Cahier VI - (2011- 2012-début 2013) - “Dans le virage” - 2ème Livraison (4 -5 - 6 -7 - 8)
Deuxième Livraison
4-LaCommunication
5 – Le Tissu
6 - Le Multiprise ?
7- « Comme c’est venu » Comme les notes d’un Journal
8 – Après le Virage
Entre soi et autrui ?
Entre Soi et Autrui
La Communication ?
- 4 - La communication … Maintenant
…des pouvoirs ambigus entre injonction et partage
La communication c’est l’entre-deux ?
16/12/2012
Pas si facile aujourd’hui – il y a plusieurs décennies, jusqu’à l’informatique, la « communication » c’était l’échange « de personne à personne », l’échange entre les personnes, la communication « en personne ». C’est fini ? On se demandait –« Arrive-t-on à communiquer entre nous » ?- « Arrivons-nous à communiquer elle et moi ? » Tout ça est dans un virage.
On veut continuer d’opérer avec cette notion d’entre-deux depuis des « nécessités sensibles » et non « au dessus » ni « au-delà » d’elles , et non à partir des mots ( est-ce un concept, l’entre-deux ? question secondaire)-.
Pas facile de vivre de l’Entre-deux, de s’établir dans l’Entre-deux
20/04/2011
La vie, son lieu c’est l’Entre-deux, entre pensée et sexe- . Le sexe c’est « divisé par deux » pour faire « un » dans l’entre-deux . – Preuve par l’absurde de la nécessité d’un entre-deux : ni au-dessus (hyper ou supra ?), ni au-delà (méta), seulement entre-deux ( et dia ?) . La pensée, ça peut être la règle, l’ordre, la structure ; le sexe, lui, ne connait pas de loi. L’équilibre, qui est la vie, son lieu c’est l’Entre-deux, entre naissance et mort, entre pensée et sexe .
21/05/2012
L’entre-deux, ce qu’il est et ce qu’il n’est pas – Se placer résolument dans l’Entre-deux qui est l’espace de la vie individuelle – entre naissance et mort -, et collective dans la succession des générations .- L’Entre-deux n’est pas se cantonner dans un juste milieu, – La classe moyenne n’est pas l’entre-deux - , l’entre-deux c’est la lutte, c’est la vie, c’est le théâtre des opérations (y compris de la guerre et de tous les rapports de forces) – Mais c’est aussi le lieu du partage et de l’échange.- L’Entre-deux n’est pas la « culture culte », ni la « culture patrimoniale » ; la « culture entre deux » c’est l’ouverture et l’élargissement . L’Entre-deux pour la culture ce n’est ni l’exercice des pouvoirs abusifs d’une minorité détentrice du « capital culturel » ni les extrémismes de la pure provocation. – L’Entre- deux est loin de toute métaphysique, il est davantage à l’image de la « culture physique » , il est fonctionnement et courant, il fait circuler le sang .
04/06/2012
-L’Entre-deux est à la fois le lieu des régulations vitales et le lieu du fonctionnement du cerveau des émotions. Ou pour dire les choses de façon plus intégrée et plus concise : le fonctionnement des émotions ( le cerveau des émotions) assure dans l’entre-deux des régulations vitales, assure la recherche des équilibres sans cesse menacés, sans cesse à rétablir.
- Certes il est inespérable que le grand nombre puisse trouver à s’emballer, à s’exalter avec pour toute attraction seulement ce jeu des régulations. C’est bien pourtant « tout près du mode poétique », à la fois touchant à l’universel et fait de l’intime mélange de l’émotionnel, du sensible et de l’intelligible. Et plus que ça, l’entre-deux c’est le lieu des plus fortes attirances entre deux êtres et entre tous et tous, – entre autres. C’est ce que traduit avec force l’apparition des réseaux sociaux.
- Et de toute façon, que la conscience en soit courte ou profonde, elle n’empêche par la vie de se poursuivre dans ses fonctionnements, précisément par ces fonctionnements qui sont l’entre-deux vivant. Par ces fonctionnements bien plus que selon des codes (même si au niveau du génome et de l’ADN code et fonctionnement apparemment ne font qu’un) (1).
- Alors quel supplément (d’âme), quelle cathédrale est donc nécessaire…pour soi et de soi aux autres, dans la succession des générations ? Viennent à la place « ces réseaux »!
- Misère de la traîne bien trop longue et lourde à liquider, que la vie qui se poursuit se charge de liquider ! Et misère de la vie qui se liquide quand elle s’épuise, ou va s’échapper ailleurs !
(1) – Code ? Décrypter un code, comme si celui-ci se confondait avec le phénomène vivant auquel on l’applique, cela affaiblit et brouille la reconnaissance du vivant et substitue au biologique un principe classificatoire d’origine intellectuelle et technologique extérieur au vivant . Dans tous les domaines où l’on est tenté de voir s’appliquer un code – toujours plus ou moins ésotérique – on doit en priorité s’efforcer de mener en vis-à-vis l’observation du phénomène vivant concerné dans son intégralit .
Simplification numérique – Complexité directe
26/05/2012
Je reviens sur « la Soupe médiatique » : avant Internet et encore maintenant - elle était le premier principe actif dans la « communication » avant le développement des « réseaux sociaux » de relations et communication informatiques, soit approximativement jusqu’en 2002/2004 . Il importait alors de savoir dans quel sens tournait la soupe et surtout qui tenait la louche et la faisait tourner, même si c’était parfois embrouillé. On n’en est plus là avec « l‘Internet » et le règne d’une ambiguïté nouvelle sur toutes les lignes par un fait de complexité inhérent à tous les réseaux.
22/10/2011
Internet ? – Libre et possible accès effectif de tous à toute l’information et à tous mais assujetti aux orientations et mises à jour des maîtres de la technologie ; monopole des scribes, dépendance.
26/05/2012 – L’Internet change les relations humaines ?- ( v.Numéro 464 de La Recherche –Article de Alain Barrat) … « Qu’il s’agisse des traces numériques laissées par les activités humaines ou de nos relations sociales en ligne , l’aspect masse de données requiert de nouveaux outils d’analyse de données et de modélisation ; elle permet de poser autrement la question de la complexité ; comment émergent des propriétés globales à partir de l’action individuelle d’une multitude d’acteurs . … ».
Culture verbale – Culture technologique - Aujourd’hui la seconde tend à prendre beaucoup plus de place ; elle va même jusqu’à supplanter en bien des cas la première. Les deux mondes sont non miscibles … sauf dans les réseaux sociaux mais au détriment de la langue tout de même. Mais si on peut croire que la culture technologique conduit toutes les consciences vers des fonctionnements uniformisés, on ne doit pas oublier que la langue, commune par définition et destination crée à sa manière, elle aussi, une uniformisation . Cependant l’articulation verbale dans la langue est bien plu souple que l’articulation des procédures technologiques et du procédural . Elle est moins faite d’obligations strictement délimitées. Exemple : dans le procédural il n’y a pas d’emploi « au figuré ». Dans la langue il y a « l’usage » comme guide mais il n’a pas le même rôle que les «automatismes » d’une technologie acquis bien plus mécaniquement. Même si l’on doit reconnaître que l’apprentissage de la grammaire, de la syntaxe, du vocabulaire… et de leurs règles réclament beaucoup d’efforts. La pratique technologique est-elle plus près de nos fonctionnements organiques que la pratique verbale ? Laisse-t-elle place aux émotions ?
07/06/2012
Pourquoi les mots du vocabulaire de l’informatique et des nouvelles technologies ont-ils si peu de sens assuré ? Comme s’ils étaient tous abstraits ? – Non : ils ont souvent une allure bien trop élémentaire : pratique . Alors ? C’est parce qu’ils résultent tous d’une traduction depuis l’anglais après l’anglicisation de leur emploi et c’est précisément cet emploi qui est « retraduit ». Ainsi remis en vrai français ( ex : Application), même très simples, ces mots étonnent, on a du mal à y croire . Beaucoup de ces mots ont fait leur chemin loin de tout sens étymologique gréco-latin, même s’ils en viennent et ne sont pas d’origine germanique. Ils ont fait leur chemin dans l’usage anglo-saxon. Ils sont pour moi comme un exil « en langue étrangère ». L es termes venus de l’usage anglo-saxon mais d‘une origine gréco latine et retraduits asseyent mal les noms nouveaux, employés souvent plus ou moins dans l’équivoque (v. aussi en 7).
11/03/2013
Tant de « nouveautés, apparues en moins de 40 ou 50 ans, elles doivent être « nommées » !- Mais en général elles sont très mal nommées. Pas de stocks utilisés de noms disponibles aisément reconnaissables parce que rattachables par leur étymologie à une racine gréco latine . Les dénominations nouvelles ne passent plus par là – ou plus du tout ( racines germaniques ou autres) ou alors seulement indirectement dont le sens est comme un écho déformé de leur origine. – 3 exemples : Le mot «intuitif » pour désigner un mode de fonctionnement informatique ( spécialement pour Apple, I-phone, I-pade….), son sens reste très mal défini .-2 « Fibres optiques », on sait que par elles ce qui transite c’est de la lumière, des photons et non pas de électrons comme pour le transit de l’information sur fils de cuivre, cependant les descriptions de ce fonctionnement par « fibres optiques « ne parlent pas de photons et ne le définissent qu’au niveau de ses avantages et difficultés ( par exemple en terme de coût, plus cher ). - 3 « Numérique » employé pour désigner le mode d’accès à la Musique « en ligne » opposé à « physique » pour désigner les Cd - musique , dont pourtant le son est entièrement numérique comme les images, elles aussi très généralement numérisées ; « Numérique » est même employé pour désigner le « streaming » et le différencier du « téléchargement » qui repose sur des données pourtant entièrement numériques.
16/11/2011
De l’Emploi ambigu des médias technologiques de masse – ils peuvent servir aussi bien le positif (Type « printemps « arabe ») que la préparation d’opérations criminelles («Type attentat criminel ou piratage des réseaux ») . On peut ainsi retenir que le mode structurel procédural des logiciels a de ces aboutissements ambigus malgré la logique stricte dont il use à la base au niveau de la programmation qui en principe récuse toute équivoque. Mais ce serait trop simple, trop simple comme le sont au final les manipulations tactiles sur l’écran des mobiles , des IPhone, I Pad …. Par où la souplesse des contraires entre-t-elle dans le jeu ?
26/05/2012
-Nécessité de tirer au clair ce qu’il résulte d’avantage ou d’inconvénient de l’ambiguïté des réseaux Internet d’information, dès lors qu’ils tendent à remplacer ou doubler « la soupe médiatique », non seulement pour l’association de l’individuel et du collectif mais aussi pour une relation bien mieux équilibrée entre F. et H dans le sexe, l’amour, la vie en société ….et cela face à l’héritage de cohérence ancienne à base religieuse, si difficile à remplacer.
- Nécessité de tirer au clair ce qu’il peut résulter ou non d’avantage « des réseaux sociaux » pour réduire et même refuser l’opposition entre le corps et l’esprit venant de cet héritage religieux oppressant et toujours actif.
- Cela revient en particulier à tirer au clair dans la première série de questions l’avantage qui peut venir ou non de l’ambiguïté des réseaux de relations informatiques, pour les relations sexuelles et de pensée, et centralement pour les relations H et F, sans sous-estimer les désavantages de la volatilité du sexe électronique et d’une déperdition assurée de la pensée approfondie si elle s’assujettit à l’Internet .
- l’Internet et les réseaux de relations informatiques développent quelque chose comme de la peau à l’échelle de toute la collectivité humaine, il est lui aussi superficiel et périphérique. Mais il n’est pas forcément établi dans l’Entre-deux, il est plutôt « Entre tous et tous ». Il s’inscrit dans des réseaux, peut-être des « réseaux peau » (1).
(1) – Le psychanalyste Didier Anzieu parlait en son temps, avant l’Internet, de « Moi-peau » .
26/02/2012
Avec Internet et « les réseaux » l’information va de tout à tous et de tous à chacun, elle s’offre entière à tous et à chacun. En un sens on peut dire que le tout se retrouve dans chacune des parties. Comme dans l’hologramme ? Paradoxalement cela a permis que s’établisse le règne de la communication. Avec « le règne de la communication », c’est apparemment toujours l’exercice d’un pouvoir des uns, les communicants, … sur les autres, il ne s’agit plus d’un échange entre les personnes, on l’a vu. Mais les pouvoirs de la « communication » à l’époque d’Internet, s’exercent de façon beaucoup plus ambigu que ça.
Le Procédural et l’intuitif
02/01/12
A propos du « procédural », des nuances nécessaires- 1) – Voir que les difficultés du procédural ne concernent pas vraiment l’usager lambda, mais certainement celui qui utilise de façon poussée les différents logiciels pour inventer et créer et qui est donc bien plus étroitement en rapport avec les orientations et décisions prises par les programmateurs. - 2) – Pour être à armes égales, il faut être capable de s’accommoder en le comblant du fossé entre « le langage formel » (proche de celui des mathématiciens ) qu’emploient les programmateurs et sur quoi sont bâtis et fonctionnent les logiciels, et le « langage naturel » ( la logique verbale courante que nous utilisons tous ), de passer à volonté et très à l’aise de l’un à l’autre.- 3) – Plus l’usage de l’informatique est « mâché » - cf. tous les modes « lecture », le mode tactile, les I-pod …- plus la dépendance du grand public par rapport aux programmateurs champions est grande ; en deçà il y a davantage à souffrir du « procédural » mais moins de dépendance. – 4) – Steve Jobs= bobo ? Penser à ses débuts « underground ».
30/12/20102 A propos du mode Intuitif ? D’abord bien s’entendre sur les termes . Sens court : pour un SMS ou un Texto sur son mobile on l’écrira avec un nombre de touches moins nombreux donc plus rapidement et plus facilement en devinant « intuitivement » le mot entier dans la liste de mots qui s’affichent dès la première lettre frappée , c’est par exemple le mode T9. Mais pour Apple le mode intuitif c’est ne proposer à l’utilisateur que des manipulations qui puissent lui être « familières, familier était pour Steve Jobs synonyme «d’intuitif », et c’est bien ça, jointe aux qualités du design, la stratégie gagnante d’Apple qui fait de ses ordinateurs, I- phone, I - pad et de tous leurs accessoires des objets de désir pour tous ses fans. Pour qui l’immense travail d’ingénierie informatique et l’énorme complexité des programmes qui sont derrière doivent rester cachés.
03/08/201’2
Une vision plus claire du Procédural – L’usager lambda de l’informatique butera de moins en moins sur les difficultés « procédurales ». Exemple : les tablettes qui lui proposent toutes les fonctions de « lecture » dont il a besoin, de texte, d’images, de données, d’informations…de musique … . Il y a accès de la façon la plus simple et la plus rapide qui soit (écran tactile …), c’est le mode « intuitif », il échappe maintenant presque complètement aux difficultés et labyrinthes du « procédural » sauf quelques automatismes élémentaires vite acquis . Il ne se demande pas s’il est mené et formaté par les logiciels et les programmes hyper complexes qui sont derrière. Ainsi porté, il admettra facilement s’il y a une panne technique de recourir au service après-vente ou de maintenance de sa marque comme l’automobiliste recourt au garagiste concessionnaire. Les concepteurs et programmateurs dominent de très haut et à distance toutes les possibilités qu’il utilise, ça peut être depuis l’autre côté d’un océan ( Los Angeles, Seattle, Séoul..) . Ces Scribes « monopoleurs » n’ont comme vrais rivaux, en dehors de leurs concurrents, que les « hackers » qui opèrent et peuvent contrer à leur niveaux de programmation tous les systèmes et le peuvent depuis partout dans le monde. La « confrontation procédurale » vaut par contre dès que l’emploi de l’ordinateur veut dire création ou élaboration d’une recherche, d’expression, de pensée, de connaissance …L’artiste ou le chercheur, l’outil nouveau qu’il emploie fonctionne à partir d’une logique purement technologique, c’est à dire très loin de la logique verbale selon laquelle fonctionne son esprit, et très loin de structures mentales, acquises la plupart du temps selon les formations classiques. Artistes et Chercheurs vont alors longtemps résister à ce qu’ils ressentent comme une véritable dépossession d’eux-mêmes. Donc souvent Résistance « au procédural » et pour certains ça va jusqu’au blocage complet.
Les jeunes, on le sait, sont à l’abri d’un tel blocage mais cela ne veut pas dire qu’ils veuillent dépasser l’emploi des nouvelles technologiques au-delà de la plus grande commodité, pour une création ou une recherche. De là le fait que la diffusion planétaire vers le public le plus large des messages – des mots écrits, des images, des paroles…- via les réseaux sociaux, requiert le plus souvent des opérateurs relais, proches ou lointains, de haut niveau qui sont une minorité, avec qui, il faut le noter, peuvent parfois se confondre quelques pirates de haute volée ( v . J.Assange et Wikileague, voir aussi “les fournisseurs d’Alerte”, tel Snowden). De là comme caractère général « des réseaux sociaux », l’ambiguïté relative de la portée des messages dont ils sont les vecteurs.
Ainsi se trouvent mieux définies les limites de ces difficultés du « procédural » que je souligne avec tant d’insistance. Ces difficultés, il sera progressivement de moins en moins nécessaire de les souligner auprès de la masse des usagers des appareils numériques puisque tout est fait pour les réduire au maximum. Quel avenir cela nous réserve-t-il ? On imagine trois situations de fonctionnement probables : 1- l’usager simple, 2- les dominants intelligents avec les Hackers, 3- sur le fil, les artistes et chercheurs obligatoirement aux prises avec le procédural parce qu’ils ne sont pas maîtres de ces nouveaux instruments de création et d’expression (mais pourtant voulant s’en rendre maîtres), comme jusqu’ici les écrivains l’ont été de leur plume, les peintres de leurs pinceaux…
02/07/2012
Rituel et procédural - Les rituels rattachent l’individu au collectif. Cela ne veut pas dire : « favorisent l’épanouissement de l’individu » (bien sûr il y a aussi des « rituels individuels »). Mais à coup sûr le mode procédural oblige l’individu à le suivre pour fonctionner. Le procédural n’a pas de valeur individuelle ; obligatoire, il n’a pas non plus de valeur collective même s’il est suivi par beaucoup de monde. Les rituels, c’est en général une catégorie bien spécifique de la collectivité qui a seule le droit et le pouvoir d’en interpréter les signes. Cela ne veut pas dire que leurs sens supposent obligatoirement le déchiffrement d’un code ésotérique. Ces significations peuvent être connues de tous. Les rituels ont le plus souvent une valeur cérémonielle – le procédural évidemment non -. Les codes en informatique, apparemment indéchiffrables pour le non spécialiste, sont la programmation, le dessous de ce qui détermine le procédural selon lequel l’usager x ou y, sans avoir accès à ces codes, active les programmes pour aboutir au résultat recherché. La programmation et les codes qu’elle met en œuvre peuvent à la limite être des moyens d’emprise sur la masse des usagers (monopole des scribes ?). Un certain ésotérisme se glisse là de fait. De la vient que l’accès aux «réseaux sociaux » ouverts à tous se fait toujours sous une forme ½ aliénée et ambigüe ; on dit « partage » mais il faut dire en même temps « dépendance ». Le procédural et les codes informatiques des programmes sont des » rituels machines » qui n’ont pas grand-chose à voir vraiment avec un effet sur la cohésion de la collectivité, mais plus à voir avec son uniformisation. Les rituels traditionnels sont des procédures de vie de la collectivité, intégrées par tous, comme leur langue commune. A la base c’est la tradition transmise.
