence de modèles à partir des Big data – à partir du Grand Nombre –selon des algorithmes qui travaillent en parallèle avec les statistiques, ça n’est peut-être pas si loin des effets de la sélection naturelle en biologie végétale dans l’arrangement des vastes feuillages très différenciés tournoyant sous l’effet du vent qui les agite – arrangement selon le modèle de l’arborescence, émergé depuis longtemps depuis l’innombrable population des forêts primaires….
Parmi les feuillages, il y a eu sur la longue durée, le nombre et, depuis les nutriments de la terre et la lumière du soleil, de quoi assurer la très longue succession toujours en route des cycles de végétation.
Pour les modèles émergents des Big data, il y a le nombre, les quelques maîtres inventeurs-programmateurs et leurs prises sur les internautes innombrables qui leur tiennent lieu de terre nourricière, leur vies , plus les effets d’illumination du soleil , plus le vent et les flux communicationnels …
Ne pas avoir peur …tout ça est presque naturel … il y a seulemen, par rapport aux arbres, des différences d’échelle (dans le temps) et d’espèces …
Les changements qui nous surprennent sont l’effet d’entrée en action dans nos vies des nouveaux modèles émergents….
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Modèles partiellement inventés ou modèles sans fatigue ?– L’humain projette le plus souvent sans avoir la représentation de ce qu’il projette. Il en cherche et trouve des modèles partiels à partir de ce qu’il a.. Ainsi il a toujours imaginé le ciel, et ce qui était censé s’y passer, depuis la terre. Il est prêt à risquer 100% de jamais vu ….et il découvre ce qui ne lui est pas familier… c’est très fatigant.
Les modèles émergents à partir des Big data vont lui être fournis de toutes pièces par l’informatique et les mathématiques, , il n’y aura vu que du bleu….sans avoir à se les représenter par modèles partiels depuis des ensembles de feuillages tournoyants agités par le vent !!! , Sans fatigue et complètement mené…
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A propos de « l’usage » et « des modèles émergents du Grand nombre » .Les algorithmes d’optimisation par gradient stochastique et l’usage de la langue par tous sont deux fonctionnements sous certains rapports tout à fait comparables. Tous deux fonctionnent à l’échelle du grand nombre .On connaît le rôle de « l’usage » dans la formation et l’évolution de la langue. Littéralement l’usage confirme les modèles émergents du Grand nombre des usagers de la langue , pour l’expression verbale et les façons de parler… Certes, par définition, l’usage, ses modèles il ne les donne pas instantanément à la vitesse de l’électricité, comme les délivrent les algorithmes de l’informatique . Mais ces modèles une fois confirmés justement par l’usage n’ont pas à être soumis à des traitements- qui leur assignent leur « cible » au bénéfice principalement des entreprises privées en quête de parts de marché ; à l’inverse les modèles issus de l’usage ou entrés dans l’usage sont de naissance au service de tous. ils sont entrés dans l’usage. Les cas d’usages imposés sont toujours liés à des circonstances exceptionnelles .
On est amené aussi à comparer dans leurs fonctionnements respectifs les modèles confirmés par l’usage et les modèles donnés par la mode.
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Quels modèles émergents du grand nombre déterminent les configurations de neurones qui aboutissent à nos décisions, à nos actes ? Les modèles émergents à partir des Big data peuvent-ils avoir quelque ressemblance de fonctionnement avec celui des milliards de neurones qui s’organisent dans ces configurations, il est vrai très fugitives, et qui semblent ne pas suivre vraiment de modèles ? Il y a bien choix et sélection parmi le très grand nombre. Mais la Direction par l’esprit tient lieu d’algorithme…
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Rituels et Algorithmes - Il y a des correspondances entre rituels et algorithmes, Une procédure répétitive où comptent sans fautes tous les composants, tous les accessoires .. où la ronde innombrable des électrons mise en route sur l’ordinateur par l’algorithme programmé est remplacée par les rituels et la participation active et nombreuse à la danse de toute la collectivité ; et de même le stockage des données (big data en leurs genres) dans les rituels, c’est le contenu de toute la mémoire collective qu’ils ont précisément à charge - en l’absence d’écriture - d’entretenir et transmettre … tandis que l’optimisation des modèles émergents du grand nombre par l’algorithme vaut presque l’effet magique et opérationnel des mythes….Mais c’est là une affaire d’électricité, laquelle n’intervient évidemment pas dans les rituels…
(v. la musique algorithmique, p…. )
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24/11/2015Il a fallu en passer par « le procédural » et « l’intuitif ». Le procédural a été un assujettissement aux maîtres de la Silicon Valley surtout parce qu’il disqualifie les structures mentales classiques mais il a été de ce fait l’ouverture d’accès à une échelle beaucoup plus grande de l’information. Cependant il n’opère pas une conversion d’échelle vers le Grand Nombre.. .L’intuitif (selon Steve Jobs) n’est qu’une illusion de liberté, il dissimule les difficultés du procédural, il accroit la dépendance par l’opacité. Il n’est pas plus une conversion d’échelle, Le Grand nombre n’est maîtrisé que du côté de la Silicion Valley. Les internautes restent soumis à l’ambiguïté d’échelles entre conversion d’échelles et discordance d’échelles, Il n’est pas l’instinctif….
25/11/2015
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Chap. 11
Mes RAT ou Rythmes Analyses Textiles
…Les images, les formes ici soumises à Rythmes-Analyses-Textiles (RAT) sont des images numériques, intégrées et complexes …
Comment viennent ces images ? 1 - Image de départ : une image prise en vidéo numérique, elle est d’emblée numérisée; 2 - cette première image est projetée sur des écrans textiles échelonnés en profondeur de deux types : guipures/gazes à jours réguliers ou bandes de tissus opaques le plus souvent directement épinglées sur la guipure; 3 - la vision qu’on a là est à nouveau prise au caméscope numérique : cela donne une deuxième image; 4 - Finalement cette image résultante peut être vue sur ordinateur ou comme ici imprimée sur papier ( sans aucune retouche par traitement de l’image) .
Selon qu’il s’agit de zones claires ou sombres de l’image de départ, selon le jeu des transparences et des opacités qui sont intervenues ( gazes ou guipures à jours réguliers relativement transparentes .- bandes ou morceaux de tissus complètement opaques) … tout est parfaitement situable dans le jeu …. à plusieurs échelles différentes … jeu textile et jeu optique avec l’image ainsi mêlée à l’espace en profondeur et en surface … entre présence et absence des personnes, d’une façon qui me surprend toujours. Y voyez-vous clair ?
Il n’ya aucun effet RAT à attendre si les écrans textiles (guipure et bande de tissu opaque) n’ont reçu en projection et intégré aucune image photographique prise dans la réalité. La guipure peut être belle à voir mais reste inhabitée. …..
2 éléments sont également décisifs
A – Le choix de l’image photographique projetée, sa nature et dans cette image choisie, la répartition des clairs et des sombres, les plages de lumière et d’ombre…
B – Egalement décisif la juste échelle des jours de la guipure par rapport à celle des composants de l’image qu’elle reçoit en projection ; taille de ces jours, rythmique de leur répartition,…. sa matière textile, sa tenue suspendue… Un mauvais rapport d’échelle réduit la RAT à zéro…
…..
Dans l’image choisie les plis du tissu et les motifs n’apportent rien à la RAT, ils la gênent plutôt. Par surcharge « nombre sur nombre » avec les jours de la guipure, ce qui brouille la lecture de la RAT ….Beaucoup se passe au niveau des ambiances, c’est pourquoi une image purement graphique n’aura aucun effet et ne peut convenir ….