02/01/2012
« L’emprise des scribes » - On peut garder l’idée que « l’emprise des scribes » inhérente au développement de plus en plus sophistiqué des logiciels et du hard, l’emprise de ces « intelligents », dont Steve Jobs a été comme le modèle, sert l’avant-garde (« bobos » ?) dès maintenant en train de prendre la place des bourgeoisies conservatrices classiques et de leur ravir le pouvoir. Où cela mène-t-il ? Ne pas voir simplement que ce mouvement de bascule au sein de la bourgeoisie est inséparable de l’essor Hi Tech, avec des formes de capitalisation boursières afférentes (telle celle d’Apple) ; nécessité aussi de réemployer comme étant tout à fait d’actualité la notion de « capitalisme culturel » de P. Bourdieu , dont on voit bien qu’avec le règne de la Communication, il prend le relais des emprises de plus en plus contestées du capitalisme économique et financier ; du moins il s’accommode de celles-ci ; - et c’est bien là «le capitalisme des Intelligents » dont le schéma est dans la tête de tous les Bobos. Ces Intelligents, aussi dits « Cultureux » (1), se mettent un peu partout en position d’occuper les places stratégiques de ce capitalisme culturel (V. Sc. Po). Ce capitalisme Intelligent ou culturel devient un pouvoir de domination à l’égal du capitalisme économique ou financier. Quels profits peut et doit rapporter à ses détenteurs leur Capital Culturel ? Taux de profit escomptés y compris par la spéculation sur les biens culturels : combien ça peut rapporter ? Voir le marché de l’Art . – Et les avantages ou profits de dominances de tous ordres pour ces capitalistes- là, autant moraux que matériels ? - Mais la Crise alors ?
(1 )- … Ces « intelligents » rien n’empêche qu’ils soient homosexuels, tel Tom Kook qui a succédé à Steve Jobs à la tête d’Apple : la question du « patrimoine matériel à transmettre » n’est plus du tout décisive, le problème de la filiation non plus. …. Cela peut aller jusqu’à une voie de transformation radicale du capitalisme dans son entier. Dans un autre genre, il y a Bill Gates et la Fondation Bill Gates,
Paradoxe de la communication: entre Injonction et partage
13/11/2012 (suite) – Les moyens de la communication se sont tellement démultipliés en moins de cinquante ans ! Pas étonnant que la communication directe entre les personnes ait perdu beaucoup de son importance. ? Pas étonnant que la communication « de l’extérieur », injonctive et en sens unique, prenne toute la place.
06/03/2012
Deux opposés ? - La communication est de fait la plupart du temps injonctive, c’est apparemment l’opposé du partage qui est offert par exemple sur You Tube, Face book… Mais on retrouve les deux réunis en pleine ambiguïté dans les capacités doubles de l’informatique : communication injonction et partage possible ; comme jamais peuvent se trouver réunis niveau individuel etcollectif. On peut presque dire que cette capacité double vient à fonctionner au moment où le sens du service publique se trouve fragilisé et où les services publics se trouvent menacés de délitement. Est-ce la formule de remplacement ?
15/03/2012
Sur la relation individu/média - Prendre garde au fait que la relation Individu/média peut offrir avec les réseaux sociaux la chance d’une irruption de l’individu dans le champ et dans le fonctionnement collectif de masse à l’égal de tout fonctionnement médiatique, de toute manipulation médiatiques, et qu’il peut y trouver sa place de plein droit comme acteur et agitateur. (cf. Warhol : … « pour chacun son quart d’heure de gloire » ?). Etonnante, vertigineuse et totalement nouvelle, cette entrée en scène possible immédiate et de plain-pied de l’initiative individuelle directement au cœur des évènements sociaux et politiques. Où peut mener cette énorme disparité d’échelle ?
20/07/2012
La Communication et les risques de Démesure - Dans l’affaire du Tweet de Véronique Trierweiler, du 12 juin 2012, qui a fait perdre à Ségolène Royal les élections à la Rochelle, pour moi le fait significatif est bien plus le pouvoir spécifique du medium- “réseau social Twitter” et Internet (donc du numérique) que l’irruption en tant que telle de la vie privée dans la vie publique, ici la politique. Ça c’est le résultat à demi volontaire de l’initiative personnelle, d’une personne il est vrai très connue, en l’occurrence V. T., qui dépasse de façon automatiquement disproportionnée la mesure consciente qu’elle a pu avoir elle-même de son initiative. Il fallait ce médium où chacun peut accéder de plain-pied, ce médium de la communication qui va de chacun à tous et de tous à tous sans autre complication.. Vraiment ici c’est bien le médium qui est le message. Sans les réseaux sociaux et Internet, le Tweet irresponsable sur le plan public de la compagne de Hollande n’aurait été qu’une simple réponse individuelle « à la volée » d’une personne dont un journaliste n’aurait peut-être même pas cherché jusque-là l’initiative personnelle , et qu’ il n’aurait sûrement pas pu ni voulu pareillement relayer vers “le Total Public ».
22/10/2012
Le Tweet du Jeune Egyptien Wael Ghonim, le 7 février 2011, - « Nous sommes tous Khaleb Saïd », (du nom d’un jeune battu à mort en 2010 par la police de Mou Barak) . – Wael Ghonim était anonyme jusqu’à ce tweet qui a eu un immense écho via les réseaux sociaux. Il est devenu « le porte-parole officiel de La Révolution » . Immense partage donc. Mais il faut
préciser qu’il était le directeur marketing de Google Moyen-Orient et c’est donc à la pointe des réseaux sociaux que son message se trouvait d’emblée porté. Cette initiative à l’immense écho n’a pas été le fait d’un quelconque internaute, encore moins d’un quelconque anonyme perdu dans la foule. Mais effet contraire assez vite, Wael Ghonim croit bon de recommander à Mou Barak d’abandonner le pouvoir tout en gardant le titre de Président , il est alors la cible des critiques. Le « porte parole » ne manquait pas chemin faisant sur son compte twitter de faire l’apologie de la culture Google , d’un monde « où les données et les statistiques font la loi sur l’opinion ». A l’élection présidentielle il vote pour un islamiste modéré et au second tour pour le Frère Musulman Mohamed Morsi ! Ambigüité manifeste des pouvoirs de la communication sur Internet et les réseaux sociaux, ici en correspondance avec le milieu « classe moyenne pieuse urbaine » d’où est issu Wael Ghonim, qui se dit de lui – même « introverti dans le monde réel et extraverti sur Internet » … (Le Monde du 22/10/2012)
15/07/2012 - Les réseaux : Une jungle ?
19/05/2013
-« Quels sont vos paramètres » ? Bientôt on ne remarquera plus quelle est votre personnalité, ni qui vous êtes. Bientôt on vous demandera seulement : -Quels sont vos paramètres ? Y compris vos paramètres biologiques, quel est votre génome, votre bilan sanguin ? Quels sont vos diplômes ou votre absence de diplôme ? Quels sont en mesure quantitative, plutôt qu’en mesure qualitative, vos acquis, ou alors « par défaut », quels sont vos manques, et la conversation devra rouler là-dessus , sans qu’intervienne vraiment d’ouverture sur : de quoi rêvez-vous, vous ou cet autre avec qui vous vous entretenez ?( entretien plutôt que conversation, le terme est plus exact) ? Ainsi seront clairement définis pour lui aussi bien que pour vous, mis sur la table devant l’un et l’autre, dans ce fonctionnement, le lieu, le genre de maison, la voiture et la couleur …qui vous conviendraient le mieux … L’éventail des paramètres peut être très ouvert et étalonné avec la plus grande et la plus subtile précision . Et cela pourra fonctionner à la place de la loi, aussi bien que la loi et l’état de droit : toutes les interactions possibles entre les personnes seront intégrées à l’échange. A ce compte la conversation risque d’’être, il est vrai, de la plus grande platitude. Et un danger: l’usurpation d’identité ! La personnalité ne se remarquera plus, elle se diluera dans les réseaux sociaux. Non ! c’est là une vision beaucoup trop noire ! Ça ne se passera pas comme ça !
28/05/2012
S’ouvrir un passage - S’ouvrir un passage entre le désincarné, le « statistique », le « quantique », les réseaux et « systèmes complexes » qui doivent certes être pris en considération….. et d’autre part ce qui est vivable, sensible, humanisé et passe par les organismes vivants, les cellules, les molécules biologiques selon des arrangements hypercomplexes eux aussi mais vivants ….Les technologies issues de l’informatique vont certes « à la rencontre » ….Réseaux sociaux et « multiprise » … mais priment avec ceux-ci le superficiel, le volatil, voire l’infantile, tout ça faiblement civilisateur : mi incarné, mi désincarné … et assez contraire à la connaissance biologique. Tout se rejoint au niveau du nombre et des «multi échelles
- 5 - Le Tissu
Comment se place le Tissu ?
Le lieu du Tissu c’est L’Entre-deux pour des régulations d’abord physiologiques mais aussi civilisationnelles.
20/11/2011 Parenté ? - Quelle parenté peut-il y avoir entre les pouvoirs ambigus, ambivalents du Tissu et l’emploi ambigu par le grand nombre des pouvoirs ambigus des moyens « technologiques » de communication actuels, de masse et très largement pratiqués? Dans les deux cas on a un Interface interactif hautement et massivement opérant. Et leurs pouvoirs sont double face par définition(1). Sans doute du côté du tissu la mode est-elle l’un des champs principaux d’opération de cet interface massivement opérant qu’est par lui-même le Tissu. Mais c’est à étudier de très près. Bien réfléchir autour du fait qu’il s’agit de « réseau » bien plus que de tissu : Net bien plus que Web. Ne pas sombrer dans la confusion.
(1)-La diffusion de l’écriture et plus tard même celle de l’imprimerie n’ont pas donné, même après des siècles, des interfaces pareillement interactifs, aux pouvoirs pareillement ambigus. Sauf concurrence de la langue vulgaire par rapport par exemple au latin des liturgies.
12/01/ 2012
Tissu et Moyens Informatiques de communication : - 1) – Les deux - tissu et moyen Informatique de communication - sont « affaire de chacun et affaire commune à tous : « Entre et Entre-deux» . – 2) - Les deux « servent » mais aussi peuvent « desservir les Gens » ». C’est l’assaut de la Mode d’un côté et chacun assailli sur le Net, de l’autre. – 3) – Les deux brouillent les limites, entre être et paraître d’un côté, entre ce qui est réel et ce qui n’est que virtuel de l’autre. – 4) – Entre « quelques régulations absolument vitales «, le tissu, et du côté de l’ordinateur « Informations généralisées » de tous pour chacun et de tous à tous .- 5) – Les deux sont « numériques », ou numérisés : étudier ce que ça implique . – 6) – Les deux introduisent ou font fonctionner couramment « des figures de substitution », les mannequins d’un côté, les héros virtuels de l’autre. – 7) – Les deux créent certaines formes de cohérence : Façons de se vêtir d’un pays à l’autre – homogénéisation de certains comportements et langages au niveau de la communication via internet et réseaux sociaux. Mais les deux créent aussi des formes d’incohérence : les zigzag et caprices de la mode d’un côté, la jungle Internet de l’autre – – Mais les deux se séparent aussi : du côté de l’informatique très peu le corps , rien qui ressemble à « vêtu-dévêtu » avec le tissu, au contraire du côté du tissu beaucoup le corps .- Séduction et hyper sexe donnent cependant la main au « sexe électronique » - 9) – Le Tissu est intervenu dans tant de liturgies , mais rien jusqu’ici du côté de l’informatique qui aide comme le langage du tissu à lire les différentes civilisations : cela veut-il dire qu’avec les nouvelles technologies on va vers une espèce humaine de moins en moins différenciée ? - Oui apparemment.
09/08/2012
Tissu, forme et nombre – Le tissu est fait pour être porté, il ne se porte pas lui-même ( la structure tissée n’est pas autoportante).La forme , sauf le rectangle de la pièce d’étoffe et le cylindre de son enroulement, lui est donnée par qui le porte : houssage d’un meuble, tenture sur un mur, vêtement par qui le porte et par la coupe qui a créé ses formes . Et c’est précisément cette disponibilité à recevoir la forme de qui le porte qui fait la qualité spécifiquement humaine du tissu. Cette disponibilité pour la forme n’est elle-même pas séparable du fait que le tissu est une structure numérisée de fils qui se croisent. Le tissu peut être animé d’un souffle , d’un mouvement de vie, non mécaniquement . Ca ne veut pas dire qu’une structure rigoureusement comptée ne peut pas avoir de forme mais Il faut au moins noter la différence avec tous les agglomérats, y compris les non tissés, ils peuvent prendre forme, souvent par un moule, mais ils ne reposent pas sur un décompte précis de leurs composants, et leurs plis sont cassés, sans souplesse ni imprévisibles, ils gardent la marque d’une pression .
10/03/12
Comment le tissu m’ouvre accès au Moyen Âge - Ce n’est pas par les plis ni par la structure, c’est par les motifs, leur répétitivité, leur nombre, leurs rythmes, leurs relais en champs multiples. On est là tout proche du goût du Moyen âge, au moins des XIIIe, XIVe, XVe siècles, dans toutes les représentations peintes ou celles des enluminures, (sinon dans la sculpture), pour les décomptes extrêmement précis des herbes, des fleurs même les plus humbles au ras du sol, des feuillages aux modules innombrables, arbres ou buissons.
06/08/2012
Le Tissu entre la culture technologique et la culture verbale(1) – A plus d’un titre tissage et tissu ont été à l’aube de la culture technologique : Le métier à tisser est un agencement/machine et d’emblée le numérique intervient dans la combinatoire binaire de la chaîne et de la trame et le compte des fils. Mais en même temps tissage et tissu se sont trouvés au plus près de la culture verbale, sinon des mots en eux-mêmes, du moins des textes, véritables tissages de mots (se rappeler que en latin « textus » veut dire tissu ou tissé). Même si par la suite la relation a glissé à la métaphore verbale à partir de tissu, étoffe … même si le tissu lui-même, avec la domination du discours bien au-dessus des techniques textiles depuis quatre siècles, on n’a plus eu de mots pour le dire, le vouant à une certaine insignifiance. Il n’empêche que comme agents de civilisation parmi les plus anciens, le tissage et le tissu sont un exemple rare de passage entre la culture technologique et la culture verbale écrite, comme ils sont dans notre vie toujours intervenant entre corps et âme. (v. aussi plus haut en 4 : culture verbale et culture technologique ).
Le Tissu n’est pas une maladie
09/09/2011
Il n’y a pas … il faut pour le tissu que tout soit replanté. Il est nécessaire de se placer et de considérer le tissu juste à la frontière là où entrent en contact le normal et le pathologique, la santé et la maladie. Là, c’est tout à fait révélateur, le tissu est en plein emploi.
…Ils ne veulent rien entendre, ils ne veulent pas entendre vraiment parler du tissu, ils n’y pensent pas, ce qu’il est réellement ça ne leur vient même pas à l’idée ….
… En se plaçant là, juste à l’entre-deux, entre normal et pathologie, on peut sûrement secouer, créer une secousse assez forte pour que ce qu’est effectivement le tissu ce soit entendu. Là seulement sans doute ce que le tissu peut avoir comme effet dans sa nature, ses pouvoirs, dans ses fonctions les moins envisagées, pas même imaginées, impensables, vient aussitôt à jour de la façon la plus manifeste, l’implicite se déclare. Seuls les « invétérés » pourront résister. Que ça dérange est certainement ce qui est pressenti derrière pareille omission réflexe … une allergie au tissu ! Que ça dérange…–« ça va bousculer ça et ça… et ça… » - : - Quoi ?. Secousse- répercussion sur les bases.
Sans cependant procéder par exclusion, sans qu’il y ait à éliminer,…seulement que les choses soient bien remises à leur place, seulement qu’il en résulte un reclassement … du tissu … c’est sûrement possible seulement à ce contact entre maladie et santé ; que le tissu soit envisagé pour ce qu’il est : de quoi secouer « nos universaux » !
On vit bien une époque de la civilisation où pour les coutumes funéraires la tendance est à l’incinération et moins à l’inhumation, ce changement- là porte à la base. Mieux considérer le tissu peut être également un changement affectant le fond des mentalités.
16/09/ 2011
Labilité du tissu - Sa remarquable structure n’est cependant pas autoportante. Lâché des mains le tissu tombe à terre. Et cette labilité du tissu ne peut être dissociée du côté déraisonnable des plis imprévisibles qu’il forme au moindre geste qui le met en mouvement . Les deux sont constitutivement indissociables et peuvent être considérés côté versant pathologique mais ils sont également constitutivement inséparables des fils du tissu et de l’ordre des croisures de ces fils rigoureusement comptés de sa structure, ce qui peut être considéré côté versant santé-normalité.
Tout ce qu’on dit de mal du tissu, tout ce qu’on lui veut de mal tourne peu ou prou autour de cette labilité du tissu :
- Que le tissu a quelque chose d’inquiétant ; - qu’il est fiable et non fiable ;
- Qu’il est loin d’être insignifiant alors qu’on le compte souvent pour rien ;
- Que tout ça, en plus du fait que la labilité du tissu, cache un passage trop abrupt entre l’esprit et la matière , un passage longtemps interdit ;
- En plus du fait qu’on ne comprend pas son désordre , alors qu’il est une structure rigoureusement organisée et comptée tenant par le grand nombre de ses fils, que les plis qu’il forme sont imprévisibles et qu’il glisse des mains s’il cesse d’être porté ; -
…une table est construite en ordre et reste toujours debout sur ses quatre pieds …
– La labilité du tissu c’est de la déraison, de la débilité ou… c’est la folie ? C’est le pire qu’on puisse en dire.