L’effet RAT nait de l’alchimie optico-mathématique qui opère les différenciations à partir des données du réel représentées par l’image projetée : selon qu’elles sont reçues par les jours innombrables de la guipure transparente ou par les bandes de tissu opaque, en zones d’interférences distinctes très différentes. …
Il faut donc une image élue…. L’image peut être celle d’une main ouverte …Reçue par le tissu opaque, cela donne « des parties peau » qui opèrent un rattrapage de la main dans sa peau par rapport aux parties reçues par les jours de la guipure qui apportent , elles, à découvert le sentiment d’un changement d’échelle et le Grand Nombre…
I I
Dans le Métro - Intervenant sur les personnes et sur des visages en gros plan, les modules répétitifs innombrables des écrans textiles sur lesquels sont projetées les images, c’est le collectif qui fait irruption dans l’individuel, c’est les autres rendus présents: Ils disent, ces modules répétitifs, « il y a de la place pour tout le monde », (comme me semblent le dire les innombrables carreaux de faïence blanche des couloirs du métro parisien). Ces personnes purement individuelles sont alors elles-mêmes le nombre
Reconnaitre les parties de l’image reçues par la guipure relativement transparente - et les parties de l’image reçues par les bandes de tissu opaque
Avec les personnes, les Gens du métro à nouveau…, les visages, vus de près, même chose, mais grosse différence pour le rôle des ombres portées par les tissus opaques épinglés sur les guipures des écrans ou pendants en avant de celles-ci en bandes plus ou moins larges . Elles, ces bandes de tissu, interviennent comme des compléments insolites au voisinage des personnes…et rejoignent les pouvoirs d’approfondissement des noirs …, elles aussi de façon surprenante. Elles résistent au nombre même dans les images de ces personnes bien définies et bien situées dans l’espace,.
Reconnaitre les parties de l’image reçues par la guipure relativement transparente - et les parties de l’image reçues par les bandes de tissu opaque
Des Visages… Cohérence et intégrité de la personne … elle est et elle n’est pas, … elle prend une autre consistance corporelle, cohérente elle aussi, dans une structure textile, en ambiguïté d’échelle et de profondeur, qui a le pouvoir de la compléter et en la compliquant de compléter l’ensemble de l’espace figuré par le jeu de ses opacités et de ses transparences…Rythmes analyses textiles des Visages et des Personnes : signification
Deux visages tissés ensemble
généralement déconcertante même si l’image garde une grande cohérence ; pas forcément l’expression d’un drame, seulement une certaine mise en doute de l’Identité de la personne…- Remise en cause générale de la forme par le nombre, par les innombrables modules de écrans textiles sur quoi visages et personnes avec leur espace ont été projetés. ( L’ image est projetée sur ces écrans textiles échelonnés en profondeur (gazes ou tissus opaques)
Les Villas de Villers sur mer en juin - Presque toutes les villas anciennes en juin ont leurs volets fermés mais les pelouses, les haies, les arbres sont déjà en pleine verdure et reprise de croissance, fin du printemps - tout début de l’été. Voilà pour moi le moment où les projections sur gazes et tissus opaques ont le maximum d’efficacité : - les zones de gazes à jours réguliers, qui font irruption dans l’image de ces villas, ont des jours plus nombreux et plus réguliers qu’aucun des éléments modulaires de la construction, plus fins, plus déliés qu’eux, dans un jeu des pleins et des vides plus subtile que les fentes pourtant nombreuses et régulières, elles aussi, des persiennes fermées . Les zones de gaze avec leurs jours en rangs rigoureux et serrés ne sont pas attristées par l’absence des gens de la villa encore fermée en juin , ces zones-là elles sont impossibles à réduire à l’absence, elles sont habitées d’une présence, et toutes introduisent une certaine amplification-grandeur de demi absence - demi présence, le temps ne compte pas, tout dans ce qu’on voit est à la fois le passé et le présent
Façade arrière de la Villa Les algues à Villers s/mer – Images projetées sur écrans textiles - guipures à jours réguliers et bandes de tissu opaque. La villa a grande allure, son architecture « normande » sophistiquée multiplie les matériaux mis en œuvre - plutôt clairs – pas de volets fermés – la villa est en service, tout est en place …Pourtant le Nombre –, celui des innombrables jours réguliers de la guipure - est surtout remarquable. Comme un supplément, un luxe…, C’est la très haute grande porte vitrée d’accès à l’intérieur qui se projette dessus avec ses fonds sombres ,… alors ses vastes vitres cessent d’être aveugles, solitaires, cessent de ne rien nous dire sur cet intérieur dans leur attente problématique,…elles s’animent d ’une réserve de présences multiples inspirant toute la considération qu’on consentirait là : « -… si le prince y est et sa cour… » . Pourtant, c’est toujours l’absence dans la rue déserte ….. sentiment partagé entre les deux : présence/absence,,, C’est tout de même un coup de théâtre, cette projection d’ un grand portail de villa sur les jours réguliers innombrables d’une guipure tendue !!!…
Paysages arborés - Les rythmes analyses qui y interviennent par leur projection sur des écrans textiles établissent des extensions vers l’illimité de ce qui est pourtant image fixe tout à fait locale d’un lieu particulier, ce paysage arboré. Les rythmes-analyses de paysages arborés proposent une extension qui touche à l’immense (ciel, terre, lumières et ombres …, motifs indénombrables des feuilles, sentiment d’une extension illimitée de l’espace).
Voir l’effet « bruine ensoleillée » (bruine–brumisateur), d’arrosage dans l’ensoleillement d’un jardin – En redoublement des feuilles innombrables, rôle des gazes à jours réguliers orthogonaux.- Les deux s’unissent dans une sorte de miracle extrêmement concret, 1- le pouvoir sur les sens de ce parc arboré, et 2 - la rigueur structurante des guipures à jours orthogonaux réguliers, sur lesquels l’image est projetée, C’est le nombre, la démultiplication en profondeur. Un charme partout se répand que l’on peut appeler « Poétisation »… …Ces différents effets sont liés au jeu des jours innombrables des gazes ou guipures qui établissent des correspondances rythmiques et des cohérences avec ce qu’il peut y avoir de modules en séries et de multiples, ici les feuilles des arbres , dans l’image de départ….
Reconnaitre les parties de l’image reçues par la guipure relativement transparente - et les parties de l’image reçues par les bandes de tissu
C’est presque le niveau de réalité d’un mouvement musical, le niveau rythmique abstrait/concret de la musique.
Jardin arboré et constructions complexes - …les jours innombrables de la guipure- écran amènent dans les rigidités du monde de la construction l’équivalent des charmes d’un grand bouquet de feuillage tournoyant agité par le vent . En surmultiplication les charmes des feuillages mouvants se mêlent-ils à l’ordre de la construction ? L’inverse c’est l’effet d‘un quadrillage en grille sur un immense feuillage. Des deux forces, laquelle l’emporte ?Il y a surmultiplication plutôt qu’ interférences intégrante. Quels rôles le juste choix des images projetées et le juste choix de l’échelle des jours du quadrillage conservent-ils ? En surmultiplication… ?
I i i
…Dans les RAT…le nombre est partout présent, très affirmé ; dès que le modulaire est là on est assuré qu’il y a de la place pour tout le monde. C’est une chose que je ressens très profondément. …Intégration de toutes les composantes de « l’image résultante », sa projection sur des écrans textiles, des tissus opaques et des gazes à jours identiques innombrables très structurants, lui a apporté et le nombre et le vertige des changements d’échelles. Dans la figuration des personnes sur le quai du métro, cette intégration reprend avec presqu’autant de précision rythmique, celle des carreaux de faïence blancs des parois et de la voûte du métro … Les Gens du métro sont là …… Il y a d’un côté la peau, ici les tissus opaques des écrans textiles, elles arrêtent les parties de l’image projetée qu’elles reçoivent comme la peau réelle arrête la lumière. En opposition viennent les jours réguliers innombrables des gazes, - là le regard se précipite au contraire vers les profondeurs de l’espace structurées par ces jours, surtout dans les zones plus sombres des arrière-plans de l’image projetée. Avec les gazes ou guipures à jours rectangles identiques innombrables, cette rythme analyse tout à fait textile donne une structure très forte à l’image projetée sur les écrans textiles échelonnés en profondeur qui peut finalement être imprimée, éventuellement, sur papier
…La séquence entière est comme un travail des nerfs … On n’est pas loin ici, je pense, de ce qui se passe, sans que nous en ayons conscience, dans ces arrangements sous-jacents de nos nerfs qui forment nos états de conscience, aussi bien émotions que pensées. Ce qui est proposé c’est sans doute un passage vers le Grand Nombre» (et peut-être le « Multiprise » ). C’est prendre l’habitude des changements d’échelles et des espaces multiples simultanés…, en même temps prendre conscience des présences multiples simultanées « tissées ensemble » … - il s’agit sûrement de l’expression réunie de certaines des réalités du corps et de certaines des réalités de l’esprit..
La séquence entière est comme un travail de nos nerfs
Un charme d’ensemble s’établit à la projection sur des écrans textiles échelonnés en profondeur en ordre simple, …une balance entre les composantes des principaux écrans – morceaux ou bandes de tissus « peau », tissus opaques d’une part, gazes ou guipures à jours orthogonaux très structurés, très nombreux en quadrillage d’autre part…Avec la plupart des images retenues un équilibre s’établit , un entre-deux très spécifique, étroitement intégrant et cohérent qui sert l’unité de l’être corps /esprit . Le rôle que les tissus jouent là, se joue physiquement et tient à leurs pouvoirs réels, concrets, objectifs. Ils interviennent dans l’entre-deux ambiances-images-écrans et ce jeu tient autant aux rigueurs structurantes des jours réguliers des gazes ou guipures, ce jeu tient autant au nombre…, à la démultiplication en profondeur. Les différentes composantes s’unissent dans une sorte de miracle extrêmement concret, .. . ,généralement plutôt euphorisant… sans magnification esthétique ni idéalisation….
La musique de J.S Bach n’est jamais bien loin …
Dans toutes les rythmes analyses sur écrans textiles (RAT), c’est un autre espace, une autre respiration qui sont créés, qui tiennent au jeu que j’ai maintes fois signalé d’une ambiguïté d’échelles, de plusieurs échelles proposées simultanément avec insistance à la perception
Avec les façades d’immeubles parisiens de la rue Monge - c’est la limite entre l’intérieur des appartements et l’extérieur, la rue sur laquelle donnent ces façades, c’est la limite qui est franchie, entre le dehors et les profondeurs de l’intimité.
Le jeu de l’ombre et de la lumière n’a plus ici aucun rapport avec la pratique du clair-obscur sur la toile… Il intervient en rapport avec les jours des guipures, avec aussi le jeu des ombres portées valant dédoublement, en avant et recul, pour donner une extension et un approfondissement de l’espace. On avait une Rythme-Analyse-Textile élevée à la 3D dix ans avant la lettre. C’est l’interférence des plans qui est mise en jeu par les écrans textiles, à l’intérieur de l’image projetée sur eux. Il en résulte qu’à ce jeu, il n’est plus question non plus de la perspective …
Les images, les formes soumises à rythmes-analyses-textiles (RAT) ont l’évidente propriété de pouvoir se relier les unes aux autres en parfaite continuité , images et formes – pour donner les ambiances différenciées qui les environnent, toutes soumises au même traitement par le nombre, par les innombrables jours des guipures-écrans(RAT). C’est une aptitude à l’extension qu’elles ont alors en commun avec le tissu, avec le champ tissé tout fait de comptes de fils et de nombres dans la continuité la plus assurée.
20/10/2011 - Mes images sous RAT vont avec l’intérêt que je porte aux changements d’échelles (qui vont au nombre nécessairement) .Mes images sous RAT vont avec mon goût pour le pouvoir des ambiances et avec les rapports d’extension à l’espace que celles-ci offrent toujours. Ici, dans les deux cas évoqués, je me retrouve très proche des pouvoirs d’extension dans l’espace et de changements d’échelle que peut si aisément produire le tissage . …
Avec ces mages sous RAT je suis à une limite entre mes moyens d’expression entièrement appropriés personnellement (y compris appareils de prise de vue et projecteur) et ces moyens beaucoup plus technologiques qui me rendent dépendant de Microsoft…et me font égal à tous et pas tellement différent, égal au moins à tous ceux qui pratiquent ces moyens technologiques (et eux à moi). Le maniement d’une boite à couleurs plaçait ses praticiens à des différences de niveaux tellement plus grandes par rapport au public…
IV
01/11/2015 Lecture renouvelée des pouvoirs des RAT ….
Le RAT c’est l’expression d’une intimité collective, c’est l’irruption du collectif dans l’individuel ,
Le RAT c’est »le nombre textile », les jours réguliers de la guipure donnent le sentiment d’un supplément , d’une large disponibilité,… d’un luxe …
Le nombre amène presque toujours avec lui la possibilité d’un sentiment d’allégresse… (sauf entassement ou foule déchaînée)
Ils disent ces modules répétitifs des jours innombrables de la guipure « qu’il y ade la place pour tout le monde » …Sous RAT les personnes individuelles sont elles-mêmes le nombre ».On a sous RAT un effet « démultiplicateur » de l’espace « en profondeur et en surface » …
Soumise à RAT l’expression des parties les mieux définies des réalités dans l’image projetée c’est toujours celle d’une demi présence- demi absence. Ces parties , chacune prise à part ou toutes prises ensemble, elles sont toujours « habitées ». Sous RAT la solitude n’est jamais complète nulle part (sauf dans le cas des images de jardin ou de paysage) .
Plusieurs, ces personnes dans l’espace surmultiplié deviennent plus que des présences simultanées ….
Ces présences simultanées, elles sont « des présences tissées ensemble » …
Sous RAT par l’entremise du nombre les présences sont à la fois corporelles et mentales .
La présence de la personne sous RAT donne de ses émotions à la fois l’expression du quantifiable et l’expression du non quantifiable - C’est là un chemin des émotions à suivre. C’est aussi de quoi reconnaître la profonde cohérence de la personne
« Avec les Mobiles « » - Ces images projetées permettent de donner le « quantifiable » et le « non-quantifiable « pour suivre « le Chemin des émotions » ….
Et comment l’espace extérieur pénètre, s’établit aussi comme intérieur de la personne, ici l’opératrice (penser aux peintures rupestres anciennes des Aborigènes, de style « rayon x ») …
- L’Escalier roulant du métro, deux jeunes femmes noires, manteaux noirs — Comment les cadences des jours réguliers innombrables de la guipure vont avec les cadences de l’escalier roulant et celles des innombrables carreaux de faïence blanche des murs …
Comment ces cadences intégrées et le nombre régentent les présences en multipliant les interconnexions de tout avec tout dans un ordre souverain ; ….
Comment cela donne aussi bien l’extérieur que le profondément intérieur….
Comment il est visuellement impossible dans ces RAT de distinguer ce qui appartient à une traduction du mental - individuel ou collectif - et ce qui est « corps » … ;- les deux s’accordent dans l’allégresse …
Comment on a l’étroite intégration de différentes échelles dans le nombre
Ces RAT c’est « la tissuisation » de la vie des Gens dans leur espace .