Et d’autres choses que disent les tissus
18/11/2012
Dans la demi veille d’une fin de nuit, le toucher des draps et couvertures peut être un thermomètre de l’état de l’organisme tout entier, du sexe - cerveau en particulier, selon que la main les effleure, les caresse, ou les étreint, ou va seulement les survoler pour danser à l’aise dans l’espace, libre de toute prise : biologie des humeurs et des cycles de vitalité. Certains jours le Tissu, les Tissus , au lever, expriment vraiment quelque chose de très spécial , pas loin d’une vie entre corps et esprit … et d’autres jours pas du tout ; question d‘humeur mais pas seulement; aussi comment se trouvent disposés ensemble ces différents tissus, comment se trouvent formés leurs plis suite à ma nuit de sommeil et à mes premiers mouvements pour sortir du lit ; – beaucoup aussi dépend de la nature des fils et de la texture de ces tissus- , et certains jours ce qui se trouve exprimé par ce monde de tissus c’est bien entre chair et âme, tout près et en même temps de la plus grande ampleur, à plusieurs échelles simultanément …; plasticité de ma sensibilité et Tissu, une expression de la vie au sortir de moi-même ? ( v. Le Multiprise 26/07/ 2012)
15/11/2012
Tissu et Violence – Je n’ai rien dit ou rien eu à dire jusqu’ici sur le tissu et la violence. Pourtant La Voile dans la tempête ? on la diminue, on réduit la voilure, si le navigateur est expert et s’y est pris à temps. Mais le tissu qui se déchire ? Ou qu’on déchire ? Cela peut être intentionnel, pour faire de la charpie et panser. Pourtant la violence intervient dans nos vies autant que l’hypersexe ou les nouvelles technologies numériques dont j’ai eu beaucoup à dire avec le Tissu. Il y a encore baillons et cagoules comme tissus de la violence ou accompagnant la violence.
07/06/2012
Que disent encore ici les tissus, leurs couleurs et leurs plis ? – Ils disent le sexe, la course entre-deux masculin-féminin. – Ils peuvent dire le Remplaçant, la mort, le robot. Ils enregistrent l’émotionnel, les attirances et les tendresses, les pis-aller, les travestissements. Le tissu est aussi entre les deux, il est fonctionnement qui aide la vie de chacun et de tous ; il habille le sexe et les mœurs et il modélise pour l’esprit le nombre et des structures. Mais le tissu est en plus pour l’imagination le champ d’expression de l’immense et du touchant .- Le tissu aide et porte les symboles et l’activité symbolique .
10/12/3011
A partir d’une émission d’Arte du 9/12: « Le cerveau et ses automatismes » - Retenir- 1) - Que le tissu dans ses plis imprévisibles en rapport avec les mouvements de notre corps (vêtements, draps du lit…) enregistre des phases des fonctionnements-automatismes commandés par le cerveau, qui sont un fond inconscient de la vie, de notre vie, inexprimées et inexprimables par les mots ni par des formes plus précises, vraiment discernables et plus géomètrisables ; sauf si ces automatismes opèrent comme le tissu dans un entre-deux et c’est sans doute le cas en particulier dans les ambiances où ils prennent beaucoup pour trouver les éléments de notre adaptation à chaque changement de notre environnement ; – 2) – Que ces automatismes commandés par le cerveau, dont « le cerveau des émotions », rouvrent le champ d’intervention du Tissu, rouvrent et renouvellent l’Entre-deux comme champ d’intervention du tissu ; derrière ces automatismes il y a les neurones innombrables des tissus nerveux – 3) – Revoir à ce sujet Cahier I ou II : tissu entre Intérieur et extérieur, tissu et « graphes de neurones » (Edelman) ; – 4) –Que ces automatismes inconscients (par définition) donnent à l’Inconscient un contenu tout autre que celui mis en avant par la psychanalyse ; -5) – Voir et suivre les nouveautés du tissu de ce côté-là (réseaux de fils-réseaux de neurones, microfibres et microfils, encapsulages, nanotechnologies, « lingettes et tissus d’entretien qui retiennent la poussière « automatiquement » comme par magie ; - 6) – Voir la connaissance et l’utilisation, par le prestidigitateur, de ces automatismes chez les spectateurs pour détourner leur attention de la manipulation en cours, et le tissu, dans ces manipulations, il y a très souvent sa part pour créer le mystère.
Bien plus positivement ce «plus » est à dénicher en relevant et suivant au pas à pas, dans tous leurs détours et aiguillages, les chemins nerveux du vécu jusqu’au cerveau des émotions : pour découvrir peut-être d’innombrables interactions multipolaires un moment accordées en une certaine configuration qui est l’émotion, comme une certaine configuration des plis d’un tissu nous trouble, trouble notre humeur autant qu’elle est elle-même le fait de notre humeur . D’un tissu qu’on peut prendre pour à peine plus chose et guère moins émotion que le tissu nerveux de nos émotions.
Dans le tissu ce jeu troublant avec notre humeur tient beaucoup à la disposition des objets et volumes sur lesquels il va reposer suite à nos derniers gestes qui l’ont laissé se lâcher. Qu’est- ce qu’il y a d’impalpable en plus de ces gestes de lâcher prise, en plus de la consistance très particulière du tissu? C’est bien au-delà la physique de l’électronique, de l’électromagnétisme et la physique quantique, la chimie des neuro transmetteurs et à la charnière, les Ions, plus évidemment le numérique, qui doivent venir en soutien dans l’approche des émotions (v. en 7- « le circuit des émotions II »).
Mais pourquoi à un moment dans ce chapitre ai-je voulu faire accroire que le Tissu, pour être approché d’une façon qui touche et retienne l’intérêt de tout le monde, devait l’être en association avec le pathologique, la maladie ? Alors que ce qui est derrière très généralement le manque de considération dont il est victime, est bien plutôt le signe d’un handicap, d’un genre de maladie toujours pris à tort comme une supériorité de nos civilisations, elles, tellement incapables d’admettre, comme en propose le tissu, des chemins inhabituels d’intégration et de cohérence des réalités « multiprises » de notre temps, tellement menacé par l’incohérence justement.
- 6 - Le Multiprise
Il faut maintenant que L’Alternateur (1) se mette en route. Sinon les jeunes, comme rien n’est vu jusque-là dans ces pages à partir de leur point de vue, il y a bien peu de chance qu’ils s’y intéressent. Le Multiprise que j’étudie ici, c’est, je crois, l’un de leurs modes principaux de prise sur le réel dans ces temps nouveaux qui sont les leurs. Le Multiprise, c’est quoi ?(2)
(1) - Un courant alternatif circule durant une ½ période dans un sens et pendant l’autre ½ période dans l’autre sens.
(2) 21/04/2014 -***Certainement dans mon travail les œuvres « Présences simultanées » de 2000/2002 vont déjà dans le sens du Multiprise. Interrelations brèves, individuel/collectif, « comme dans la foule » et en même temps des personnes, chacun, chacune, s’ en dégagent, femmes et hommes à égalité…
I
18/07/2012
1 - Le Multiprise, je sais mieux quelles peuvent en être les aptitudes, les applications et configurations, je sais moins quels en sont les agents. Agents du « Multiprise », le travail de l’imagination, le travail de la connaissance, les moyens informatiques et le numérique , le travail de relation et de réseau, plus que la polyvalence classique, plus que les poly- sexualités classiques … sans doute?.- Mais ni tellement la pensée rationnelle, ni tellement l’émotionnel intense porté vers les valeurs générales fondatrices. Parce que le Multiprise s’étend et se répand pour avoir prise, il est naturellement assez superficiel. *Le Multiprise n’est pas d’abord préoccupé des conséquences, mais pas non plus décidé à reconnaitre et suivre des modèles exclusifs.
Le Multiprise, tellement en prise sur l’extérieur, il n’est pas dit qu’il permette la vie intérieure. Mais quelles possibilités et quel sens « la vie intérieure » garde-t-elle dans le monde actuel ?
Le « Multiprise » ne veut pas dire universalisation, ni capacité à englober, diriger, protéger.
Le Multiprise n’incite pas à prendre du recul. J’y reviendrai.
Le «Multiprise » s’éprouve, fonctionne mais ne conçoit pas, il n’est pas automatiquement comprendre ni compréhension, mais il n’est pas seulement ressenti, reçu, il peut mener à l’action. Mais quelle action ? Quelle action autre que du type aléatoire ou par« Essai-erreur » ? Il semble qu’il doive être associé à d’autres modes de rapport au réel…lesquels ?
2 - *Des Elasticités multiprises - Comme si c’était en rapport de matière avec le Multiprise ou même comme l’accompagnement obligé du Multiprise : « Structures Flottantes » - et même «spongieuses» – Reconnaître « La Matière du sujet ».
II
29/07/2012
Multiprise et représentations : Sur la boite de Ricoré, le visage de Sylvie, « Ricoré, pour un réveil tout en douceur … » dit la communication Ricoré . …. Sylvie a 38 ans, d’après ce qui est écrit sur la boite, c’est largement l’âge . c’est là que la communication se casse en deux et perd en partie ses pouvoirs. Nestlé/Suisse veut toujours faire » famille » surtout au petit déjeuner mais ses « communicants » ont dû en consentir de trop aux séductions de « la pure jeunesse vraiment femme ….Jusqu’où avons-nous dû porter le regard pour reconnaître cette limite des 38 ans !…, personne parmi les buveurs de Ricoré n ‘y met pareille insistance … donc pas « de casse » !
—–…Je prends la boite Ricoré du petit déjeuner. Sur la boite l’image « Sylvie de Ricoré » est une figure de la communication qui a une réalité objective, comme la boite elle-même, capable d’agir sur ma subjectivité. Mais ma subjectivité agit aussi sur elle, sur cette image, mouvement de rotation que je donne à la boite d’un mouvement de ma main, un travail d’imagination anime l’image lui donne une part supplémentaire de réalité. Entre les deux se joue un drame à épisodes multiples, autant sexe qu’esprit. Sylvie, figure de la communication devient Figure de substitution à double sens, à multiples expressions
On pourrait dire qu’ici il s’agit avec cette image féminine d’un processus de manipulation – communication du consommateur de Ricoré par la firme Nestlé, au féminin ; que cette Sylvie de Ricoré, en principe simple image sur une boite, je peux en faire varier l’expression, voire la présence, pas seulement selon mon humeur, mais en faisant jouer mon angle de vue sur la rotondité de la boite, l’angle sous lequel la lumière éclaire cette image visage, en faisant tourner la boite, - jeu subjectif-objectif, variantes dont la réalité peut se transcrire ainsi : 1 - « - oui, oui d’accord » consent-elle plus que volontiers très souvent dans la conversation avec son compagnon… ; ou alors 2 - sous un autre angle de son sourire : « je suis prête à venir m’asseoir à votre table, ça me plairait… » ; ou encore 3 - « - c’était très bien cette nuit, vous m’avez bien tringlée… , on recommencera ! … ! » ; et d’autres variantes pourraient être perçues … (1) Mais il y a un seuil qui ne peut être franchi à la légère au gré de la manipulation publicitaire, Sylvie, il est en effet exclu qu’on puisse lui supposer des enfants … ; quelles que soient les manipulations on ne peut obtenir le regard qui indiquerait qu’elle en a - j’aime bien ça…Je me suis offert une multiprise de cette boite de Ricoré en en gardant des multiples.
. II en est ainsi de tous les objets publicitaires réels ou virtuels , par nature il s’offrent en Multiprise à tous; - « d’eux émergent des propriétés globales à partir de l’action individuelle d’une multitude d’acteurs . … ». Sans doute place « conquérante de la Femme dans cette offre de la communication Multiprise Je remarque encore : - Que cette sensibilité si proche du modelage relève en plus de l’évolution des mœurs …; place «conquérante” ou non de la Femme….. ?
29/07/2012
Je compare – l’élasticité de l’image (du type) « Sylvie-Ricoré » et « l’Elasticité » des icônes , exemple « Vierge à fond d’or » . Celle- ci peut être véridiquement ressentie, selon le rite orthodoxe, comme une présence réelle de la Vierge elle-même. - « Sylvie de Ricoré » c’est sans le cadre d’aucun rituel (sauf celui du petit-déjeuner !) et sans la croyance en une faveur souveraine de la bienveillance divine qui rendrait son visage ainsi favorablement variable . Préciser la différence . C’est en tout cas que ces deux images typiques, elles touchent, l’une et l’autre, la même zone de sensibilité du vivant de façon directe, sans aucune subordination au jeu des idées, à la pensée …
III
(Auto-Actualité) Je remarque … une tendance à chaque émission télé (surtout téléfilms, ou même actualités..) à ressentir tout de suite après l’émission certaines choses dans mon environnement le plus courant - ambiance, objets - comme si elles avaient pris une teneur, une teinte autres venues directement de cette émission : léger transvasement ou glissement…, ce qui déteint ainsi est-il du Mode Multiprise ? Cela n’a rien à voir avec « s’identifier à tel ou tel personnage du film », ce qui ne m’arrive plus jamais depuis longtemps, depuis la lointaine fin de mon adolescence … ;
Je remarque que tout ça est assez près dans mon travail de l’intervention de ces figures de substitution (v. en 7) qui expriment je ne sais pas toujours quoi . Le Multiprise , lui, par ses manques et son appétit, s’expose à la constitution de mythes par les agents de la communication extérieure ; et il se prend facilement à ces mythes qui lui semblent venir tout armés de l’extérieur .
Cette élasticité de mes perceptions (des images en particulier), elle est à rapprocher d’un fonctionnement Multiprise, comme elle est également à rapprocher de ce que véhiculent les ambiances dans nos fonctionnements psychologiques « par associations ». Beaucoup passe certainement par les « ambiances, par bien des ambiances de ce passage vers le non quantifiable, entre quantifiable et non quantifiable. *Les ambiances rassemblent en elles sans le dire de très nombreux paramètres. A cela tient qu’elles puissent être des chemins multiprises. Ambiances, associations, mémoires peuvent être des composantes du Multiprise.
Autres exemples autobiographiques d’élasticité Multiprise - Il se passe quelque chose sur le même mode d’une certaine élasticité quand - de deux types de représentations : deux images de jeunes couples - l’une à partir de la figurine de jeunes mariés pour pièce montée, l’autre c’est le couple de « mes deux figures de sable » -, je sais qu’ils n’ont l’un et l’autre rien de réel, or ces deux « tromperies » que j’observe juxtaposées, au total donnent le sentiment du vrai, ont pour résultat une vérité du réel … (dont ils sont pourtant seulement des débordements presque insignifiants). Ces réalités composites sont à prendre en compte comme des réalités multiprises. C’est encore de la même eau quand je me suis installé dans le cadre du miroir rond (de Mount Vernon), en guise d’autoportrait qui y gagne ainsi un pouvoir inattendu de conviction … . … J’ai très bien pu dire beaucoup trop abruptement à un de mes amis que je n’aimais pas ces peintures démontées, dépareillées , « déconstruites » (cf. Derrida) qu’il a sur ses murs ; qu’à la différence de lui la peinture au-dessus de la cheminée était pour moi une vue aérienne alors que pour lui, me disait-il, elle évoquait l’intimité d’une chambre … ; il y a un peu comme une structure flottante dans ces peintures…,un genre de multiprise - … il est nettement plus jeune que moi.
Certains jours le Tissu, les Tissus , au lever, expriment vraiment quelque chose de très spécial , pas loin d’une vie entre corps et esprit … et d’autres jours pas du tout ; question d‘humeur mais pas seulement, aussi comment se trouvent disposés ensemble ces différents tissus, comment se trouvent formés leurs plis suite à ma nuit de sommeil et à mes premiers mouvements pour sortir du lit – beaucoup dépend de la nature des fils et de la texture de ces tissus- , et certains jours ce qui se trouve exprimé par ce monde de tissus c’est bien entre chair et âme, tout près et en même temps de la plus grande ampleur, à plusieurs échelles simultanément …; plasticité de ma sensibilité et Tissu, une expression de la vie au sortir de moi-même ? Le Tissu , je l’ai toujours perçu comme doué d’aptitudes« multiprises » et je pense que c’est pour tout le monde la même chose inconsciemment.
19/11/2012
Le Multiprise a-t-il quelque chose à voir avec le cinéma ? - Un film est d’abord fait de toutes sortes de prises, entre lesquelles il n’y aurait apparemment de lien que la détermination du scénario et celle du réalisateur. Mais le montage vient ensuite opérer la « mise en cohérence de phase » de ces rushs. De quel Montage le Multiprise est-il justiciable ?
Différence entre le Multiprise et l’Entre-deux ? Le Multiprise ne se sent pas retenu dans l’Entre-deux – pas même entre naissance et mort - ; avant tout il se projette ou suit des attirances multiples, sans être pour autant une fuite ; c’est un mode de vie qui se passe de repère tant la récolte peut- être chargée de nouveauté au risque pris dans une demie conscience que la barque ne chavire.
IV
Entre 26/12/2012 et 01/01 /2013
Finalement c’est surtout un double questionnement que je retiens, quitte à répéter deux fois presque la même question : - A quoi le Multiprise n’est pas bon ? Et surtout : - A quoi le Multiprise peut- il être bon ? Les réponses ne vont pas de soi. Mes questions je les adresse à ces jeunes qui, je l’espère, peuvent y répondre . Mieux que moi. D’abord pour eux-mêmes.
9/10/2012
A quoi le Multiprise n’est pas bon ?
Assurément le Multiprise ne favorise pas la prise de recul – Il en résulte deux éventualités : ou vivre ce mode multiprise sans souci de cohérence, vivre au présent mais attaché obligatoirement à répondre aux urgences du moment, et à une succession de moments présents ; ou tenter malgré tout l’épreuve de la mise en cohérence problématique de ces multiples prises sur autant de réels divers
On doit constater que si le Multiprise n’interdit pas le recours panique à la cohérence artificielle minimum d’une religion (monothéiste ?) prise en somme comme une prothèse, il y a bonne chance que le respect des résultats de la si longue évolution humaine jusqu’à nous soit sacrifié, parce que le Multiprise est bien trop exclusivement retenu par le moment présent.
Le Multiprise ne favorise pas les vues en «surplomb », alors que les vues aériennes se multiplient dans toutes les productions télévisuelles , c’est qu’il se déploie surtout en surface.
Ce que l’époque implique, dans sa complexité qui échappe à toute maîtrise. … Il y a biologiquement dans ces transvasements et glissements d’étonnantes formes de plasticité, dans ces façons de sentir évoquées, à reconnaître que cela rejoint la jonglerie subjectivité/objectivité à suivre dans un rapport très serré à un réel de plus en plus complexe. Cette jonglerie est *une forme de multiprise qui s’essaie à saisir ces complexités émergentes alors que les méthodes et cadres de prise classiques ne sauront plus y parvenir. L’aspect « masse de données requiert de nouveaux outils d’analyse et de modélisation ; elle permet de poser autrement la question de la complexité ; comment émergent des propriétés globales à partir de l’action individuelle d’une multitude d’acteurs . … ».