Etonnant pouvoir de répandre une intimité collective par d’innombrables « dehors » ,« le plus fenêtre » qu’on puisse imaginer, de ces jours de la guipure absolument réguliers sans aucune particularité personnelle. Ces « fenêtres »’bien sûr donnent toutes sur l’extérieur commun à tous mais en même temps elles plongent vers des intérieurs intimes, chacun sûrement habité…par des personnes.
Les différentes composantes d’une représentation complexe sous RAT s’unissent dans une sorte de miracle extrêmement concret
Avec sa robe imprimée d’une de ces représentations « habitées » sous RAT, cette jeune femme est vêtue complètement de ce que lui a laissé prendre « d’habité » l’image projetée d’une façade à plusieurs fenêtres cintrées, devenue sa robe…
A se reprendre partout toujours identique à elle-même en différentes parts de l’image projetée, la guipure assure la plus parfaite continuité d’extension de ces différentes parties entre elles ; son pouvoir d’intégration est immense, capable même d’intégrer des différences d’échelles , pas loin d’intervenir « en convertisseur d’échelle » comme le pourrait un tissage, …
(v. en annexe 2 : Note sur le Nombre dans la peinture du Douanier Rousseau)
V
… Pour un utile Examen rétrospectif
Ce que j’observais déjà en 1994 sur mes premières projections sur écrans textiles (c’était bien avant que je n’ai eu accès à des images numérisées (1er caméscope DV seulement en 2001)…je cite : «… à partir de diapositives - images fixes… j’ avais du tridimensionnel bien avant la 3 D numérique de l’ordinateur. Le résultat par les jours innombrables de gazes ou guipures tendus en écrans de projection, c’ést « le nombre et même le nombre textile » dans l’image projetée.
………………………………………………………………
C’était déjà écrit dès 1983 dans le Langage du Tissu, p.389 dans les termes suivants :…… «…à condition donc que du Tissu chacun de ses éléments se définisse par ses contiguïtés ou mitoyennetés avec d’autres, pris en ensemble selon des partitions numériques ou géométriques simples… et qu’il se maintienne en situation « interface » en dépit de tout lieu propre ou de toute qualité propre…. Tout pourrait se résumer dans le nombre et les rythmes, dans les rapports de modulation structurelle avec l’espace concret que les tissus et leurs motifs ménagent et savent entretenir avec lui … » .
20/10/2011 - Mes images sous RAT vont avec l’intérêt que je porte depuis très longtemps aux changements d’échelles (qui vont au nombre nécessairement) .Mes images sous RAT vont avec mon goût pour le pouvoir des ambiances et avec les rapports d’extension à l’espace que celles-ci offrent toujours. Ici, dans les deux cas évoqués, je me retrouve très proche des pouvoirs d’extension dans l’espace et de changements d’échelle que peut si aisément produire le tissage . …
Déjà avant les RAT - Avec les façades d’immeubles parisiens de la rue Monge - c’est la limite entre l’intérieur des appartements et l’extérieur, la rue sur laquelle donnent ces façades, c’est la limite qui est franchie, entre le dehors et les profondeurs de l’intimité).
Avec ces mages sous RAT je suis à une limite entre mes moyens d’expression entièrement appropriés personnellement (y compris appareils de prise de vue et projecteur) et ces moyens beaucoup plus technologiques qui me rendent dépendant de Microsoft…et me font égal à tous et pas tellement différent, égal au moins à tous ceux qui pratiquent ces moyens technologiques (et eux à moi). Le maniement d’une boite à couleurs plaçait ses praticiens à des différences de niveaux tellement plus grandes pat rapport au public….
Sauf qu’avec les écrans textiles je tendais la main à l’avance sans le savoir au Grand Nombre et au traitement des Big data. Dans ces projections c’est la disposition, les premières fois choisie assez au hasard, des bandes de tissu opaque épinglées sur la guipure à jours réguliers qui ressemble le plus à l’émergence de modèles à partir des Big data et du traitement informatique des données « du grand nombre » . A l’épreuve de la projection des visages des personnes telle disposition des composantes d’écran, peut ^être retenue comme modèle donnant le maximum de surprise aléatoire dans l’expression des visages ainsi recomposés ; on peut y lire ce qui exprime la personne , jusqu’à l’extrême : le non quantifiable de qui elle est en composition en étroite intégration avec le quantifiable de ses émotions . Certes là rien ne résulte d’opérations informatiques, aucun algorithme n’est programmé… .
Et un » modèle émergent » du même genre donne à partir d’images de jardins et villas aux volets clos….des résultats également expressifs hautement surprenants de recomposition différenciée et approfondie de l’espace et de tous les composants de ces images. Mais évidemment pas de vents tournoyant agitant les feuillages,…seulement la mobilité de qui regarde .
Passer des fonds tramés aux RAT ? Cela s’est fait dans mon travail aussi bien en passant par des fonds tramés peints au pistolet sur papier ou sur toile à travers des canevas, de fins grillages…,, éventuellement en trompe l’œil ou à travers « des ombrières » , ou des volumes en fins tissus de fils métalliques ( cuivre ou acier recuit)…pour aboutir aux RAT, ces représentations obtenues par projections lumineuses sur des écrans textiles échelonnés en profondeur… C’est-à-dire en décollant du plan pour gagner et conquérir cet espace nouveau reconstruit qui écarte la perspective et repose sur le nombre et les différences entre opacités et transparence de ces écrans textiles : bien des entre-deux, Comme déjà le faisaient mes œuvres thermo-imprimées sur voiles et tissus…
.
VI
Le point par rapport au Big data
– Le Tissu retrouve ici sa place comme intégrateur et convertisseur d’échelles…ainsi dans les RAT les écrans textiles…
L’image numérique projetée sur ces écrans textiles ouvre accès au Grand Nombre diversifié -
- Les modèles émergents du grand nombre peuvent être reconnus dans le rapprochement avec ce que les RAT et les images digitales - ainsi projetée ou fortement agrandie -, donnent à percevoir…
– Selon ces rapprochements on peut avoir des conversions d’échelles, - des convertisseurs d’échelles et des fonctionnements numériques humanisés …
- …et des fonctionnements électroniques humanisés, …autrement dit au niveau des électrons….
– …comme au niveau des images et de nos représentations..,
– La « textilisation » des images ( numériques ou non) par les RAT donne l’exemple d’une sorte de remise en ordre des deux : des images dans leur structure numérique et des pixels qui composent celle-ci…
Les Big data sont proches… et leur traitement…pour ciblage….
13
chapitre 13
…. RAT – Big Data - Tissu….. Feuillages Tournoyants
Etat de la question
Prospective d’une convergence
1
Entre les Quatre termes du titre – Traits communs…Traits d’union ou non ?
Nombre
Réseaux
Rapport à l’espace
Rapport aux changements d’échelles
Rapport aux probabilités et à l’aléatoire - Rapport à l’Informatique décisionnelle ou à l’informatique probabiliste et statistique
Rapport à la vitesse et à l’électricité
Modèles émergents du Big data et Modèles de la Mode – « L’air du temps », - « ce qui est dans l’air » ?