Le Multiprise ne s’installe dans aucune histoire ni ne génère par lui-même de projet. Ses exploration ratissent mais ne trient pas, elles suivent des attirances multiples bien sûr mais elles n’en font aucun ensemble cohérent. Cependant le multiprise n’est pas le disparate puisque tout ce qui l’attire peut être pris ensemble sans vraiment retenir d’oppositions.
Le Tissu , je l’ai toujours perçu comme doué d’aptitudes « multiprises » et je pense que c’est pour tout le monde la même chose inconsciemment.
Le Multiprise n’est pas d’abord préoccupé des conséquences, mais pas non plus décidé à reconnaitre et suivre des modèles exclusifs
Que peuvent en tout cela nous enseigner nos Maîtres « Anciens » ?
Même Platon!
Le Multiprise et les Gens ? S’intéresser aux Gens, aux passants croisés nombreux, cela relève autant d’un sens poussé du collectif .
Plus problématiques :
Le Multiprise et l’identité personnelle ? … et les appropriations - désappropriations ? … et la fin de vie ?
Le Multiprise dans la lutte, face à la guerre ?
Le Multiprise et « l’inter âge », l’inter générationnel ? Le Multiprise et les comportements animaux ? Pas de facilités particulières ?
25/12/2012
A quoi le Multiprise peut être bon ?
Tout entendre, tout voir …. (non pas tout « agir » ) -, … tout ça doit être « cohéré … mais par qui ? Quel médiateur? La vérification expérimentale ne peut suffire. Plus opérante sûrement « la vérification organique ».
De quel Montage le Multiprise est-il justiciable ?
Une forme de multiprise qui s’essaie à saisir les complexités émergentes alors que les méthodes et cadres de prise classiques ne sauront plus y parvenir. L’aspect masse de données requiert de nouveaux outils d’analyse de données et de modélisation ; elle permet de poser autrement la question de la complexité ; comment émergent des propriétés globales à partir de l’action individuelle d’une multitude d’acteurs. … ».
Les ambiances rassemblent en elles sans le dire de très nombreux paramètres. A cela tient qu’elles puissent être des chemins multiprises. Ambiances, associations, mémoires peuvent être des composantes du Multiprise.
Le Tissu , je l’ai toujours perçu comme doué d’aptitudes « multiprises » et je pense que c’est pour tout le monde la même chose inconsciemment.
Le Multiprise va avec une certaine puérilité ; – ça va avec l’aisance des jeunes à utiliser les techniques numériques.
Le Multiprise c’est se plonger dans un bain de jeunesse mais aussi de puérilité.
Le Multiprise n’est pas forcément « Rebelle », Il ignore trop ce qui lui est opposé, il le fuit d’instinct.
« Des Elasticités multiprises » - Comme si c’était en rapport de matière avec le Multiprise ou même comme l’accompagnement obligé du Multiprise : Reconnaître « La Matière du sujet ». Des « structures flottantes » ou des structures spongieuses sont tout à fait de la famille multiprise. Ne se fixer nulle part mais absorber tout ce devant quoi on passe ; Remarquable réceptivité ! En cela le Multiprise correspond au prodigieux développement et à l’immensité de l’information désormais accessible à tous ou presque tous.
Ces « élasticités multiprises » sont à mettre en rapport avec le Biologique ; cette sensibilité si proche du modelage relève en plus de l’évolution des mœurs … ; place « conquérante » ou non de la Femme….. ?
Le Multiprise et les autres langues, les autres cultures,… et l’international ?… et les voyages-ubiquité ou « multivoyagisme »? Des voyages multipliés « pour être en Multiprise » avec la mondialisation
Le Multiprise rapide et vorace ne veut pas dire enthousiasme. Il est simplement un vol à tire d’ailes.
Le Multiprise vaut par ses goûts de jouissance immédiate ; le Multiprise veut la vitesse, ses multiples appétits, ses multiples prises veulent la vitesse.
Le Multiprise, les rythmes il les cherchent , ils entrent dans sa nature , il peut être rock mais ni mélodie ni symphonie, ni concerto ,… à la rigueur fugue…
Le Multiprise et les métissages, l’inter race, l’Etranger ? Le Multiprise et les autres langues, … et l’international ?
Le Multiprise et les échanges ? Le Multiprise et l’argent ; … les traders, la spéculation?
Le Multiprise et « les Nouvelles cohérences » ? Le premier peut-il aider les secondes à se constituer ?
Tout entendre, tout voir …. (non pas tout « agir » ) -, … tout ça doit être « cohéré » … mais par qui ? Quel médiateur? La vérification expérimentale ne peut suffire. Plus opérante sûrement « la vérification organique ».
« Le Multiprise » et le « de tous à tous, tout », beaucoup plus nettement lié aux nouvelles technologies que le conceptuel, peut être le courant compensateur avec ses imprévisibles et l’incertain vers quoi il mène. Bien assis dans ses soubassements structurels, quasiment tissé, il fonctionne comme le tissu, comme les réseaux en tout cas. ???
Le Multiprise et l’organique ou le biologique ? L’homéostasie de l’organisme veut sûrement des concours multiprises .
Le Multiprise et les changements d’échelle ? - Oui, le multiprise doit pouvoir exercer ses prises à plusieurs échelles, aux différentes échelles selon lesquelles est constitué le réel.
Le Multiprise et le Tao …. et le cosmos ?
Le Multiprise et les mœurs, la famille, l’enfant,… la morale,… la mixité ; et le Nu ?
Le Multiprise et l’informatique, les liens hypertexte, les réseaux sociaux ? C’est là qu’on peut le plus s’avancer : on a affaire à des fonctionnements manifestement multiprises. Autrement, pour le reste il faudrait des échanges et réflexions soutenus avec les jeunes générations ? Si c’est pensable.
A tous ces jeunes gens qui reçoivent tant de signaux et doivent émettre les leurs, il me reste maintenant à souhaiter : Bonne route et bons assemblages !
Les meilleurs disent tous qu’ils s’adapteront par « prises multiples ” même sans perspective vraiment assurée ….
-7- Comme c’est venu -
(des pages de notes comme les pages d’un journal)
Croyance et Illusion
7/06/2012
Points de départ- Que disent ici les tissus, leurs couleurs et leur plis ? Mille plis du tissus , « mille plis de l’âme » pour Leibniz ? Ces dispositions non géométrisables du tissu dans ses plis et couleurs , sont lues , si l’humeur s’y prête , comme vie et expression du cerveau des émotions . EIles sont aussi tout près du cœur. – Admettre les viscères, les fèces comme inséparables des émotions, du cerveau des émotions, ne pas décoller de l’unité de la chair et de l’esprit. Evacuer toute hiérarchisation des organes et des fonctions. - La reproduction sexuée pour Freud n’est que faille et traumatisme. Alors l’abolir ? - Entre ces deux-là, le père qu’il faut tuer et la mère castratrice, il n’y a que faille et surface de discordance. - La Guerre, la dominance du pénis (v. Freud « vengeur du pénis ») ; l’enfant né dans l’iniquité de la chair ( v. St Augustin) , c’est vraiment trop de défigurations , de discordances . – Autant de heurts qui menacent la civilisation de la tendresse. – Trouver ses « Nouvelles sympathies » dans le « Multiprise » ? - Respect de l’évolution, oui …mais les amazones sont là! Incroyable ce que les femmes de maintenant, de la jeune génération – de la génération « Y », sont dures ! A moins que ….
14/07/2012
- Les Mayas et les précolombiens ont reconnu des cycles cosmiques dans le cours des temps en rapport avec leurs observations astronomiques, c’est là un des traits les plus remarquables de leur civilisation. Il faudrait sans doute que survienne dans nos académies l’un de leurs Maîtres savants avec coiffure de plumes de condor sur la tête pour faire reculer et désemparer la relégation de ces notations sur la marche du cosmos dans le magasin de l ’antique dont les significations sont vouées à l’oubli . Même si les cycles des Mayas sont à l’échelle de plusieurs milliers d’années et peuvent être supposés venant jusqu’à notre temps. Ces cycles de Mayas ne sont jamais cités sans une part de dérision.
L’exploration de Mars à la recherche de ce qui a pu être la vie sur cette planète , parce que cela porte sur de écarts de temps vertigineusement plus grands, il ne nous vient pas à l’idée d’évoquer quelque astronome martien à plumes de condor qui puisse en témoigner. Ce qui est sûr, si on le faisait ce serait hors toute dérision et sous le coup d’une intense émotion !
28/08/2012
- 1 - Les effets stupéfiants de la drogue sont des fonctionnements qui ont des proportions semblables à ce qui fonctionne avec le cerveau des émotions, ils empruntent les mêmes passages que par ex. amour/sexe, sentiment de plénitude à la limite « vertige » . ..Tout est neurologique dans les deux cas ; tout se passe dans le circuit des émotions et du cerveau des émotions .
2 - La croyance, comme la passion, est un fonctionnement psychique, mais c’est évidemment en même temps un fonctionnement neurologique et biologique d’homéostasie, qui peut aider la vie à se tenir en équilibre face au réel, assurée par elle d’une cohérence minimale. Comme, d’une autre manière, les outils mathématiques aident à comprendre le monde (Galilée) ; comme la croyance, ils servent et mettent en route des fonctionnements neurologiques spécifiques (voire psychiques).
3 - Finalement il importe assez peu de savoir si la croyance est générée ou non exclusivement par l’humain ; assez peu aussi de savoir si les outils mathématiques sont venus de Dieu ou du cosmos (Einstein) aux hommes ou ont été générés par l‘évolution humaine exclusivement, s’inscrivant dans l’évolution générale du cosmos .
La nature neurologique des trois fonctionnements (1,2,3) ne fait pas de doute ; elle rabat toute la question au niveau de la connaissance, qui donne cependant un éclairage toujours insuffisant . Ce qui importe c’est ce qui est au niveau de la vie, et à suivre comme tel.
La force de caractère est parente des pouvoirs de la croyance ou de la passion.
17/08/2012
Croire aux enfants, comme toute croyance est-ce d’abord s’assurer par là-même une cohérence minimale de pensée et de vie ? Mais si souvent cette certitude se révèle à tort déception et désillusion … elle préserve cependant sa réalité … les enfants peuvent toujours cohérer la vie. Différence avec les croyances, religieuses en particulier… , sauf que parmi celles-ci il y a justement le « culte de l’Enfant » (à partir des XIIIè – XV è siècles pour les chrétiens catholiques, culte de l’Enfant Jésus- les Crèches se multiplient ) .
Pour l’Islam le Verbe ne s’est pas fait chair, Mahomet n’est pas Jésus. mais le Verbe est là dans les deux cas. Alors du côté de l’Islam quelle conséquence dans la croyance et les mœurs du fait de « la chair par défaut » ? Hedjeb, burqa, polygamie et harem (comme au temps d’Abraham et encore à celui de David et de Salomon). Pour l’Islam pas de culte de l’enfant .
Cohérence minimale
27/08/2012
Comme assurance d’une cohérence minimale (minimum vital) la croyance et la passion se valent, sont à égalité. Mais elles ne sont rien de plus. Une passion n’est pas éternelle et subit les aléas de l’histoire. C’est pour une part le cas pour moi avec le Tissu(1) . Mais une passion, (1) - Le projecteur peut cesser d’être focalisé sur le tissu, après tel ou tel épisode, il demeure malgré tout un des premiers agents et arts de civilisation.
par exemple une telle passion, laisse des résultats. Comme nos principaux appétits fontqu’on aime la vie (cf. le conatus de Spinoza) ; croyance ou passion nous font nous sentir animés d’une cohérence vitale. Pas loin d’être des prothèses ; à noter que la foi est maintenant assez souvent définie comme une forme de défense psychique qui peut lui suffire comme justification ( ce qui ne serait pas loin de « la justification par la foi » du protestantisme ).
Les mathématiques, j’y reviens, sont des fonctionnements qui se sont établis neurologiquement au long de l’évolution du cerveau humain et sont des activités de vie au niveau de la compréhension vitale de l’univers, comme logiciels de la connaissance
11/10/2012
Ordre, Cohérence, ferveur, respect – -Maintenant revêtir le (sexe) dévêtu …Ne plus tout montrer d’abord.
Maintenant vivre avec les connaissances biologiques à la rencontre des sentiments en formation par les chemins des émotions et le cerveau des émotions.
Laisser de la place et du temps pour permettre à la ferveur et à la discrétion d’intervenir spécialement dans l’entre-deux entre amoureux. Et c’est un trajet, un cours de sens à l’opposé des pleurs romantiques.
Séduction réciproque par d’autres chemins de la séduction, de nouveaux chemins de la séduction. Pour laisser le « corps/esprit » se former et l’enfant moral naître.
Retenir ces fonctionnements-là pour éviter, autant Hommes que Femmes, des prospections par trop exclusivement biologiques et technologiques ….
A sa guise, de sa propre initiative.
13/10/2012
Pour que la sensation sexuelle (sensuelle) et le sentiment se rencontrent et se soutiennent mutuellement dans la tendresse il faut que s’opère une concentration sensible très intense sur son objet. C’est alors assurément l’intégration du sensible et du mental, cette concentration, elle est une opération du cerveau des émotions par le chemin des émotions. Tous les gestes de tendresse véritable sont cela. Combien d’actes difficiles et délicats dans les autres domaines valent la tendresse sous ce rapport ? Et de même la ferveur religieuse qui malheureusement s’ampute elle-même en se disant d’abord «spirituelle » ; elle est en fait Chair et Verbe.
Ce qui compte au fond c’est la détermination et le discernement juge de l’orientation de cette ferveur. Avec la sensation sexuelle on peut avoir ou l’érotisme ou la tendresse ; dans un cas ou l’autre « l’excitation » ne prend pas la même direction. Discernement encore : dans la tendresse le mental s’applique à la sensation sexuelle et à l’ensemble de ses arrière-plans jusqu’aux moments où le jugement s’abandonne laissant le premier droit à la vie, laissant vivre le cœur qui a choisi.
Modification radicale du rapport entre concret et abstrait
25/09/2012
Modification radicale du rapport entre concret et abstrait dans un monde désormais immergé dans la technologie (on peut aussi bien dire submergé par la technologie). L’essentiel est aujourd’hui sous dominance technologique. Les dominances spirituelles et purement intellectuelles de « la Culture » perdent de leur pouvoir. (A la place, le numérique, l’électronique, l’ambiguïté d’échelle …).
On a le plus souvent sous les yeux avec les objets technologiques, une composition indissociable de concret et d’abstrait que l’on peut assimiler à la technologie elle-même.
L ’univers technologique procède pour une large part d’approches abstraites, de calcul, de raisonnements mathématiques mais aussi d’expérimentations et d’applications concrètes, il n’existe que par les produits et objets tout à fait concrets qu’il met en service .
On est ici très près du tissu : le tissu s’offre au toucher concret et en même temps la structure tissée rigoureusement comptée, numérisée, relève d’une opération mentale abstraite; … c’est du même genre.
Le nouveau rapport qui s’établit entre « concret et abstrait » s’accorde avec les modalités « Multiprises » qu’implique le monde technologique. Ce monde technologique est un magma au contexte « multiprise » à la fois uniformisant et différencié dont nos facultés habituelles d’abstraction ne parviennent pas à se dégager ni à dégager des concepts philosophiques. Dans ce monde ces facultés d’abstraction sont inaptes, s’abolissent, se perdent… et les mots s’usent. Il n’en reste que les bases scientifiques et les mots techniques. Ce monde n’est ni seulement abstrait ni seulement concret. Entre les deux , en informatique est venu se placer « le Virtuel »(1).
(1) - Parler « d’immatériel » déforme la réalité ; c’est ne pas avoir en tête que la domestication des électrons qui permet beaucoup de ces technologies relève de la pure Physique de la Matière ; c’est seulement qu’il s’agit là de réalités matérielles hors de la portée de nos sens, imperceptibles en direct .
Cette modification profonde du rapport entre abstrait et concret du fait de la dominance des technologies qui s‘établit à présent se retrouve avec évidence dans l’inaptitude des mots retenus en informatique pour désigner les moyens et signifier les fonctionnements : ils ne sont ni vraiment abstraits ni vraiment concrets mais mi abstraits mi concrets . Témoins les exemples suivants : Navigateur, portail, fournisseur d’accès, serveur, moteur de recherche …identifiant de connexion , applications…mode intuitif… Dans leur emploi, ces mots traduits de l’anglais, on l’a vu, n’ont plus de rapport d’intelligibilité avec leur étymologie gréco-latine. Cette modification du rapport entre abstrait et concret c’est aussi l’un des fondements du pragmatisme anglo-saxon. (Il n’est pas dit que toute la planète endosse sans résistance ces modalités verbales, souvent ambigües et imprécises, générées par le monde des technologies) (1).
(1) - Ces mots qui ont fait leur chemin dans l’usage anglo-saxon sont pour moi comme un exil « en langue étrangère» .
Le contexte de l’activité mentale est maintenant tellement technologique (et Multiprise) qu’il est impossible aux concepts de s’en détacher pour pouvoir généraliser selon nos habituels processus d’abstraction . Témoins la confusion actuelle entre concept abstrait ou philosophique et concept « design, et le glissement, sans qu’on y prenne garde de l’un à l’autre (1)*. Le Multiprise n’est pas par soi-même une faculté de généralisation et d’abstraction.
(1)- l’Art conceptuel est à la charnière entre concret et abstrait dans leur nouveaux rapports sous dominance technologique. Il est bien entre concept philosophique (idée) et concept design (réalisation) mais cette position est périlleuse et forcément instable .(v. en 3 « Une autre vision »).
On n’imagine même pas le temps qu’il faudra à l’esprit, à la pensée, pour établir sa maîtrise sur cet univers technologique. S’il devait un jour en être capable, c’est que ce monde qui n’est ni abstrait ni seulement concret serait perçu comme un organisme (dont toutes les fonctions, tous les organes sont en interaction permanente). Le Multiprise ouvre des voies dans ce sens.
La pensée verbale n’a pas cette dimension, elle-même s’use à chercher vainement à l’acquérir, à prendre cette dimension, sans trouver d’équivalents. Le Multiprise la met peut- être sur la voie. Mais sans doute plus pour un étalage, une reconnaissance, un recensement, une tabulation …technologique. Une conscience avec ça ?
Quelle forme de conscience ? Que devient la conscience ? Une conscience dispersée, une somme de connaissances technologiques très propices aux emplois et glissements publicitaires de la communication avec quoi tout peut déboucher sur le vide et même choir dans le vide
Sans possibilité aucune d’une véritable cohérence de la conscience, interviennent alors des figures de substitution. Celles-ci sont toujours un appel et signalent en général un manque.
La biologie – génétique et moléculaire… - est elle-même présentée dans les manuels de Terminale selon une pédagogie technologique, tout près d’être elle-même une technologie (… des fonctions, des organes …observés, mesurés moyennant des appareils de pointe…). Ce qui ne l’empêche pas de progresser.
L’Entre-deux et L’Echelle humaine
23/08/2012
S’établir ou se rétablir dans l’entre-deux : pour y parvenir il faut certainement avoir l’habitude de vivre la réalité simultanément à plusieurs échelles. A trois échelles principalement : celle du beaucoup plus grand (jusqu’à l’infiniment grand), - celle de l’infiniment petit (jusqu’aux structures atomiques…), - enfin, entre deux, notre propre échelle humaine des proportions selon lesquelles nous vivons pratiquement la réalité.
19/10/2012
L’échelle humaine est celle à laquelle nous vivons, la seule que nous puissions réellement vivre. Même si nous savons qu’elle est entre celle des dimensions cosmiques et celle de l’infiniment petit (des bactéries, des « nano » …, des cellules, des molécules, des atomes… ).
La règle, la nécessité vitale devant la connaissance et la tentation de ces autres échelles, c‘est de garder ou rétablir constamment l’équilibre entre les deux extrêmes et de s’y maintenir, c’est cela qui veut dire vivre à l’échelle humaine. « L’humain » c’est précisément cela : savoir vivre cet équilibre précaire, tout en ayant conscience des deux infinis…et sans Dieu … Toutes ces lancées d’appel à l’équilibre sont des dispositions de tout l’être humain qui se sont installées dans notre organisme, dans notre cerveau au cours de millions d’années d’évolution, des dispositions adaptatives …
22/10/2012
Cet équilibre précaire, fragile, est loin d’être une cohérence d’ensemble à lui seul. Si cette cohérence n’est pas d’abord vivable elle reste problématique. Une cohérence d’ensemble vivable « tête et cul », s’entend, c’est la seule cohérence qui tienne pour nous et nous soit accessible…(sagesse ?) « à l’échelle humaine » . Savoir se replacer à « l’échelle humaine » c’est comme « vivre le temps qui passe », c’est certes avoir conscience de ses limites mais c’est aussi avoir un bon sens de l’équilibre. Ça ne veut pas dire renoncer à s’habituer « à vivre plusieurs échelles simultanément » qui devient une nécessité.
12/08/2012
Encore à propos de L’Entre-deux, une question difficile : Echelles et Entre-deux. Certainement 1) - il faut savoir vivre simultanément plusieurs échelles ; mais non moins certainement 2) – il faut autant savoir se retrouver et se contenir dans les limites et proportions de « la seule échelle humaine » (dans l’espace celle de notre taille, de notre stature, dans le temps celle de notre vie entre naissance et mort). Autant 1) – nous relie dans la vie et la connaissance au cosmique et au biologique, autant 2) – est le mode « naturel » de nos fonctionnements, de notre existence physique et morale : à trop nous en écarter nous n’existerions bientôt plus ! La nécessité de savoir vivre 1) et 2) c’est sans doute ce qui est le plus difficile de l’Entre-deux, sans doute est-ce le cœur de l’Entre-deux, si l’on veut s’y établir résolument. L’exercice peut paraître acrobatique, à la limite du possible puisqu’ il y a justement discordance de visées entre 1 et 2. Ça peut donner quoi, une conscience élargie unie au vivant, à la biologie et aux dimensions de la physique ? Sans tomber dans les tromperies et chimères d’un « culturel » échevelé, il faut savoir faire naître et vivre en associant 1 et 2 le surplus de corps et de conscience qui peut survenir ; exclusivement dans et par cette association apparemment sans promesse mais éventuellement très féconde. C’est maintenant ça le ressort de la civilisation. Autrement on peut avoir soit alignement exclusif sur nos parentés animales , soit alignement intolérant sur de vaines sublimations , de plus en plus vaines .. . Ou alors Liquidation du fonds
04/08/2012
Une étroite montée de terre qui menace sans cesse de s’ébouler sous nos pas ou sous le vent qui aussi la reconstitue, voilà la sente étroite sur laquelle marcher; sans avoir à s’effrayer ni d’aucune ressemblance avec les animaux – ressemblance partielle qui est pourtant là (…des chimpanzés aux abeilles …) -, ni d’aucun grouillement de microorganismes en nous et hors de nous (… des bactéries aux acariens…); sans avoir non plus à s’effrayer du silence éternel des espaces cosmiques infinis . Une étroite levée de terre, à peine plus que suspendue dans le vide, où chacun marche à la rencontre de son désir, où même se trouve peut-être sans l’avoir cherché l’être à désirer…. Une sente étroite sur laquelle se maintenir et marcher sans avoir non plus à s’effrayer de nouvelles complexités proliférantes tout autour soi dans le monde, jamais plus débordantes que celles depuis longtemps là en soi et hors de soi mais jusqu’ici encore inconnues, que peu à peu découvre la connaissance. ( v. 3 - Nouvelle Vision)
Parmi toutes nos représentations « culturelles » en Occident, il n’y en a pas , en deçà de l’islam, qui fasse sa place à l’infiniment grand , - à la place est La figuration de Dieu ; en ce qui concerne l’infiniment petit rien non plus vraiment, tout au plus peut –on retenir les décomptes précis des herbes et des fleurettes, des feuilles dans les enluminures et les peintures du XIe au XVe siècle ; pas question bien sûr des molécules du vivant humain…(v. en 3). Kandinsky, pour le XXème siècle, s’est peut-être approché de représentations hors échelle unique (à plusieurs échelles), « hors échelle humaine » , ça veut finalement dire : hors figuration humaine… ; donc tous les non-figuratifs également ?
30/03/2012
Les projections de visages de grande taille utilisées dans les mises en scène ?- Dans les mises en scènes actuelles fréquemment des images sur grand écrans interviennent, souvent des visages, des personnes en grands formats, bien plus grands que les acteurs, les personnages sur la scène, deux ou trois fois plus grands. Cela s’apparente-t-il aux personnages des fresques romanes, beaucoup plus grands que les autres figures, dès qu’il s’agit de personnages saints ou sacrés ? Je pourrais dire platement que ces visages grands formats ont pour effets d’accorder la mise en scène à son effet sur le grand nombre des spectateurs, effet d’échelle pour un « grand public » ou même pour un grand rassemblement . Mais n’était-ce pas déjà exactement de cet effet là qu’il s’agissait sur la masse de fidèles sous les voutes des églises romanes ? A ceci près que l’effet grand public se superposait là à la suggestion du caractère saint ou sacré des personnages délibérément peints plus grands. Cela mérite qu’on y réfléchisse. A quelle réelle différence de nature, de sens, de bénéfice tiré rapporter ces deux exemples de grandes tailles dans le spectacle ? Que vaut la simultanéité de différentes échelles dans l’un et l’autre cas ?
Contre le dualisme
De Leibniz à aujourd’hui : pour Leibniz, à la fin du XVIIe siècle il était difficile de passer de la métaphysique du Pli à la matière physique du Pli, pour beaucoup aujourd’hui il est encore difficile de passer « des parties honteuses » du corps à la si respectable région du cerveau « où souffle l’esprit », bien incapables en tout cas de les retenir toutes les deux comme indissociables dans le fonctionnement humain. Pourtant Il faut au moins cela pour avoir en tête que corps/chair et âme /esprit ne font qu’un. Retenir cette distribution entièrement intégrée de notre anatomie et physiologie, c’est bien une façon de voir et ressentir vigoureusement anti dualiste.
31/10/2012
A propos de La Sixtine au Vatican , Création et Jugement Dernier : Avec la Renaissance et l’héritage gréco-romain retrouvé, les Nus qui se multiplient ouvrent un passage anti-dualiste dans la représentation de la Création par Dieu, des figures humaines nues et d’abord Adam nu , son corps nous apparaît autant ou même plus que l’âme qui lui vient certainement dans le geste de son Créateur (lui qui est non pas nu mais vêtu d’un vaste drapé de tissu). Mais en retour cela renforce de façon par trop voyante l’étroitesse du dogme – « Dieu crée l’homme à son image » - : où est le Nu de Dieu ?
Dans le même sac démystifiant le créationnisme : On peut se demander pourquoi tout cet innombrable détail des organismes vivants, - des organismes humains en particulier – si ça doit être rapporté seulement à un Grand Dessein divin, forcément issu d’un cerveau surpuissant et exclusivement de lui, sans rapport avec une vie organique divine d’une pareille complexité que l’on devrait pourtant imputer à Dieu. Où est la vie organique super complexe de Dieu ? Dieu créateur pouvait s‘en passer …alors ? Alors si l’on y croit, à la Création, on choisit avec, obligatoirement, toutes les inconséquences dualistes.
3/11/2012
(en réponse à une lettre) - …- A propos de votre commentaire, que j’avais reçu une première fois, je dois nécessairement résumer pour être clair. Je suis d’accord sur bien des nuances que vous exprimez. Sur deux ou trois points je ne suis pas votre chemin. Je suis radicalement occupé par la volonté de démolir le dualisme qui oppose l’esprit au corps comme il s’accommode volontairement de la subordination du féminin. Mais cela veut dire avoir une culture du corps au moins égale à celle de l’esprit, il s’agit en somme de “donner du corps à l’esprit et de l’esprit au corps “, en s’apprenant les passages entre les deux qui à vrai dire ne font qu’un (et c’est beaucoup une affaire de tissus). Que l’enfant naisse près des fèces, comme le souligne Dante, ne me dégoute en aucune façon et tout est à l’avenant . Pour aller au fond il faut se battre en particulier contre Saint Augustin, contre sa haine du corps… Je ne veux jamais être baladé par je ne sais quelle lucidité incapable qui gonfle toujours dans le vide et la cécité de fond qui la rend malade et inopérante au regard de la vie … Alors que ” Uniquement la vie!” … Voilà de quel côté exclusivement, amour et sexe m’occupent… c’est bien le sens de la serviette “nid d’abeille”. ( v. mon site)
3/11/2012
« S’apprendre les passages » entre les deux qui unissent le corps et l’esprit, certainement le point de vue nouveau sur le vivant qui est celui de la biologie génétique et moléculaire, est apte à approcher vraiment dans un rapport d’échelle favorable l’invraisemblable complexité du système nerveux. Pour approcher les paquets de neurones du cerveau qui sont à l’échelle des cellules, c’est sûrement bien d’être habitué à celle des molécules qui donne forcément l’habitude du très grand nombre et des ensembles de fonctionnements hyper complexes. Comment trouverait-on les passages entre « le corps » et « le cerveau » si ce n’est pas d’abord au niveau moléculaire et à l’échelle juste au-dessus, celle des cellules ? Par où les passages ailleurs que par ces cellules et molécules , qui sont la base de tout l’organisme dans toutes ses parties ?
Encore une fois où est la complexité organique de Dieu le Verbe ? Elle ne se signale nulle part. Ce que découvre et décrit la biologie génétique et moléculaire vient en prendre la place, celle de Dieu qui manque à l’appel.
Le cœur
15/11/2012
– Une telle unité de l’organisme – tant qu’il est en vie ! - Incroyable : cohérence quasi-totale ! !!!
06/07/2012
Voir dans l’Entre-deux – le cœur absolument l’ensemble de nos différents désirs, y compris les désirs intellectuels ( désirer comprendre…), toutes les « appétences » (Spinoza) et le train des émotions qui s’attache aux uns et aux autres. Sinon la vision restera forcément infirme avec le risque d‘une boiterie dualiste : ne voir que les désirs charnels et seulement les émotions qui vont avec ; et allant avec, l’impossible intégration d’une parité réelle Femme/ Homme qui veut justement l’intégration de tous les désirs. Exemple : désirer l’intelligence sensible d’une Femme autant que son corps et réciproquement pour un Homme. Ce que le cœur/Entre-deux aura alors à vivre sera qqch. de rare, à la limite scabreux…, sans être du tout romantique. En deçà de cette intégration, ne parler que « d’une relation » ; avec cette intégration, qui doit avoir sa correspondance au niveau neurologique, on peut peut-être retrouver le mot « amour » …
Autrement on ne pourra pas reconnaître ni envisager de mesurer à travers la somme de nos désirs intégrés, la somme des énergies qui sont et doivent être dépensées dans l’élan vital (du même monde que la force électromagnétique, les forces d’attraction nucléaires faible et forte…) .
Mesure de l’énergie cérébrale de pensée, mesure de l’énergie sexuelle … c’est déjà la part principale de l’énergie vitale … Pouvoir lire dans la facture énergétique la somme des deux intégrées ; avec ce compte assez complet le respect des autres, le respect mutuel a des chances d’être possible et plus aisément assuré. Spinoza, via Damazio, reprend du service.
19/09/2012
Où voir le cœur ? – En général pour les uns et les autres dans ces temps nouveaux que nous vivons, plus de vie intérieure vraiment possible, à la place la drogue ou… ou bien le Multiprise ? Où voir le cœur ?
Voir le cœur dans l’unité entre les pulsions de vie, sexuelles et autres…, et le pouvoir de la respiration et du »souffle », inspiration/ expiration, qui marche, agit au niveau du cœur. (exercices à pratiquer - comme pour la convergence des deux yeux) .
Rien à voir avec ce qui se passe quand la conscience s’en va vers le sommeil avec encore des bribes disparates qu’elle traîne et qui s’emmêlent.
Ce « pouvoir du cœur » ?
Parenté avec le yoga et autres.. Mais ce n’est pas une ascèse.
Parenté avec le secours de Tissu que peut offrir lors d’une opération de la prostate (note autobiographique) une serviette de table à carreaux rouges et blancs étreinte pour maîtriser les spasmes très douloureux causés par la sonde placée dans l’urètre pour favoriser l’évacuation des déchets et restes …Cette parenté-là avec les pouvoirs du cœur est subtile et étroite … Le corps mais aussi le mental : étreinte ainsi la serviette à carreaux rouges n’en est pas moins d’un tissage rigoureux fait de fils et de croisures de fils rigoureusement comptés et ordonnés, comme une structure mentale .
Associer sexe et respiration dans ces exercices qui allègent le cœur s’accorde très bien avec des souvenirs très bénéfiques, très spéciaux, très personnels, capables quand on les appelle d’apporter justement eux aussi une légèreté, un allègement du cœur, sans cependant de rupture de conscience, tout à fait à l’état de veille : une certaine allégresse Ces souvenirs sont à analyser :à quoi tient leur pouvoir . (cf. souvenirs personnels : Jardin d’acclimatation, Neuilly 1942 – Saumur EAABC 1949– Les pêches de Mme Pêche à Veneux 1936)
Parenté possible de ces souvenirs avec « la madeleine » de Proust ou « l’Arrière-pays » d’Yves Bonnefoy .
Ce travail du cœur est celui de l’être entier dans son unité organique « corps/esprit ». Les « figures de substitution » (v.pp.suivantes ) sont un appel mais ne remplacent pas ça. Le tiers espace entre voile et arrière-plan de tissu assez indicible de mes œuvres et le pouvoir des noirs ou sombres imprimés sur des voiles sont, eux, très proches « des pouvoirs du cœur ». (v. en 3 et plus loin).
Tout le Multiprise est très loin de ça, il « prend » beaucoup trop exclusivement à l’extérieur.
Dans tout ce qui est dit là c’est d’une morale qu’il s’agit, une morale de l’équilibre du cœur , une morale toute personnelle mais qui peut convenir à tout le monde, extrêmement simple d’accès, une morale pratique de l’Entre-deux , qui n’entre pas dans les jeux de rapports de force ni en conflit avec les actes exclusivement en prise sur l’extérieur .
Voir aussi Cœur et métabolisme basal : - comme travail de l’être entier dans son unité organique « corps/esprit » ; métabolisme basal est pris ici dans son sens biologique élargi (01/10/2012)
04/11/2012
Expressions de la force du vivant, de la prolongation et de la sauvegarde de la vie, la persistance du désir sexuel à l’âge qui avance et l’état de presque allégresse ou de grand bien-être au repos encore allongé après la nuit avec respiration- inspiration/ expiration- profondes - avec en même temps l’évocation de souvenirs personnels du genre de ceux cités précédemment qui allègent le cœur -, ces deux expressions du goût de vivre peuvent se succéder à quelques jours et nuits près, elles contribuent à valeur égale à l’équilibre du cœur. Pour autant il n’y a pas de quoi se faire une religion autour de la persistance du désir sexuel, il n’y a pas autour de cette expression de la force du vivant de quoi y reconnaître le cadre d’une cohérence d’ensemble minimale (ceci est évidemment à suivre avec une attention particulière avec l’âge qui avance). Pour autant il n’y a pas non plus à reconnaître dans le goût de vivre que donne le grand bien-être de la forme particulière que prend à l’âge avancé le repos de la respiration profonde au réveil associé au rappel de souvenirs qui allègent le cœur, ni la pratique d’une sagesse ni la préfiguration d’un apaisement définitif, ce n’est pas non plus du tout assimilable au « lâcher prise bouddhiste ». Dans les deux cas ce sont plutôt deux « mises en exercice » qui peuvent se combiner et se succéder pour épauler nos rythmes biologiques, y compris à l’âge avancé. Pas plus que ça mais c’est déjà ça, qui est beaucoup plus accessible et praticable qu’une cohérence d’ensemble à supposé qu’on la trouve un jour.
Nos représentations - les Figures de substitution
15/10/2012
La conscience a besoin pour exister de « représentations ». (même non figuratives). Autrement la part silencieuse de nous-mêmes, de ce que nous vivons, qui est immense (v.N. Sarraute) ne peut venir à la conscience. Les représentations ne sont pas loin d’être des outils de l’intelligence mais elles sont autant des modalités sensibles véhicules de nos émotions, des issues pour celles-ci. Comme la parole ? La parole dit mais ne représente pas sauf si elle s’astreint au discours et trouve ses périphrases descriptives ou si elle vient sur la scène parler au théâtre. La musique, sauf si elle est imitative, ne nous donne pas
de représentations susceptibles de servir directement à l’intelligence ; mais elle est l’issue la plus « organiquement mêlée » de nos émotions, de notre « sensibilité viscérale pour l’esprit » comme plénitude dans le temps de son développement, de son écoute.
12/11/2012
Dans toute « représentation » des composantes entrent en jeu qui sont « des figures de substitution » (on peut également dire « figures d’interposition ou d’interception ou même d’intercession »). C’est le fond-même de toute fiction ; celles-ci sont bien la plupart du temps des représentations, à la différence des « fantasmes » qui n’en sont pas, beaucoup plus souvent exclusivement individuels et sans aucune visée généralisatrice.