Les Nouveaux motifs (v. en 7 « les Big data et la Mode »)
Le Tissu offre un passage par l’entre-deux – entre-deux qu’il est lui-même
Ex. Autour de ce qu’on connaît bien dans le tissages des modifications structurelles qui peuvent être à l’œuvre, et d’’autre part autour de ce que révèle le relevé des règles probabilistes à l’œuvre dans le traitement informatique des Big data., …peut-on rapprocher les variations d’armures en tissage de ces différenciations des données dans les Big data auxquelles ont affaire les programmes de traitement ? – Oui mais seulement pour les différenciations auxquelles a affaire l’ informatique décisionnelle. Rien d’aléatoire ni de probabiliste dans les tissages. .La ressemblance se retrouverait, c’est curieux à penser, si on imaginait que le sens de la marche s’inversait et si des changements d’armures au tissage étaient programmés suivant des règles de l’informatique probabiliste. !.. . Avec les « nouveaux motifs » , - il s’agit seulement des ’imprimés sans répétitivité ni ordonnancements décisionnels qui intègrent le Grand Nombre sous la forme d’un certain désordre, d’un entassement et presque d’une saturation chaotique - , on n’est pas loin de ce genre d’inversion de sens de la marche mais cela impliquerait que se ressemblent dans leurs qualités et possibilités la CAO pour le tissage et la CAO pour l’impression ; ;…avec le numérique la conversion n’est pas impensable ….. En concluant que l’impression semblerait marcher avant le tissage,…ce qui est peut-être le cas ?!!
MAIS MÊME SI LES R.A.T.
Une question à se poser - Avez-vous déjà eu l’impression de rencontrer en chair et en os « un Modèle émergent du Grand nombre » ? Avait-il complète figure ou seulement des lambeaux de visage, - le reste se trouvant disséminé, réparti, dans le grand nombre des jours réguliers d’une guipure sur laquelle il est projeté.
Même si les R.A.T apportent de nouvelles habitudes visuelles qui rapprochent le regard du traitement des Big data, il n’y a pas de trait d’union ni de passerelle établie qui puisse être franchie entre les deux…
2
Changement de civilisation
07/09/ 2015 Crise et changement de civilisation
Il se pourrait que tout ce qui m’a guidé, attiré dans mon travail (depuis au moins 1959…1970) , ce soit le passage d’une civilisation en crise et révolue, à de nouvelles bases « d’options de civilisation» et de cohérence: - habitude des changements d’échelles ,- grands nombres… » ….tandis que les trois options de base antérieures – 1 …2….3(1) qui impliquaient des contradictions jusqu’ au bout (hier) irréductibles –, ces 3 contradictions sont en passe d’être résolues, dans des épisodes de lutte portés au rouge (1). On pense déjà à autre chose …….
(1) C’est-à-dire les options de civilisation jusqu’ici nécessairement prioritaires mais aujourd’hui en passe d’être révolues : - 1 - corps et esprit ne faisant qu’un ; opposition à tout dualisme philosophique ;– 2 – égalité entre Femmes et hommes affirmée et réalisée, , y compris l’un par l’autre;– 3 – étroite association et équilibre de l’individuel et du collectif, possible épanouissement ensemble de l’un ,et de l’autre..
– Un trait majeur du changement de civilisation en cours au moins en Occident : c’est moins le recul de la raison qui migre vers les fonctionnements propres à la technologie, c’est bien plus l’effacement du sujet devant les algorithmes qui traitent le Grand Nombre que sont en train de dominer quelques Ego(s) en discordance d’échelle par rapport aux individus comme par rapport au Grand Nombre , sans repères anciens ni scrupules humanistes anciens, et dont les objets sont justement les sujets ciblés et défaits; - tandis que peuvent mener au drame d’une conflagration les rapports de force géopolitiques portés au rouge sans aucun régulateur.
Crise … > Feuillages tournoyants ..… Recherche des nouveaux modèles émergents - Penser aussi au « temps du Rêve » des Aborigènes d’Australie !!!
Primat des technologies numériques
Non plus tellement les mots – plutôt les nombres ; fin des entités verbales vaines et formelles. Comment a-t-on pu en venir, par exemple, à transformer des mots – liberté, égalité , fraternité -longtemps pleins de sens, en grues métaphysiques ?
Convergence entre Big data et réseaux sociaux ?– les deux apparemment à l’avantage de l’Economie et de la Finance .-… et Nouvelles formes de communication
Recul de l’individualisme – avec des initiatives et des identités faiblement personnelles mais davantage participatives
Entre partage et injonction
Les 3 bases anciennes ne comptent plus parmi les options de civilisation prioritaires (1,2 ,3) (1)
(1) C’est-à-dire les options de civilisation jusqu’ici nécessairement prioritaires mais aujourd’hui en passe d’être révolues : - 1 - corps et esprit ne faisant qu’un ; opposition à tout dualisme philosophique ;– 2 – égalité entre Femmes et hommes affirmée et réalisée, , y compris l’un par l’autre;– 3 – étroite association et équilibre de l’individuel et du collectif, possible épanouissement ensemble de l’un ,et de l’autre..
Compromis difficile à trouver au niveau programmation, codage et demandes de la masse des internautes - entre les réseaux sociaux et les majors des technologies numériques
Géopolitique et politique modifiées par l’intervention de celles-ci
Recul de la raison qui se replie dans l’innovation technologique
De nouveaux cultes ? La Culture réévaluée? (comme la Personne)
Habitude des changements d’échelles ; - ex.- de l’échelle de chaque individu à l’échelle planétaire…,, de l’échelle humaine à l’échelle cosmique …
Définition de la force vitale sans dualisme – énergie mentale et nouvelle habilitation de l’énergie sexuelle, les deux étroitement intégrées
Mœurs nouvelles -
Nouveau rapport à la nature - redéfinition de la nature
Des ouvertures inimaginables sont possibles, déjà en route
Mais pour l’instant on doit surtout vivre beaucoup de »hors contrôle », en particulier tout ce qui relève des automatismes dans l’exécution des algorithmes ; - à la place de la rigueur de « la logique verbale » … qui régnait jusqu’ici, appliquée par le « je » , le sujet, aujourd’hui bien souvent dessaisi…
Et il n’est pas dit qu’on puisse se retrouver à volonté à « l’échelle humaine » quand le traitement des BIg Data ou du Grand nombre est à l’œuvre et fait son effet. On se rappellera que Le Nombre menace toujours la forme parce qu’ il est virtuellement sans limite et se prête à toutes es échelles ; cependant les formes organiques sont capables de résister, elles gardent quelque part la mémoire d’elles-mêmes et restent persévérantes à leur propre échelle.
14
Chapitre 14
Bousculade dans l’Actualité du Langage du Tissu
Pas étonnant que l’essor des technologies numériques se traduise par de grands bouleversements dans le Langage du tissu . On a vu plus haut ( v.Cahier VIII) combien sont étroits les liens de parenté entre le monde du tissu et celui du numérique , que ce soit avec les réseaux sociaux ou avec le traitement des Big data , En commun entre eux , le nombre, les changements d’échelles ….Ces proches cousins auraient-ils le pouvoir de surclasser le tissu au point de le réduire à bien peu ? …Rien n’est plus comme avant !
Pas étonnant alors que je sois moi-même surpris des bouleversements actuels dans le monde du tissu …Comme si la très longue durée de son langage comme art et agent de civilisation le garantissait contre l’érosion !!!.
Je relève d’abord ici dans tout ce qu’on voit de tissu actuellement les plus évidentes mises en cause de ses caractères apparemment les mieux établis au niveau de son décor ou même de sa structure .
Place royale pour les imprimés ; - dans les nouvelles collections les tissus à motifs tissés sont devenus relativement rares, en net recul . sans doute ces derniers coutent-ils trop chers et sont-ils trop lents à produire pour la mode « Low cost » grand public, de loin quantitativement la première concernée. ( je reviendrai plus loin sur les voies particulières de « la mode distinguée »).