19/10/2012
Figures de substitution ou figures d’interposition, dans mon travail c’est presque l’équivalent des figures d’intercession dans la religion,… mais sans religion .Bien voir la signification de ce faible écart. … « Sans religion » et sans l’assurance de jamais connaître de cohérence
d’ensemble pour la pensée et la conscience ; avec seulement la passion de la vie plus forte que toutes les croyances et sagesses.
Prothèses et figures de substitution ? Il en faut bien, des prothèses, comme il y a des débordements. Exemples : on peut avoir : deux rotules de la hanche , moi, deux cristallins, un stems coronarien, … plus, une canne souvent ( voir l’énigme de la sphinge d’Œdipe) ; voiraussi dans la religion chrétienne la place des figures de substitution : les Anges …et tous les intercesseurs …, la Vierge… pour une cohérence minimale malgré tout, en dépit des impossibilités, des manques et des incohérences que ces figures n’arrivent pas à compenser.
28/05/2013 (Additif) - Au pire le manque qu’expriment ces figures de substitution dans mon travail c’est la trace par défaut du drame historique vécu (par MCL et par moi), tout faits par cette histoire de guerre et de Résistance d’une somme de discordances assemblées. Ce manque veut dire qu’il y a menace sur la civilisation de la tendresse. Constants et courageux raccordements. Autant de tendresse gagnée.- S’il n’y a pas d’enfant en vue la tendresse est incomplète et menacée.
Pour autant dans mon travail les figures de substitution ou d’interception ne sont ni des modalités symboliques ni au démarrage de quelques nouveaux mythes. Tant que le principe de rationalité reste en action et tant que la santé des émotions, du sentiment d’être vivant ne sont pas menacés, la bascule, chez moi, vers le symbolique et le mythologique ne risque pas de se produire. Ce que veulent dire ces irruptions ? Ces figures de substitution restent dans l’entre-deux où elles aident les équilibres et les compensations à se trouver ou retrouver. Ces figures apparaissent organiquement dans le processus de la création de l’œuvre ; elles sont inhérentes à cette création qui les crée, elles ne viennent d’aucune intention narrative ni référence extérieures. Elles interviennent entre menace, compensation et sauvegarde. Mais elles sont en grande partie indéchiffrables et pourtant offertes au déchiffrement par qui veut. Sauf qu’elles figurent sûrement, le plus souvent sans intentionnalité, la part d’absurde de notre monde à présent.
Les figures de sable - surtout les figures de sable d’hommes - pourraient vouloir dire la complexité innombrable encore insaisissable des opérations de connexion de nos nerfs, elles pourraient très bien être des figures de cette complexité encore insaisissable qui est derrière chaque pensée, détermination mentale, acte dont nous ne pouvons connaître les automatismes… ? Complexité innombrable comme les grains de sable de ces figures.
13/11/2012
Avec la vitalité, qui peut perdurer avec l’âge, il y a inévitablement comme dans la fiction dépassement des bordures et des figures de substitution – ou d’interposition - apparaissent nécessairement. Peut-être le % de substitution est-il néanmoins plus faible que plus jeune. Mais d’une façon générale il y a toujours un % de débordement, il est inhérent au rythme de la vie de chacun, le plus souvent légèrement en décalage avec les. Plus près ou plus loin de la naissance, de la puberté, de la mort. A deux les très bons calages sont forcément à peine imaginables ; les vrais jumeaux ne se marient pas ensemble. Les décalages des débordements, cela fait partie des destins réciproques, ils sont toujours aventureux ; c’est ça la palpitation plurielle des vies les unes avec les autres. Est-ce affaire d’électricité ? Utile d’observer ces différents rythmes de débordement et de substitution.
Cohérence«organique» - Cœur-corps-viscères- homéostasies
05/09/2012
Utile de le répéter - : Que la bouche qui sert à parler sert aussi à mâcher, cracher, vomir ; - Que la bouche et le sexe féminin, sont deux ouvertures en boutonnière avec leurs paires de lèvres toutes les deux, qui ont comme différence de fente d’être l’une horizontale, la bouche, par rapport à notre corps debout, l’autre, le sexe féminin, d’être verticale et comme debout ; - Que l’enfant naît de cette fente près des fèces (Dante) et la parole , bavarde ou inspirée, nait du souffle par la bouche….tout près du passage de tout ce que nous avalons… La parole et l’enfant naissent à égalité de viscères.
Edelman : « Pas de psychologie sans biologie » …
3 /10 /2012
Les Pulsions de vie ne viennent certainement pas que du cerveau, elles viennent de tout l’organisme, nerfs, viscères, hormones, organes sexuels, matière grise, matière blanche … + survenue d’électricité et de chimie … Elles ne sont pas si différentes que ça du « Conatus » - volonté de persévérer dans son être - de Spinoza. Remarque : elles sont intermittentes comme la plupart des manifestations naturelles de l’énergie. Les pulsions de vie impliquent absolument le circuit des émotions et le cerveau des émotions.
Que veut dire « maîtriser ses pulsions » ? Cette expression ne veut dire quelque chose que pour les pulsions sexuelles et les appétits trop voraces. Mais l’ensemble de ces pulsions de vie qui viennent de tout l’organisme – qui concernent toutes les formes actives de la vie, y compris les activités mentales et pas seulement les activités motrices aux prises avec le milieu naturel - , cet ensemble nous n’en avons pas la maîtrise directe .
Quelle concordance ou non concordance pourrait s’établir entre cet ensemble des pulsions de vie et « le Multiprise » opérationnel à présent ? (v. en 6 Le Multiprise)
15/08/2012
Sur « La cohérence organique». - Parmi toutes les manifestations du vivant, de la vie, en est-il qui soient tendance à « cohérer » au-delà de l’imaginable, à vouloir à tout prix faire système ? Le prédateur veut sa cohérence aux dépens des autres vivants.- oui ! Dans la pratique humaine on sait qu’il faut redouter où mène la tendance à vouloir « cohérer à outrance » (v. le Marxisme système fermé parce que trop complet, ça a pu donner le stalinisme). Croyance, passion et charme sont bons pour « cohérer temporairement », sinon vient le démenti ou qu’on déchante sauf si les trois, on sait les vivre en se mettant « en structure flottante ». Ma « passion » pour le tissu ? - le tissu étant un entre-deux, je ne peux la vivre qu’en structure flottante. Entre morale et sexe …la cohérence est toujours à trouver.
Cohérence et idéologie, cohérence et technologie ? La Technologie : de la cohérence « au-delà » ? ou en deçà ?
Retenir à la base que le vivant est le meilleur exemple de cohérence équilibrée : c’est la cohérence de l’organisme qui permet ou fait le vivant. Pas exclu que ce soit de là que viennent éventuellement les tendances à la « cohérence à outrance ». Organisme veut dire cohérence. S’il n’y a pas de cohérence, il n’y a pas de vivant.
Les « forces nucléaires fortes et faibles » ne sont-elles pas au niveau des atomes des tendances à la cohérence de la matière inerte ?
Et les structures et fonctionnements nerveux ne sont-ils pas de la cohérence vivante ? C’est justement ce qui reste le plus difficile à voir, la complexité est immense.
05/10/2012
Peut-on croire qu’il n’y aurait aucune parenté entre les régulations organiques assurant « l’homéostasie » et quelques régulations des activités mentales ? Cela voudrait dire qu’il n’y a aucune incidence réciproque entre régulations organiques et activités mentales. On ne peut pas penser cela. Les formes de l’équilibre dans les activités mentales sont, dira-t-on, « des régulations morales » mais sont-elles imaginables sans parenté avec les régulations « organiques » ? - Certainement pas. Et à l’inverse pour les dérégulations d’un côté ou de l’autre. Un exemple « stupéfiant » tellement négatif est ce qui se passe assurément entre les deux avec la drogue. Egalement entre les deux mais beaucoup plus positif, ce qui se passe entre les deux et entre deux avec le sexe. Autre exemple : la mystique - (v. Ste Thérèse d’Avila) . Ou pas dans le même sens, la Culture physique… Et le spécifiquement » culturel » ? – Non, si le culturel ignore la culture scientifique, ce qui est presque toujours le cas, ce n’est pas un bon exemple Cette « culture » qui atrophie, n’est pas organique à présent. Les activités technologiques sont en meilleure position.
(1) Le frisson émotionnel ( d’après Wikipédia) - Il peut faire partie des réactions émotionnelles comme la peur, le plaisir, etc. Les émotions sont le résultat de l’intégration de messages nerveux au sein du système limbique (hippocampe, amygdale, etc.) qui entretient des relations étroites avec l’hypothalamus où sont programmés les réponses émotionnelles comme le frisson thermogénique. Les messages émotionnels peuvent entrainer une augmentation de la température de l’organisme allant parfois jusqu’à plus deux degrés.
22/11/2012
Il y a comme une équivalence dans leur subtile complexité entre 1 - l’ inné + l’hérédité pour l’enfant qui vient de naître et 2 - les homéostasies nécessaires au sein de l’organisme, vitales pour sa survie . Tant de complexité hasardeuse et fragile mérite autant de respect d’un côté que de l’autre.
Chaque personne est un total unique : inné + hérédité + acquis dans son rapport indémêlable avec l’époque, le monde où l’enfant est né ; un total imprédictible, non quantifiable. – Tant que l’homéostasie d’ensemble de notre organisme est assurée, c’est que d’innombrables régulations opèrent ; pour la plupart elles sont vérifiables, mesurables et c’est l’évolution de l‘organisme – âge ou pathologies – qui peut les empêcher de jouer : il n’y a pas trop de toute la science pour en prévoir les insuffisances, elles ont pu être étalonnées durant toute la vie. L’homéostasie dans l’organisme, elle, à la limite, peut- elle être quantifiée ? Seulement partiellement, mais tout à fait d’ensemble ça reste problématique.
Cela paraît tellement faux de continuer à croire que les fonctions du corps et les demandes de l’esprit sont de deux mondes différents, séparés, qu’ on en viendrait au défi de suivre par des sondes endoscopiques de seconde en seconde et de micromètre en micromètre les transformations qui interviennent lors de ses menstrues dans les ovaires d’une femme et en même temps de suivre, également à ce point de détail, toutes les modifications des neurones qui interviennent entre le cerveau des émotions de cette femme et ses ovaires, pour finalement sûrement atteindre et saisir quelque chose , d’à la fois physique et morale, de ce mystère qui peut préparer la transmission de la vie ! Et de suivre selon le même protocole les transformations physiques et morales qui travaillent un homme dans la préparation et l’excitation de ses organes génitaux jusqu’à l’acte sexuel, aussi précisément, sur les trajets de toutes les connexion neuronales interagissant entre le cerveau de ses émotions et ces organes, en pleine action.
Le circuit des émotions - I
Passages et véhicules, signes d’expression, signaux
Le « Chemin des émotions » et « le cerveau des émotions » recouvrent certainement l’ensemble des interactions mentales/organiques.
Que deviennent tous les signes d’expression de mes émotions si la carotide cesse d’irriguer convenablement mon cerveau ?
Que devient le rythme de mes pulsations cardiaques et ma tension artérielle quand je suis transporté de joie où pris d’une peur panique ?
(C’est bien à ce passage entre les signes extérieurs d’émotion et le circuit en nous de ces émotions qu’il faudrait également suivre les modifications organiques de notre état physique et moral lesquels marquent sûrement aussi la relation d’égalité ou d’assujettissement qui s’établit en particulier entre les deux sexes, donc éventuellement dans l’amour).
L’organisme a des entrées et des sorties - bouche- rectum anus – sexe en particulier – ; ces limites sont celles de sa vie. Mais il a des pouvoirs de rayonnement et de transmission bien au-delà de ses limites – par le cerveau et par le cœur en particulier et le chemin des émotions.
26/10/2012
Les chemins et le circuit des émotions, les émotions prises d’ensemble, l’action du cerveau des émotions dans toutes leurs interactions complexes dans les sentiments, dans leur vraie nature, c’est « le réduit du non quantifiable » ? Que nous qualifions par erreur et par habitude de « nature morale » : dire plutôt notre « nature non quantifiable ».
Les émotions sont quantifiables, mesurables chacune séparément, non pas les interactions des ensembles émotionnels de nos sentiments dans toute leur complexité.
Voir Pascal : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connait pas ».
Pour analogie voir le point « métaphysique » incalculable de Leibniz dans le pli d’un drapé. Valeur des plis du Tissu non quantifiable, pourtant générés par la structure rigoureusement comptée, quantifiée du tissu.
Comme dans la vie de l’organisme, autrement dit dans ce qui est la vie tout court, on doit tenter de bien reconnaître où s’arrête la quantifiable ? – où commence le non quantifiable ? C’est une question d’importance. Bien situer ce seuil, ce passage peu fréquenté, rarement franchi. Couramment c’est la religion qui occupe la place. Leibniz est toujours à ce passage mais ne le franchit jamais, ne veut pas et ne peut pas le franchir. Le Multiprise, peut-il être là d’un quelconque secours ?
Dans mon travail je suis très attaché à reconnaître Le circuit des émotions, les émotions prises d’ensemble, l’action du cerveau des émotions dans toutes leurs interactions les plus complexes. Beaucoup passe certainement par les « ambiances » qui m’importent énormément, un monde certainement non-quantifiable. L’historique d’un itinéraire artistique, de mon itinéraire artistique, révèle bien les ambiances de ce passage vers le non quantifiable, entre quantifiable et non quantifiable. C’est la reconnaissance de la vie organique de l’œuvre dans son ensemble et de son déroulement de vie dans le temps.
3/11/2012
Les ambiances rassemblent en elles sans le dire de très nombreux paramètres comme le cœur qui choisit. A cela tient qu’elles puissent être des chemins pour nos émotions et les chemins de beaucoup de nos souvenirs.
22/11/2012
Chercher des « véhicules », chercher quels véhicules sont les porteurs « exomobiles » des émotions. Sans doute le chemin des émotions est-il à la fois organique et « exomobile » : il les passe dans l’immédiat, mais leurs traces, il les porte pour durer , comme leur porteur de mémoire . Ambiances, quels vêtements ce jour –là, quelle chanson, ou musique sont ainsi véhicules des émotions ? Les émotions ont besoin de « porteurs ». A cette externalisation véhiculaire tiennent la valeur contextuelle des émotions, leur « valeur sensible pour l’esprit ». Dans nos « représentations », les figures de substitution ou « d’intercession », sans être ni des figures symboliques ni des figures mythologiques, sont également véhicules sur le chemin des émotions et du cerveau des émotions, mais justement à condition de rester sur le fond des figures indéchiffrables de substitution ; ce qui n’empêche pas de reconnaître leur intrusion et ses effets.
22/11/2012
Malgré ce qu’elle reconnait d’interaction et d’unité entre psyché » et « soma » la psychanalyse de Freud entretient autour de l’Inconscient un dualisme fondamental : avec l’inconscient Freud couvre d’un silence paradoxal l’unité corps /esprit, psyché/soma en niant ou en ignorant toute reconnaissance du chemin des émotions et du cerveau des émotions. L’inconscient freudien empêche toute reconnaissance de ce genre, le chemin est obstrué par cet encombrement de branchages.
28/11/2012
Du nouveau sur les problèmes d’échelle et les chemins des émotions. On ne devra jamais oublier, très au-delà de notre courte vue toujours cadrée à « notre échelle humaine », les milliards de connexions entre neurones s’effectuant à la vitesse des influx électriques nerveux, qui opèrent pour chaque acte et pour autant de décisions mentales qui les précèdent. Mais comment raccorder ces indices de la plus extrême complexité des systèmes neuronaux alors en action, à notre sentiment simple de vivre ; sauf à considérer qu’il en est, ce sentiment, toujours le total immédiat seul parvenu à notre conscience. Comment l’innombrable complexité neuronale qui est en jeu, laisse la place dans la conscience au simple et béni sentiment d’être vivant ? Est- ce comme ce qui se passe avec « l’ intuitif » en informatique, tandis que s’exécute un programme moyennant quelques milliards d’opérations à la minute ou même à la seconde ? Les fonctionnements les plus vitaux en chaîne – pensée/sexe/sentiment/ pensée /sentiment/sexe…- s ‘encadrent-ils toujours dans des proportions à « échelle humaine » ? Poésie et Art dans ce jeu ?
Autisme – (émission ce jour sur la 5) – Autisme, hérédité génétique pour une part, mais autant incidences environnementales très diverses, dont celles de l’époque, au présent, et sûrement pas seulement celles des discordances intra familiales, même celles issues des circonstances « historiques » traumatisantes vécues par les parents. Contrairement aux dires de bien des psy, pas de culpabilité des parents. L’autisme ne relève pas des possibilités du mode d’éducation par les parents (et encore moins par l’école) . Il est en rapport avec le développement du système nerveux, et là encore beaucoup de mystère et d’ignorance ! La psychanalyse a plutôt gêné en France la prise en compte de ce qu’est exactement l’autisme.
30/11/201
Les Chemins des émotions, ce qu’il en a été dit ici est très insuffisant sur issue et aboutissement des émotions. Reconnaître ces chemins - 1 dans les expressions du visage, premièrement,- 2 dans la parole, bien sûr, – 3 dans la façon de se mouvoir, – 4 dans beaucoup de gestes, – 5 dans le comportement de tout le corps, des sens, des viscères (cénesthésie) . Toutes ces expressions sont bien à la fois corps et âme et sont étroitement en rapport avec le cerveau des émotions autant comme agents requérant ses services que comme agents requis par lui. La parole est bien parmi tous ces agents d’expression des émotions, le passage des émotions le plus actif corps/esprit. - Le sexuel, quant à lui, se voit inopérant sur beaucoup de « ces chemins des émotions ». Mais quand pulsions et imagination sont effectivement mises en branle la plupart des signes d’expression des émotions sont ses agents, le servent, même le cerveau lui est assujetti !
La pensée réfléchie, la pensée rationnelle n’a pas de signes extérieurs d’expression directe ; sauf la parole qui est même capable à certains moments par rapport à la part d’émotions qu’elle entraine, d’en dépasser le rythme trop lent pour elle sur le mode d’un débit suractivant et accélérateur .
Le cerveau de la réflexion fait piètre figure à côté du « cerveau des émotions ». La concentration intellectuelle ne s’exprime en direct que par une immobilité + ou - complète de l’expression. La pensée occidentale enfonce le clou : elle se sépare du corps, pas d’expression immédiate.
Tous les signes d’expression des émotions peuvent servir à la communication directe de personne à personne, que reste-t-il de ces signes, quel rôle conservent-ils quand viennent s’imposer les injonctions de la « Communication » publicitaire, médiatique , politique…., des communicants de tout poil ? Survoltage, indifférence … ? Perturbations, certainement (v. en 4, La communication) .
17/12/2012
Je reviens sur la Parole : il est bien évident que c’est l’issue privilégiée du chemin des émotions, à la fois corps et esprit, au plus près du cerveau des émotions ; par là peuvent s’extérioriser les trop lourdes charges émotionnelles et les traumatismes subis qui autrement s’enfouissent au plus profond du psychisme . C’est ce que la psychiatrie a su reconnaître et souligner, c’est son mérite.
Le circuit des émotions – II
Nerfs et Affectivité
12/01/2013
« Biologie, système nerveux et nombre » - Le système nerveux : plusieurs milliards de neurones. Chaque neurone peut recevoir des signaux de 10, 100 ou 1000 autres neurones et transmettre des signaux à 1000 neurones différents. L’écorce cérébrale, à raison de 50000 à 100000 neurones pour chaque millimètre carré de sa surface, comporte au total plus de 10 milliards de neurones. Chaque cellule nerveuse est en contact avec 100 à 10000 de ses semblables, ce qui représente au total entre 10000 et 100000 milliards de synapses (connexions). Infinité des trajets possibles ou circuits différents possibles pour les messages nerveux. Un seul neurone moteur de la moelle épinière reçoit probablement plus de 15000 synapses.
25/01/2013
Edelman- biologie de la conscience (p.272) – « …De fait on peut dire que les émotions sont les états ou processus mentaux les plus complexes qui soient dans la mesure où ils se mélangent avec tous les autres processus… »
15/01/2013
Système nerveux, Chemins et cerveaux des émotions, Affectivité - Un fait remarquable au départ : dans l’enseignement de la Biologie au lycée (biologie en Terminales S, Première), sur le sujet les manuels ne s’aventurent qu’ à propos des émotions des animaux…peur, agressivité … mais absolument rien sur l’affectivité humaine, les émotions vécues qui accompagnent nos sentiments … Au niveau nerveux ceux-ci et nos émotions sont sûrement avec la rapidité de propagation de l’influx nerveux l’expression de synthèses synaptiques de la plus grandes complexité . Biologiquement il y a à prendre en compte comme base incontournable de ces expressions émotionnelles le nombre infiniment grand des unités nerveuses, des contacts synaptiques entre neurones qui entrent en jeu… ; à prendre en compte également le fait que les fonctionnements et les réponses, au niveau des contacts synaptiques c’est « le tout ou rien » (comme 1 ou 0 de l’ordinateur) . De ce côté- là on ne peut s’empêcher de se représenter le chemin des émotions et les émotions comme un total synthétisant d’opérations locales minimes innombrables : ainsi vues les émotions auraient beaucoup à faire avec le nombre, sans mots. Les émotions sont certainement « entre quantifiable et non quantifiable » . Tandis que la complexité de la pensée, elle, à coup sûr elle ne s’en passe pas des mots, de ces briques toutes constituées que sont les mots. Complexité opérationnelle dans le détail sûrement aussi grande pour la pensée, capable en plus de se démultiplier dans le temps par l’enchaînement des mots, Mais ça n’élude pas la question du : « comment le total, la décision-acte s’établissent-ils ? », et retenir que le nombre des neurones en action dans les opérations purement cérébrales est de loin le plus vertigineux. Cependant les chemins de l’affectivité nous échappent autant et même plus que ceux de la pensée, le biologique est plus immédiatement là que les mots. Est-ce une explication ? Ces chemins de l’affectivité, ils ont été, il faut le dire, beaucoup moins étudiés, sauf justement dans les romans … c’est-à-dire avec des mots
Donc rapport évident avec le nombre et le numérique. Cette donnée n’a commencé à être vraiment prise en compte que depuis moins de cinquante ans.
Il faudra peut-être passer par le quantique pour saisir jusqu’au « non quantifiable ». Jusqu’à présent on ne peut suivre les ensembles nerveux – pensées ou sentiments - qu’en opérant « au pas à pas ».
L’ordinateur mène à des résultats d’ensemble qui peuvent être extrêmement complexes en suivant les différentes étapes des algorithmes, lesquelles impliquent d’innombrables opérations « tout ou rien » . Cependant le chemin des émotions n’a pu être décrit selon ce mode opératoire de l’ordinateur (Edelman).
Pour l’affectivité la méthode peut- elle tenir en 3 termes ? - 1 -complexité innombrable des trajets au niveau des neurones, - 2 - émotions et sentiments vécus, - 3 - marche au pas à pas dans tout le détail du décompte des contacts synaptiques qui mènent de l’un vers l’autre, de 1 vers 2 - complexité des trajets/ émotions et sentiment vécu ?
Mais dans l’état actuel de nos connaissances, même les théories les plus avancées ((Edelman : la TSGN et les « cartes réentrantes » ou Damasio : le Cerveau des émotions …) avouent leur incapacité à reconnaître jusqu’au bout l’intégration de nos états affectifs et de leur substrat neural.
28/05/2013
Ce qu’on a peut-être au final : - 1) l’innombrable (les neurones et les innombrables connections synaptiques stables-instables) – 2) La sélection de groupes de neurones qui sont des « composants » à disposition, certainement de la plus grande complexité (cortex) ; plasticité de ces composants , eux aussi stables –instables » ; briques de nos constructions et fonctionnements mentaux ( connaissances, décisions , actes…) – 3) En constante confrontation avec l’extérieur, selon les étapes et circonstances successives de la vie, entretien ou dissolution de ces « composants ou briques” ( les pertes :ex. pertes de mémoires.- au contraire les acquisitions ex. acquisitions des automatismes et bien sûr enchaînement des idées et sentiments… 4) - Ça donne les états de conscience et « la complexité du psychisme humain » .
Inanité des « prêcheurs d’entités » : ils prétendent bloquer et privilégier certains de ces composants et fonctionnements comme si on pouvait bloquer, stopper la vie !
Des analogies avec le tissu peuvent alimenter la réflexion.
17/01/2013 Avec les réseaux nerveux en jeu dans les émotions, aussi complexes soient-ils, on a le « quantifiable », le nombre assez vertigineux des neurones et contacts synaptiques qui interviennent, pour finalement donner le « non quantifiable » que sont les émotions ou même les sentiments. J’en reviens au Tissu, aux plis émouvants qu’il forme, livré à sa labilité : on est devant l’imprévisible non quantifiable à partir des innombrables fils et croisures de fils de sa structure tissée , eux et elles absolument et rigoureusement quantifiables ! Penser que nos humeurs commandent souvent la façon dont les plis d’un drapé nous touchent, aujourd’hui les trouvant émouvants, très expressifs, troublants même, le lendemain indifférents. Comme il y a quelque chose en plus dans la formation des émotions, pour qu’on passe du quantifiable au non quantifiable, on a mis ça sur le dos de l’âme, différente par essence du corps et donc des nerfs. Bien plus positivement ce «plus » est à dénicher en relevant et suivant au pas à pas, dans tous leurs détours et aiguillages, les chemins nerveux du vécu jusqu’au cerveau des émotions : pour découvrir peut-être d’innombrables interactions multipolaires un moment accordées en une certaine configuration qui est l’émotion, comme une certaine configuration des plis d’un tissu nous trouble, trouble notre humeur autant qu’elle est elle-même le fait de notre humeur . D’un tissu qu’on peut prendre pour à peine plus chose et guère moins émotion que le tissu nerveux de nos émotions. Dans le tissu ce jeu troublant avec notre humeur tient beaucoup à la disposition des objets et volumes sur lesquels il va reposer suite à nos derniers gestes qui l’ont laissé se lâcher. Qu’est- ce qu’il y a d’impalpable en plus de ces gestes de lâcher prise, en plus de la consistance très particulière du tissu? C’est bien au-delà la physique de l’électronique, de l’électromagnétisme et la physique quantique, la chimie des neuro transmetteurs et à la charnière, les Ions, plus évidemment le numérique, qui doivent venir en soutien dans l’approche des émotions
16/03/2013
Le Total de la Personne – Chacun dans ses différences, sa constitution personnelle, c’est le total de tous ses composants (aussi bien au physique qu’au moral), le total de chacun de ses actes, de ses sentiments, de chacune de ses pensées , … de chacun de ses instants . Ainsi se forme de chacun son destin. Le destin c’est ça, c’est ce total en mouvement, en constante transformation tant que le compte, la vie continue, sans qu’on sache où il mène.
Il en est ainsi de l’arrangement de notre système nerveux dans ses dispositions les plus complexes, à la fois dans ce qu’il a de commun à toute l’espèce et en ce qu’il a d’absolument personnel.
Remonter son destin au pas à pas, ces dispositions nerveuses, ça devrait passer par tous les détails de ce total – actes, sentiments, pensées - de chaque instant, y compris toutes les incidences venues de l’extérieur. L’objectif est hors de portée pour soi intérieurement et même de l’extérieur - y compris pour la psychanalyse « intérieure /extérieure » -, mais cela peut-être un chemin de la recherche scientifique dans la reconnaissance des fonctionnements hypercomplexes du cerveau et des fonctionnements hypercomplexes du système nerveux ; un chemin au pas à pas par autant de fils et de connexions de nos tissus nerveux qu’il y a au total, dans le détail, d’actes, de sentiments, de pensées dans tous les instants d’une vie en cours .
Civilisation : signes de force ou de faiblesse
*** - Additif du 18/12/2013 - Un signe de faiblesse -Une civilisation s’est formée au cours du temps, une civilisation existe et se vit, c’est une cohérence (matérielle, morale, géopolitique )…qui s’est formée et qui fonctionne comme telle. Un signe de faiblesse ? La manie « des entités ». C’est quand de toute notion seulement à demi adoptée ou à demi assimilée, de telle ou telle réalité changée ou nouvelle, on fait « une entité » sans être du tout assuré de son pouvoir de généralisation – exemples : le sociétale, le « vivre ensemble , l’Autre , et … même l’Imaginaire … Manie des entités qui sont sans véritables pouvoirs d’articulation entre elles, sans fond de cohérence, qui ne se rattachent pas à un fond de cohérence de la civilisation, celui-ci se trouvant lui-même menacé. C’est le cas dans la faiblesse d’inspiration – qui n’est pas sans suffisance - du type « petite classe moyenne » des héritiers de « la République des professeurs », la IIIe République… On ne fonde pas une cohérence de civilisation avec ça ! Ces entités qu’on met sans cesse en avant, elles sont loin d’avoir fait leurs preuves!!!
29 /08/2012
La force de la civilisation ? ….c’est dans un lieu public, par exemple la pudeur publique, ou alors quand par en dessous beaucoup est vraiment tendu prêt à se rompre, c’est la tension retenue ; elle n’est pas dans la rencontre publique résolution ni explosion, elle est tenue. Alors que, entre beaucoup, il pourrait y avoir triomphe des pulsions, alors qu’il faut tout de même que les appétits s’aiguisent pour donner une certaine chaleur aux relations occasionnelles dans la vie publique ( v. le Super Marché), la fin d’une civilisation verra cette tenue et retenue voler en éclats : corruption , harcèlement sexuel, irrespect des lois et des institutions, des biens publics ( ou privés) …, tout vole en éclat , non- respect des engagements , impossibilité des relations contractuelles ….
La force d’une civilisation en route ne veut pas dire prédisposition ni modèle à suivre (donné, voire imposé). Même si des influences multiples et concours de circonstances variés interviennent, cette force est d’abord une dynamique de vie qui s’autodétermine « en se vivant », c’est à dire en vivant sa cohérence absolument originale, se soutenant d’elle et en même temps nourrissant à partir d’elle-même cette cohérence organique qu’elle est. Ainsi la tendresse et ce que j’appelle « la civilisation de la tendresse », ce n’est pas une affaire publique ni quelle elle est ni entre qui et qui, … c’est de l’ordre de la conviction intime exclusivement…
7/09/2012
La force de la civilisation c’est, entre autres, la plus ou moins grande solidité de l’enveloppe qui bloque et enferme vers l’intérieur toutes les satisfactions (ou insatisfactions) de l’intime et ses hontes , et rejette vers l’extérieur toutes les intrusions qui menacent cette intimité . Cette enveloppe si elle vient à craquer sur toutes ses coutures, la civilisation est alors en train de se défaire. Et plus rien n’empêchera le déversement à la connaissance de tous des hontes et satisfactions ou insatisfactions intimes de chacun. La corruption se répand, elle est l’opposé de la civilisation. Alors qu’on aimait les Gens et qu’on se respectait mutuellement, vient le temps où les gens ne peuvent plus se cacher ni cacher leur honte (> SDF).
La civilisation veut le secret mais n’est pas le secret, elle veut une certaine exposition… Les artistes et les poètes ont mis sous une forme glorieuse les satisfactions et les pleurs comme chacun veillait à se montrer en cachant l’essentiel de ce qu’il vivait, bien des insatisfactions intimes. Que font les « réseaux sociaux ? pareil peut-être mais en plus ils dispersent l’enveloppe entre intérieur et extérieur : se montrer sous un jour favorable n’a plus de départ ni vraiment de sens sous ce régime de publication et interconnexion permanent. Démonétisation. Hontes et satisfactions, leurs individualisations s’abolissent, c’est moralement redoutable. Les viscères crèvent sorties de leur enveloppe et déversent leurs sanies sur tout le corps et les réseaux nerveux. La corruption se répand partout. La vie de la civilisation comme organisme est près de cesser.
18/11/2012
La Civilisation c’est pour une grande part savoir se tenir …en dépit des désirs et appétits qui poussent à déborder, à empiéter sur les autres . La vie civilisée c’est en grande partie la vie qui se tient. C’est savoir se tenir vis-à-vis des autres ; c’est se tenir vis-à-vis des autres, de son prochain, d’autrui… ; ça ne veut pas dire « refouler » ses désirs (Freud) mais clairement et en toute conscience « se tenir » et ainsi être prêt au respect. C’est ça en grande partie être civilisé, sinon « Explosions des vitalités »? La vie civilisée c’est la vie qui se tient, qui tient sa part sauvage ? la part « mauvaise » de l‘élan vital (St Augustin) ?
Et cela passe par la discrétion – rester en deçà des limites du respect ; et par la pudeur, sous des formes à bien définir, ? Pudeur/désir : une modalité-ressort d’équilibre de la civilisation ? Equilibre entre-deux à entretenir, comme un des feux de civilisation.
Le plus difficile à défendre dans la civilisation, c’est « la civilisation de la tendresse.
Que se trouve assurées et remplies la fonction désir sexe, la fonction désir d’enfant, la fonction « tendresse compagne » …et tout ce qui est « de la vie »…, - quoi demander de plus ? …Sans les inutiles sublimations qui compliquent et embrouillent tout. Il suffit que chacun et chacune se soient trouvés chacune chacun et qui chérir… C’est l’amour/vie Conscience courte ou conscience longue… (v . en I, 1)
Vivre son « corps esprit » comme une unité absolument indissociable, c’est maintenant le meilleur chemin de civilisation, c’est de ce côté que la civilisation peut trouver ses prolongements. C’est tout l’inverse des dérèglements-débordements libertaires. Vivre son corps esprit , comme tenir son cerveau sexe, c’est se tenir . Vivre son corps esprit c’est plus que le marxisme, plus que le matérialisme dialectique et plus que la lutte des classes. La civilisation c’est savoir vivre organiquement, savoir vivre tout son organisme et de tout son organisme, chacun et tous.
18/03/2013
La civilisation aujourd’hui et l’entre-deux – La civilisation c’est sûrement savoir se tenir dans l’Entre-deux, c’est-à-dire défendre la vie et la vivre au mieux : c’est bien l’entre-deux, la vie . Savoir se tenir dans ‘Entre-deux, c’est savoir « se tenir » en toutes circonstances.
Civilisation c’est un concept tout fait de son contexte, un concept qui n’est rien sans son contexte, autrement dit un « non concept » . Et ça va bien avec la modification actuelle du rapport entre concret et abstrait dans notre monde dominé par les technologies.
13/12/2012
Pour surmonter les heurts du temps, les risques de rupture qui menacent la civilisation de la tendresse, pour combler les manques, pour maintenir ouverte la recherche de la connaissance et la recherche problématique de nouvelles cohérences … savoir associer l’Intelligence historique ( plus du côté masculin ?) et l’Intelligence biologique (peut-être plus du côté féminin )… dans une vision et un suivi « évolutionnistes » du réel sans défaillance.… Avec une place croissante pour la sexualité et un affaiblissement des pouvoirs du principe de rationalité…
La Vie, mais la vie au présent
AMEN
12/03/2013
C’est apparemment un signe de faiblesse de la civilisation quand elle ne parvient pas à « nommer » sans équivoque « les nouveautés » auxquelles elle a affaire et cela peut être dû comme aujourd’hui à une accélération trop grande d’un déversement invasif de tant de « nouveautés ». Mais cela peut-être aussi et paradoxalement le signe d’une naissance. Les civilisations «premières» avaient à nommer les «nouveautés» que leur activité de reconnaissance découvrait, toute la réalité, il n’est pas sûr qu’elles mettaient à le faire des siècles, voire des millénaires.
14/03/2013
Ce sera autant une naissance quand on saura suivre au pas à pas comment l’innombrable des neurones et synapses des tissus nerveux bascule en états de conscience ( de C’ en C dirait Edelman) . Y compris sachant reconnaître l’entrée en jeu décisive des dispositions neuronales du cerveau (dispositions mentales) acquises au cours de l’évolution de l’espèce (comme à l’échelle de l’individu au cours de son développement) et l’organisation neuronales intégrée de ces dispositions. En sens inverse le suivi au pas à pas de ces dispositions neuronales acquises – autant de blocs neuronaux hyper complexes des acquis relativement stabilisées « Civilisation et Culture », tel le langage articulé -, cette marche au pas à pas en marche sens inverse suivant l’innombrable des neurones et synapses par lesquels ces dispositions s’activent, parait impossible (en ce sens de marche C paraitra toujours sans son substrat biologique C’ , dirait Edelman ).