Ces motifs imprimés semblent ne plus être assujettis à aucune contrainte. Premièrement ils se libèrent de toute obligation de répétitivité ., laquelle générait jusque-là les principaux types d’ordonnancement des motifs, leurs rythmes (..ordonnancements orthogonaux, en quinconce,… avec ou sans symétrie, oppositions ou inversions …) . A partir du moment où règne l’impression par jets d’encre ou laser commandée par l’ordinateur , on cesse d’utiliser les blocs de bois, les cadres plats ou rotatifs, les rouleaux, tous gravés… L’impression se fait sans gravure préalable.. et elle produit des métrages au kilomètre, à une vitesse assez vertigineuse ( 40 mètres…à la minute ….) . Outils bousculés. Nombre illimité des couleurs ,-Plus de contraintes dimensionnelles pour les motifs (sauf dans la largeur du tissu) qui peuvent intervenir à différentes échelles simultanément… Tout demandait jusque-là de l’ordre (et encore plus dans le cas des décors tissés). Dans les tissus imprimés d’aujourd’hui, il peut y avoir presque le chaos, la saturation, sans même d’intervalles entre les motifs, la surmultiplication … On suffoquerait presque,… on a du mal à respirer !..
Bon , j’exagère – … Mais ce qui disparaît - cette organisation si bien ordonnée des motifs, ces répétitivités si bien rythmées cadençant l’imprimé de la robe à la bonne échelle dans un juste rapport aux gestes et à la silhouette de qui la porte,si souvent appréciés, depuis si longtemps…(1)
(1)- Mais aucune raison d’oublier les ordonnancements magnifiques qui règnent dans la nature parmi les feuillages, parmi les feuilles, qu’on peut vraiment regarder comme des motifs. Là aussi ; sous certains rapports, dans cet ordre »organique de la nature opère le numérique , autant que la biologie végétale…
Voilà ce qu’on trouve à la place ! On trouve très souvent de très grands motifs qui n’arrivent pas à bloquer le chaos des motifs – tailles et expressions par trop disparates -, même s’ils incluent en eux de très petits motifs pour compenser….
On trouve des imprimés qui couvrent de deux grandes fleurs, l’une au-dessus de l’autre, tout le devant de la robe , et pareil derrière…Ah ! ça c’est tout de même de l’ordre …mais par trop simple. Et qui peut la porter cette robe, sans dommage pour sa silhouette, avec cette fleur qui s’impose plus que sa personne ?
On trouve mieux , il est vrai, à reconnaitre comparativement. D’abord ces ordonnancements réguliers qu’on a pu tant apprécier dans le Langage du tissu, on se demandera s’ils n’ont pas fait leur temps, s’ils n’ont pas avantage à laisser une large moitié de la place aux nouveaux imprimés, à ces folies de fleurs , aux couleurs si variées et si vives, semées à foison sur toute la robe ? , Pris par surprise, on peut y consentir… Souvent la foison paie quand tout reste à une juste échelle bien mesurée par rapport à l’échelle humaine, par rapport à la stature de la personne respectée sans tapage ; - capable en même temps de respecter et révéler la nature du tissu, les qualités du tissu….
Dans le lot ça arrive assez souvent…. …
Mais c’est bien vrai que tant de mises en causes n’épargnent guère le tissu dans ses pouvoirs spécifiques, sa matière, ses plis : – que disent les plis dans ces tissus imprimés ces motifs en état de surmultiplication ?- ; toute la préparation des impressions est traitée comme s’il s’agissait d’une impression sur papier, en général par des graphistes assez étrangers au monde des tissages.
En revanche ces imprimés s’accordent très bien avec les jerseys moulants au plus près du corps,, ce qui va avec l‘évolution hypersexe radicale dans les mœurs ; les tissus « chaîne et trame » laissent aujourd’hui beaucoup plus de place au jersey…Et de ce côté-là les réussites sont fréquentes .
Il n’est pas souhaitable d’aller « contre », C’est impossible, C’est une affaire qui rejoint fondamentalement, je l’ai dit , le changement de civilisation que nous vivons : avec tous ses avantages et ses surpuissances mais aussi avec tous ses «non contrôles » ou « hors contrôles » …. A quoi servirait de refuser le cours de ces imprimés low cost qui parlent pour le Grand Nombre, qui vont avec un certain recul de la personne et du sujet au bénéfice du participatif , tandis que se généralisent les opérations de ciblage marketing des particuliers d’un même genre émergent ? Il faut faire avec et au mieux ; la très grande variété est là , il y a de la place pour des choix différents assez innombrables,
… Quelque part on a bien sûr les survivances de la « mode de distinction”… celle qui refuse de ne plus connaître aucune contrainte , aucune règle, celle qui refuse le - «on fait tout ce qu’on veut». Dans des cas majeurs cette mode refuse tout simplement tous les motifs …être apparemment sans dépendance vis-à-vis du numérique. mais couteux… Mais Il y a une façon de luxe de pratiquer quand même les motifs c’ est « l’application » de motifs brodés en disposition
A
libre sur un fond de tissu chaîne et trame ou souvent aussi sur un fond de dentelle . La dentelle mécanique - métrage pour la robe entière-, avec le nombre qu’elle sous-entend, fait là ses preuves au sommet…
Dans leurs pages publicitaires les marques de luxe ont chacune leur stratégie. Vuitton, Dolce Gabbana, Dior ?…
Pour Dolce Gabbana, l’option c’est la semi dérision : des fleurs partout, sur tous les tissus et même des fleurs dans des vases ou des pots sur les tables , c’est une scène de fête populaire… pour qu’on ne s’y trompe pas , la marque est là tout de même ,.. aux prises avec la mode « low cost ».
La dérision c’est vrai même pour Vuitton qui souvent fait exhiber « le Monogramme LV » par des mannequins, à peine adolescents, délibérément pitoyables, à peine des femmes, portant quelque fois des modèles assez insignifiants qui ne laissent vraiment de remarquable que le monogramme.
Pour Dior cela peut être – à l’inverse de la dérision - la remise dans le jeu d’une ancienne ferveur, « la Révérence Mode » envers la Marque, comme prolongement de la mode de distinction, « la classe » et le raffinement, ensemble et détails des finitions, sans qu’on sache où ça mène dans le monde actuel. –
Dior – ou « La Révérence Mode » .- Dior aujourd’hui, « ses trois adolescentes » très jeunes sous la marque Dior . Cette page publicitaire sur papier glacé, comprend dans sa visée cette composition très étudiée de ces « trois très sages adolescentes » , qui peuvent être prises comme « trois jeunes vierges sages - La page a certainement pour effet de susciter une forme de ferveur pour Dior de caractère presque religieux . On aura bien sûr supprimé les trop évidentes provocations sexuelles par les attraits classiques … Ces Trois jeunes filles qui apparemment s’entendent bien «pour la pose», trois sœurs peut-être, toutes trois issues «d’un très bon milieu», toutes trois très chics – presque- saintes….-
-, ces trois jeunes filles n’ont gardé pour elles comme appel sexuel déjà fort que leurs longues jambes fuselées d’ échassiers (on pense aux flamants roses) – nues jusque très haut… avec comme des bas tombés sur leurs talons mi haut ; trois filles plates comme le veut la mode - qui permet à la partie haute vêtue du reste de leurs silhouettes de faire valoir de superbes pièces d’habillement, entières ou demi pièces, presque de «smoking» - … et de juste laisser apparaitre au haut des jambes de très raccourcis dessous blancs de fine batiste subtilement découpés et rebrodés à leurs bordures, qui semblent s’en vouloir de cacher quoique ce soit….Très opérants ces duos : à la fois ils assurent le prolongement de la mode de haute distinction prenant appui sur le modèle d’une ferveur révérende presque religieuse de plusieurs siècles, … et à la fois ils sont bien de la génération des jeunesses hyper-sexes d’aujourd’hui. Il faut au moins Dior pour réussir ça… … tout ça très distingué. Inextricable complexité de cet hybride, qui n’est pas assurément viable… en dehors de Dior ?…
Le plus souvent le blanc uni et le noir uni, séparément ou les deux assemblés,… un rien de plus venant de la personne, l’effet distingué est assuré avec souvent des plissés très subtiles pour compenser, et bien au-delà,… l’absence de motifs….D’autres marques dans leur publicité évoluent suivant le même modèle ; … Vuitton y vient, Chanel pour ses parfums suit le blanc uni comme Dior.. …
Mais cette ferveur-adulation, cette révérence-mode envers La Marque, ça veut dire quoi ? Vers quoi « cette icône aux trois jeunes filles » veut détourner notre regard ? Elle traduit autant qu’une fin de règne une grande vulnérabilité face à ce que sans doute nous réserve l’avenir numérique vis-à-vis du grand nombre et des nécessaires changements d’échelles et de points de vue qui vont avec …
B A
Dans les collections on a bien plus souvent à faire avec le composite et les superpositions les plus déroutantes. Exemple entre deux – « mode rideau» ou «mode drapeau » (B) -, une mode qui veut redonner à l’habillement le droit à l’ampleur d’étoffe et n’hésite pas à diviser celui-ci en plusieurs parties: une partie, au plus sobre, seulement des ajourés blancs presque ajustés , l’autre partie, grande . ampleur, à rayures de couleur, qui rappellent souvent celles du drapeau américain ( un genre de motifs qui doit très peu au numérique).