- 8 - Après le virage
I
A six mois d’intervalle
Actualité – 0ctobre2012/mars 2013
Remarquer des rôles très différents de la vitesse – 1) en Informatique La numérisation des chiffres est évidemment simple et directe, mais toutes les lignes invraisemblablement compliquées de code, pour écrire les algorithmes du programme pour tout le reste, impliquent la vitesse de l’électricité pour leur exécution par l’ordinateur .- 2) Il s’agit de tout autre chose apparemment, d’une autre vitesse : - quand, avec l’époque, je m’intéressais aux Gens de St Lazare, ça n’a pu être qu’en les voyant défiler rapidement et en nombre à la descente du train . En fixer individuellement tel ou tel m’aurait semblé les figer et leur manquer de respect comme une indiscrétion, ou risquer de leur retirer tout intérêt . – 3) Aujourd’hui je m’arrête sur tel ou tel pour observer ce qu’ils vivent très individuellement – sexuellement en particulier. Ce qui revient à observer ce que les uns et les autres vivent très communément. Arrêt sur image. Cela peut être également parmi les rayons de l’Intermarché, un lieu de passage beaucoup moins rapide que ST Lazare, ou dans la queue à la caisse, observant les caissières elles-mêmes . 4) Maintenant si je vais à St Lazare j’opposerai ou associerai l’intérêt d’une personne observée dans le compartiment, toute la durée du voyage, au défilé pressé des Gens sur le quai à l’arrivée du train en Gare .
01/03 /2013
Le peuple est en train de devenir mauvais acteur avec une mauvaise pièce à jouer.- Les causes à soutenir sont mal définies ; mal ajustées aux possibilités objectives, elles ont peu de chance d’être gagnées. Le peuple (nous) devient « mauvais, comme sont mauvais les politiques, mauvais acteurs. La Sympathie ? - pour en avoir on a juste le flux pressé des « trottins » du matin sortant du métro au galop pour être à l’heure au boulot, toujours menacé pressé-stressé. A St Lazare, même vers 10 h. aucun des nouveaux cafés, pour s’asseoir, n’est encore ouvert ; seulement rester debout à faire la queue pour pouvoir être servi- (et non pas se servir comme au libre service). Café Starrbuck, la masse publique est dominée par « vite » et l’enseigne qui en profite. Hyper connectés mais si seuls, les Gens devant le tableau d’annonce des trains, ils sont plantés là complètement absents les uns parmi les autres ; ce ne sont plus des Gens mais seulement des hyper solitaires stressés sans aucune envie de communiquer, sans aucun recours possible entre eux
Je ne vois plus que le peuple (nous) soit encore assez fort pour intervenir et agir pour vraiment mieux. Il est « défait » ; s’il bouge encore, il agira mal, ; - pas mieux que mort ! Le sens de l’intérêt public à la française est considérablement affaibli.
Le sexe a remplacé le peuple !
II
Fin 2012 - Début 2013
On peut vouloir encore aborder avec modération, de façon assez légère, certaines questions qui subsistent même après le virage.
Jusqu’aux premiers succès d’aujourd’hui pour l’égalité entre Femme et Homme. Jusqu’à la bascule redoutable que nous vivons à présent quand un romantisme de guerre dans chaque camp à l’arrière sert le conflit désormais menaçant des deux sexes l’un contre l’autre. Le romantisme féminin qui s’attarde est près de faner, mais l’amour entre femmes, comme l’amour entre hommes, tend à prendre la place. C’est l’aveu que l’aventure du couple femme et homme est une aventure difficile et risquée ; au lieu de ça deux hommes ou deux femmes , c’est esquiver la difficulté et pouvoir croire aux transports romantiques de l’amour entre soi et autre à peine différent de soi :- « comme nous nous comprenons, moi et cet autre de même sexe et « genre » que moi … » ; pas d’abîme, les inégalités et différences si invétérées avec quoi l’histoire a marqué implacablement la relation Femmes Hommes sont éliminées du champ !
7/01/2013
On est maintenant « Après le tournant » et non plus « Dans le virage », plus de rapport de suite ni de correspondance entre le fond passé « histoire de nos vies – la Résistance …» et aujourd’hui. - Le fils ne s’est jamais senti consciemment concerné par ce fond sauf ce qui lui en parvenait par contrecoups sourds à travers nous, qu’il voulait à peine entendre). Même bascule pour le rapport H/F : on est tout près de n’avoir plus à se battre pour un meilleur équilibre ; elles, les femmes, sont dès maintenant tout à fait en mesure de peser assez lourd par elles-mêmes pour faire le poids vis-à-vis des hommes….
Pas inutile de chercher à défendre la tendresse, la civilisation de la tendresse , disons, « par tête et cul », par le cul surtout. Elle ne fonctionne pas sans. C’est par là, plus que par le cerveau et la pensée, que ce qui est tout à fait à soi est aussi tout à fait commun aux autres, à tous. Il faut cette démultiplication par tous s’il s’agit de la civilisation de la tendresse si difficile à défendre mais si nécessaire à défendre parce que tellement au cœur.
Cohérence d’ensemble désormais et pour un bon bout de temps impossible. Le Multiprise ne facilite pas les nouvelles cohérences; mais favorise plutôt l’incohérence; par tellement de multi connexions !
Quel est le meilleur exemple de cohérence ? - L’organisme vivant. Le sexe qui est certainement une force d’intégration organique n’est pas à lui seul toute la force de cohérence, d’intégration organique qui est nécessaire. La Vie est une constante fabrique de cohérence .
Le Tissu est anthropologiquement un « cohéreur », un intégrateur, il est anti-intrusif ; il est multiprise comme Internet mais en même temps il a des pouvoirs d’intégration organique . Sans doute la poésie de même.
Beaucoup de vols de mésanges toujours si vifs ont une fin de parcours aléatoire : ils ne savent pas sur quelle branche ils vont se terminer. Arriver au- devant de la scène, c’est le présent, c’est arriver nulle part.
III
29/12/2012
Entre Noël et Jour de l’An – déc. 2012 - En dehors de la mort qui me touche maintenant de près, c’est le mauvais sens de la marche du monde qui est avant tout désespérant.– Evolutionnisme oublié, nature contestée, vision historique interrompue, désir désorienté et incertain, langue et identité menacées de défaite …- Reste quoi ? - Guerre des sexes et courant puissant vers « la Vie uniquement au présent », les enfants, les affections,…dans ce jeu la vie sexuelle compte énormément,… Ni recul, ni perspective, ni projet possibles. On est submergé sur internet par les « emprises », par les publicités, l’avalanche d’images « intrusives » … Règne désespérant du « sociétal »… Mais Intelligence biologique et intelligence historique pour compenser.
21/12 /2012
La folie du temps - Décomposition avancée liée à la loi mariage Homo. Uniquement les égoïsmes individuels. Rien qui serve le collectif. Individus et collectif ici en fait ne vont pas dans le même sens malgré l’enthousiasme apparent pour fait et cause. S’agirait-il d’une étape dans l’évolution de l’espèce humaine ? Voir les modifications dans l’anatomie féminine externe : femmes plates … Mode de l’androgyne ?
Rapport avec les fonctionnements « Multiprise ? Ça irait avec l’intrusion généralisée des prédateurs du business ?
Avec cette focalisation sur les homos, où va le désir ? Ça devient très incertain.
L’homoparentalité ? Une affaire de pays riches, de « civilisation de salles de bain ». (Pays Bas, Belgique, Suède, Norvège …. ). Une gratuité : là où la nécessité ne prend pas à la gorge ? Voir à la limite « Les hardiesses » de Zapatero, il ne s’inquiétait pas de la crise immobilière menaçante, celles de Hollande pourraient y ressembler. Voir aussi à la limite l’Argentine sur les « genres ».
Autrement on ne sait pas par quel bout obtenir des résultats avec « le social », alors on s’occupe du « sociétal », du mariage homo … !
Ça casse les amitiés, ça divise les Français … le drapeau ? - plus rien du côté de la Nation, ça se décompose.
On se battait pour la laïcité ; pour le mariage homo c’est tout de même pas la même chose ! Et pourtant ils croient pouvoir y mettre la passion pour les causes majeures ! Au nom des « Droits » perte complète du sens des réalités.
Dans ce courant de décomposition ( en particulier de la procréation en couple H.F.), de dénaturation, que reste-t-il du Tissu (social) ?
Les Couturiers homos c’était déjà ça. Même équivoque.
Même avec PMA et GPA le mariage Homo ne peut que nuire à la démographie et favoriser vieillissement de la population et l’égoïsme sans d’abord un vrai souci des enfants.
La mixité est contrée et aussi probablement la parité dans les différents secteurs professionnels … à moins que la Guerre des sexes n’aboutisse à un certain équilibre de gré ou de force.
Avec l’égoïsme individuel limité à des satisfactions au présent, menace sur la filiation. Ça ne laisse debout aucun déterminant solide. Plus aucun recul, rien que du « maintenant » ! Que d’évacuations !
On n’a plus pied nulle part. Quel ilot défendre ? Et l’intelligence historique, et l’intelligence biologique, comment pourront-elles y reconnaitre leur chemins et servir la compréhension d’ensemble de la situation, de la menace qui pèse sur le couple H.F.? Alors qu’il faut le respecter comme le résultat de l’évolution du vivant et de l’humain sur des millions d’années !
La vie en couple Femme/Homme est certainement une aventure difficile, et d’autant plus difficile que sévit la guerre des sexes. La vie en couple F/F ou H/H serait plus facile ? Elle esquive la difficulté et c’est d’abord ça sur le fond !
A la place quoi ? On ne peut que s’affronter, rien que des morceaux ! … Les Enfants… comment ?
14/12/2012
IMAC – PMA – L’IMmAculée Conception (IMAC) a été dans la religion monothéiste chrétienne – au moins pour les catholiques - le mystère de l’Incarnation, la Vierge enceinte sans père biologique, sans accouplement sexuel mais par le fait de Dieu (Annonciation…) ; - A vrai dire une combinaison bien bizarre esquivant complètement le problème de la relation Homme/Femme. Il fallait là Dieu-Le Verbe, côté Esprit et la femme, côté Corps : à titre tout à fait exceptionnel esprit et corps se sont trouvés réunis dans le Fils, le Christ, le Verbe qui s’est fait Chair.
Dans le couple homosexuel qui recourt à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) à la place de Dieu, intervient un donneur anonyme ! Ce n’est vraiment pas mieux ! C’est une combinaison encore bien plus bizarre pour aboutir à l’Incarnation, à l’enfant, par rapport à la nature et c’est complètement « sans religion » vis-à-vis de l’enfant ! Mis à part le cas des couples infertiles, pour qui c’est tout différent, - avec la PMA le problème de la relation Homme/Femme est en grande partie évacué et à la place, la piètre religion de l’exclusion aussi complète que possible d’un sexe par l’autre. Avec ça une fausse apparence de concours à égalité entre les deux sexes, avec l’argument de la « différence » d’orientation sexuelle librement choisie, « différence » qui en réalité ne fait que ramener « le même vers le même », c’est la définition même de l’homosexualité dans l’acte d’incarnation. Au total aucun progrès vers l’intégration Corps/ Esprit, vers la fin d’un dualisme qui encombre toujours les chemins de la connaissance.
12/06/2013
Les « Etudes de genres », dans la lignée de l’Augustinisme ? - Une figure de l’Augustinisme athée : à la place de « la haine du corps » la guerre des sexes mais c’est toujours l’opposition corps/ esprit, l’esprit très au-dessus du corps, tout est affaire de culture, le « genre » vient occuper la place du sexe refoulé vers « le biologique misérable » … L’enfant peut avoir deux pères ou deux mères … Il n’a pas vraiment été conçu, par le recours nécessaire à la PMA et à la GPA, nouvelles versions de l’ IMmAculée Conception » (IMAC), il est séparé de la procréation sexuée naturelle en couple permanent …. L’enfant est enrôlé dans « la guerre des genres » derrière laquelle se dissimule la guerre des sexes …L’enfant qui n’a, dans ce cas, pas vraiment d’origine est nécessairement exempté du péché originel, on n’en est plus là ! L’Augustinisme se poursuit dans sa figure inversée ! (1) Quelle morale à cette lumière des « études de genres » ? (V. en 2)
(1) - tardif virage de la théologie et de la métaphysique vers la dialectique.
IV
21/01/2013
Voilà donc ce qui se découvre « après le virage ».
Trop s’accumule qui apparemment démentirait la réalité de l’Evolution et le respect que méritent dans ses résultats actuels tous les êtres vivants et l’humain en particulier . - Trop d’attaques contre ce qui est bien la Nature.- Trop d’attaques contre la reproduction sexuée, par trop d’attaques contre les couples de deux sexes, d’une femme et d’un homme.
Trop d’atteintes au principe de la réflexion rationnelle, pour ne laisser marcher que les seuls moteurs qui ronflent tout seuls, le sexe pour le sexe et l’argent pour la spéculation qui nie la réflexion ; l’un et l’autre rendent toute nouvelle cohérence d’ensemble impossible . Seule la technologie peut …
Trop de déchirements et trop de leurres rendent la société insensée.
02/02/2013
La vérité et la raison, ça ne fonctionne plus guère aujourd’hui.
Ils font « leur révolution culturelle », un député socialiste demande (sans succès heureusement) que dans le nom « école maternelle » on supprime « maternelle ». Donc que la distinction de la fonction maternelle ne soit plus retenue , … alors l’éliminer aussi dans «langue maternelle » , et Patrie ne devra pas plus être retenue, puisque le mot tient « aux péres » , tels les patriciens ou « pères conscrits » à Rome .
Ils sont aussi dangereux avec leur religion du Droit que les tenants du petit livre rouge de Mao en Chine et de la révolution culturelle dans les dix ans avant la mort de Mao (en 1976 ?). Ce n’est ni la souplesse d’adaptation ni le pragmatisme qui sonrt derrière mais une métaphysique particulièrement bête.
Une Singerie, ces succédanés, pour se récupérer, se créer un capital culturel à la place des privilèges « culturels » qu’on n‘a pas encore , qui sont toujours largement liés à la fortune bourgeoise, au capital que l’on n’a pas. Une singerie convoitise …
03/02/2013
A serrer de plus près
Nécessaire de mieux définir ce que j’appelle « la civilisation de la tendresse » qui va avec « la conviction intime » . C’est certainement une voie dans l’Entre-deux. Mais cela peut-il marcher avec le numérique technologique ?
Le Droit (comme religion) ne peut, par définition se placer dans l’Entre-deux . C’est le Droit ou ce n’est pas conforme au Droit. Le Devoir, c’est le devoir, qui ne sait pas non plus se placer dans l’entre-deux . La Morale le peut.
L’hypersexe est sûrement une des modalités nécessaire au mouvement de bascule pour un rééquilibrage entre esprit et corps et une véritable intégration corps/esprit , de même il se peut que « la guerre des sexes « qui s’engage actuellement, - deux camps adverses, deux sexes séparés (comme avec l’islam !) – soit une modalité rude d’approche pour un meilleur équilibre entre Femmes et Hommes, comme voie de la civilisation de la tendresse, en dépit de « la guerre » et de ce qu’elle vaut d’arriérés anthropologiques à dominance masculine sur la très longue durée .
La guerre des sexes (A) donne inévitablement les 2 homosexualités, une séparation hostile en deux camps – les femmes d’un côté, les hommes de l’autre – ; ça ressemble formellement à la séparation des sexes sous « la Charia » (B), mais le rideau de fer n’est pas manipulé de la même façon, il ne tombe pas pour le même barrage : en A le rideau de fer est voulu des deux côtés, en B , ce sont seulement les Homme qui font tomber le rideau de fer .
J’admets que le monde tourne à l’absurde et à l’incohérence …
04/02/2013
Ou alors on va bientôt dire
Il fallait donc la Guerre des sexes pour que commence vraiment le mouvement de bascule pour un meilleur équilibre entre femmes et hommes. « Autre guerre » , après la Guerre qui a donné la dominance au masculin depuis si longtemps ! (on répète une deuxième fois)
Et aussi : - Il fallait bien l’Hyper sexe , il fallait la place obsessionnelle prise par le sexe face à toutes les métaphysiques pour que cesse enfin pour de vrai le dualisme, qui a toujours couru, de l’esprit bien au-dessus du corps, et que commence l’intégration consciente et effective « corps/esprit – esprit/ corps ». (on répète une deuxième fois la phrase)
Comme on pourrait dire sans avoir de quoi y croire : il fallait les réseaux sociaux - et leur jungle - pour faire travailler jusqu’à l’excès le mouvement à l’articulation entre l’individuel et le collectif - jusqu’à ménager l’accord toujours problématique entre les deux; - une articulation qui a toujours tant de mal à s’établir , et ce mouvement qui est toujours menacé de désarticulation ;
Cependant la Vie est là … elle continue…sans rompre avec ses attaches dans le passé, et la longue histoire de ses origines, ni gêner ses prolongements pour un meilleur avenir de la planète,… la Vie est là, si indifférente à ceux qui vont disparaître … (c’est le temps qui passe).
Mais quoi mieux ? Alors on va bientôt dire ….
- Il fallait bien l’Hypersexe , il fallait la place obsessionnelle prise par le sexe face à toutes les métaphysiques pour que cesse enfin pour de vrai le dualisme, qui a toujours couru, de l’esprit bien au-dessus du corps, et que commence l’intégration consciente et effective « corps/esprit – esprit corps » . (on répète la phrase)
Et aussi Il fallait donc la Guerre des sexes pour que commence vraiment le mouvement de bascule pour un meilleur équilibre entre femmes et hommes. « Autre guerre » , après la Guerre qui a donné la dominance au masculin depuis si longtemps ! (on répète la phrase) .
Sylviane Agacinski : DEUX MERES = UN PERE
«… La question se pose alors de savoir ce qui est signifié à l’enfant rattaché, par hypothèse, à deux mères ou à deux pères. Un tel cumul signifie-t-il que deux pères peuvent remplacer la mère ? Que deux mères peuvent remplacer le père ? … Comment ne pas entendre ici une dénégation virulente de la finitude et de l’incomplétude de chacun des deux sexes ?
La crainte qu’on peut ici exprimer, c’est précisément que deux parents de même sexe ne symbolisent, à leurs yeux comme à ceux de leurs enfants adoptifs (et plus encore de ceux qui seraient procréés à l’aide de matériaux biologiques), une dénégation de la limite que chacun des deux sexes est pour l’autre, limite que l’amour ne peut effacer… ».
Tribune dans Le Monde du 4 février 2013
Et DIEU CREA LA SUEDE
Titre dans Libération du 28 janvier 2013
En légende de l’image de couverture au verso :
Les deux jeunes femmes sont les mères des deux petites filles, elles se sont rencontrées en 2005. Après leur« partenariat en 2007, elles ont pu se marier en tant que couple homosexuel en 2010 devant l’Etat et devant l’église luthérienne. En octobre elles sont devenue mères des deux petites filles. Anna, 37 ans, est animatrice en crèche, c’est la mère biologique, Christina, 28 ans, étudie la théologie, elle a été ordonnée prêtre de l’église luthérienne (l’équivalent de pasteur en France) il y a un an. Les deux jeunes femmes vivent à Dalby dans le sud de la Suède.