Entre une mode Low cost et les survivances de la mode de distinction, il y a bousculade : entre celle qui déborde vers le grand nombre et lui ouvre des droits, grâce aux facilités du numérique et celle qui refuse de dépendre de ces facilités du numérique .
Il n’est pas dit qu’on puisse aisément s’y reconnaître ; le disparate et l’incertain donnent le ton sans qu’on ait à s’en défendre ; ces ensembles composites qui font souvent très bien parler le tissu, peuvent être magnifiques…
Tout est à juger selon ce que ça donne dans l’entre-deux, en tous points de cette zone stratégique où le Tissu opère : entre chair et âme,, au contact de notre peau et de notre souffle, en rapport avec chacun de nos gestes, entre être et paraître …–
Et il n’y a aucune raison pour que ce jeu cesse ,
AU TERME
L’Impression générale que peuvent laisser ces Notes, ce Cahier VIII dans son ensemble, est peut-être que je souhaiterais « un retour à l’état d’avant » . – Non pas du tout ! – 1, j’ai trop le sens de l’évolution, donc de celle qui est en route avec les technologies numériques, je l’admets telle qu’elle se produit ; - 2 j’ai dès maintenant une certaine sympathie pour les formes nouvelles qui s’annoncent de la vie humaine, des relations entre les êtres et des mentalités nouvelles; même si les ’efforts d’adaptation qu’elles réclament peuvent dépasser les capacités d’adaptation dont je dispose personnellement ! Vie humaine et nouvelles relations entre les êtres peut-être assez faiblement personnelles mais sans les excès du repli réflexif que nous connaissions ; adaptables aux grands écarts et aux grands changements, évoluant dans « le courant principal » que tout le monde suit sans autrement se poser de questions, On dit «Intuitivement »…, …
***
Sur les rapports entre développements des réseaux et traitements du Big data, il ne peut avoir jusqu’ici d’aboutissement …, parce que cette recherche elle ne peut pas aboutir pour l’instant. Il n’y a pas de volonté de convergence à égalité ni de la part des majors de l’informatique (GAFA) ni de la masse des internautes. On n’arrive pas à croire que ces majors cessent un jour de considérer ceux-ci comme des cibles en termes de rendement financier.
Ne pas croire écartée la pire menace : que le seul modèle émergent du Grand Nombre à reconnaître soit en fait l’imposition d’un modèle dominant par les maîtres des Big data . Par les moyens et longueurs d’avance dont ils disposent en technologie numérique et dans le stockage des données, par la maîtrise qu’ils acquiert progressivement des réseaux, par leurs manipulation innombrables de ceux-ci via ces réseaux et l’interconnexion généralisée des internautes, par tant de ciblages marketing innombrables qui lient à eux toutes les composantes, même relativement différenciées mais menacées d’uniformisation du Grand Nombre.
L’espoir est beaucoup mieux fondé quand on se tourne du côté de la Recherche scientifique, par exemple du côté des chercheurs du programme Protéome ; même si il est également question de cibles, c’est tout autre chose …. celles-ci sont les milliards de cellules des organismes vivants ; l’objectif de ce traitement du Grand nombre est le progrès de la biologie, ( v. chap. ) avec un incroyable changement d’échelle ….
Mais une chose est certaine dès maintenant : nous sommes en train de changer de civilisation. …
ANNEXES
1 - 12 /11/ 2015 – Note sur le nombre dans la peinture du Douanier Rousseau.
Le Douanier Rousseau recourt presque toujours au nombre – feuilles innombrables qui viennent occuper densément la surface qui n’a plus ni lumière ni ombre ( ni bien sûr de reflet dans l’eau ; sauf « le canal » , reflets peu convaincants) . Le nombre trouve sa forme dans les formes des feuilles des multiples feuillages qu’H.R. rassemble dans sa composition. Pas de vent ;.. . Nombre foisonnant immobilisé… Beaucoup de changements d’échelle dans les détails choisis …-Oui le nombre permet à H ;R, qu’il le veuille ou non, de traduire un sentiment « d’intimité collective (« populaire » ),, même s’il n’en a pas conscience … C’est d’abord le fait d’une pratique artisanale longue et patiente … un mode modeste et rassurant …(parmi les fauves de la forêt vierge …?!!!) …
A rapprocher des peintres des XIV e t XV e siècles ; Toujours un décompte précis des feuilles, fleurs, herbes une à une… ;
Mais chez H.R .le nombre ne se rattache pas du tout, en tout cas pas directement, au tissu..
A rapprocher de mes FRAT : j’ai tout à fait conscience de la portée expressive du nombre dans ces RAT, y compris celle d’une intimité collective, comme une fraternité … mais je sais qu’il s’agit aussi au moins autant d’une mise en ordre pour répondre à une demande encore plus mentale que technique
22/05/2016 – En regardant à nouveau ses peintures je note que H.R s’occupe au moins autant de changer d’’échelles à volonté ; autant que du nombre. ; il suggère ainsi différentes profondeurs de l’espace, cet outil lui est plus familier que la perspective ! C’est particulièrement sensible dans la place et le traitement qu’il réserve aux fleurs de ses feuillages des arbres de ses forêts tropicales : ces branches-fleurs prennent le plus souvent une allure monumentale. C’est bien pourquoi à ce niveau d’un glissement d’ échelle pour les fleurs et toute feuille aussi remarquables que ces fleurs, un rapprochement s’impose avec les motifs des tissus imprimés d’aujourd’hui depuis que le numérique a supprimé toute règle d’échelle pour ces motifs imprimés…….
2- Une Figure d’intercession
De la Grèce du Vé siècle, de sa statuaire, il est juste de dire qu’elle savait donner de l’esprit au corps et du corps à l’esprit, c’était le meilleur. D’aujourd’hui le meilleur ce serait que s’expriment, en plus du reste. par les visages et les corps l’intelligence du sexe et le sexe de l’ intelligence
Ainsi en est-il de ce visage au pouvoir étrange - photo jusqu’à mi-corps d’une jeune actrice américaine qui a fait la couverture de ELLE en décembre 2015 . Sur les 6 photos d’elle dans le magazine, seule cette photo de la couverture a ce pouvoir; les autres aux pages intérieures ne disent pratiquement rien, elles sont des figures ou présences qui ne restent pas… Elle, l’actrice de la photo, elle peut être prise pour son visage étrange comme une figure d’intercession ou aussi bien sans doute comme «un modèle émergent « du Grand Nombre » selon un algorithme rare. J’y reviendrai .
Pas croyable, elle est américaine, cette actrice qui prendrait facilement la valeur d’un mythe !
….Mais quel visage ? - …tout en transformation et cependant étonnamment précis - comme s’il s’était fait juste pour la meilleure mise au point des meilleurs photographes, par les meilleurs appareils de prise de vue…. dans son ensemble et dans tous ses détails …joues, coiffure , teint, regard et moue…dure et tendre …prenante donnante … D’où est-elle, cette jeune Américaine ? D’où est-elle avec ce visage ?…- Kentucky, un Etat du Middle West, Amérique profonde; - ses parents, sa mère tenait un terrain de sports ,- son père avait eu une entreprise de bâtiment … de la classe moyenne … Courant principal donc…
Mais , star, comment est-elle de cette classe moyenne du Middle West USA ?…
Ce visage, on le sent bien capable d’avoir effet au-delà des diktats de la mode et sans modèle, étant son propre modèle … On pourrait prendre l’effet instantané de ce visage pour à peine menaçant, plutôt bénéfique ; … presque l’expression d’une figure mythique (Athéna, Artémis jeune ? …ou même la Vierge bientôt mère …?) … ; - pas loin, à faible distance, la poésie fonctionne sans doute sur des bases analogues … ; et, comme cette figure d’intercession, pareillement la langue avec laquelle on reste bien sûr dans le Courant principal … - Pas croyable, elle est américaine !
.Ce Visage est comme un résultat général, il vaut un Modèle émergent « du Grand nombre », par le traitement informatique des Big data par un algorithme d’optimisation, ou comme résultat d’un auto-traitement par l’originale elle-même, les deux très proches l’un de l’autre … Photo unique, de la même, les autres photos ne donnent rien , je l’ai dit … Figure d’intercession pour une présence, une figure à effets multiples de surprise en constantes et insensibles transformations, - une figure jamais complètement arrêtée… donnant plusieurs impressions à la fois… individuelle jusqu’au plus intime et en même temps de sensibilité commune …Dociles , multiples ces formes changeantes??
Tout comme les pouvoirs du tissu. Mais pas plus dociles que ceux-ci.
Comme les grands bouquets de feuillages tournoyants agités par le vent, dont il a été question…. (v. chap. 1)
Impossible de reproduire l’image photographique de ce visage, de cette figure d’intercession - je n’en ai pas les droits - et en plus sûrement il disparaîtrait de lui-même aussitôt….
Cette figure d’intercession qui survient ici,, faiblement intrusive mais tout de même intrusive ,.. beaucoup en elle tient au sentiment qu’elle est plusieurs par ses constantes transformations..- ses joues en particulier , « mises en beauté » naturelle, dont on ne sait dire si elles sont trop pleines d’enfance, ou trop pleines de dispositions (à confirmer) pour la tendresse …, tout cependant est stabilisé dans le regard instantanément multiple, doux ou tendrement méchant mais pas seulement féminin, tournoyant, vigoureux par tout le corps…. pour des hardiesses et des audaces.. ; pas du tout méprisant … Bon peut-être…
On pourrait s’y tromper : finalement n’est-elle pas un modèle général émergent du Grand nombre en même temps étonnamment personnel? Capable même de susciter une certaine ferveur dont il serait bien utile de définir la nature (v. Cahier IX)
Cette figure d’intercession, elle vient ici pour finir ce Cahier - sur les rapports entre développements des réseaux et traitements du Big data –qui ne peut avoir jusqu’ici d’aboutissement….…. Parce que cette recherche elle n’aboutit pas, parce qu’elle ne peut pas aboutir pour l’instant…..
3 - Controverse virtuelle avec François Jullien
- Oui, concept est comme vous le dites une invention de l’Occident …
En Chine « le Sage est sans idée »…dites-vous,… et ça marche ensemble avec l’absence de «… - Moi, Je …. » , autrement dit : avec l‘absence de sujet … ; le sujet, tel que nous l’entendons, c’est plus que la personne … Et le Miroir aide le Moi à se voir …
« Le Nu impossible » en Chine , dites-vous … - Oui sans doute mais c’est assez peu pour faire la différence entre Occident et Extrême-Orient , …, c’est plutôt moins sérieux que « le Miroir », comme paradigme de l’Occident à quoi opposer « le Tissu » comme paradigme de L’Extrême-Orient et de la Chine…. Je peux dire que les Reflets » dans l’eau à l’aplomb des hauts flancs rocheux sont impossibles en Chine, au moins autant que le NU …des reflets vous n’en verrez jamais – et pas plus de Miroir -,… des reflets, vraiment jamais dans les paysages de la peinture chinoise…
Avec une avance de plusieurs siècles sur l’Occident dans les arts du tissage, en particulier de la soie, la Chine n’a jamais été prisonnière du trop bien arrêté, du trop bien défini dans les mots ou les idées, ni prisonnière de règles d’ordre et d’ordonnancements trop prévisibles comme la symétrie, à qui elle a toujours préféré, tout spécialement dans les tissus , leurs motifs et signes, les sinuosités du dragon et le mouvement …. Dans tout cela on est au plus près de la vie du Tissu …
Miroir / Tissu, ça veut dire quoi , et quoi de plus que Nu possible ou Nu impossible … ?
Le Miroir c’est … ?
Le Tissu, c’est… ?
Du côté du Nu possible, du côté de l’Occident , une question tout à fait décisive: -Sexe ou pas sexe ? A suivre François Jullien, le sexe n’est même pas entendu par défaut ; même si le corps est de ce côté bien évidemment là, mais le sexe… ? Avec lui sûrement le partage, le mélange, - pas forcément avec l’esprit, -autant avec encore le corps, le mélange avec l’autre corps….. A ce jeu les concepts auraient eu bien du mal à se former !
Cette ignorance du sexe dans la promotion du Nu, on peut la qualifier de métaphysique.
…Et du côté du Nu impossible… du côté de la Chine …., le sexe, on s’y attend , est absent, … - l’acte sexuel c’ est pourtant très proche des « flux de la force vitale », le sexe transmet la vie. …, on peut le considérer comme la force vitale ….
Mais cependant cette ignorance-là du sexe – côté Chine –, elle ne peut pas être qualifiée de métaphysique …
On a du mal à comprendre cette absence, ce total « double défaut » du sexe d’un côté comme de l’autre
Je donne alors mon point de vue : des deux côtés on est loin d’une étroite intégration du corps et de l’esprit - dualisme invétéré ,- encore plus du côté Occident que du côté Chine , - dans les deux cas on est très loin de l’unité de l’être.
Sans l’intégration du sexe dans la promotion du Nu comme expression de l’essence du réel et de l’être en Occident on va aux excès du recours aux concepts d’une pensée généralisatrice, bien trop distante de la vie dans ses détours et variations , - dans ses incessantes « transformation s ». …… Excès « du Repli Réflexif » .
De son côté la pensée chinoise, sans l’intégration du sujet et le respect expresse de la personne, n’a pas pu connaître, trois siècles durant, d’approche scientifique du réel, par la réflexion rationnelle, et logique - analyse, hypothèse et vérification expérimentale - qui ont permis en Occident le développement des sciences. On est très loin de la réflexion, … la pensée chinoise est très loin du Miroir ……Ca va avec « pas de Reflets » - qui peut être pris paradoxalement comme une sérieuse réduction de la physique et de la place des rayons lumineux dans a vie de la nature et du cosmos ; alors que la civilisation chinoise se veut fondamentalement en accord avec ces réalités immenses … qui comprennent le très grand nombre et toutes les échelles simultanément comme nous les donne à reconnaître et vivre le Tissu.