26ème Article - Pourquoi je suis contre
Vendredi 23 novembre 2012
Contre une Loi admettant le mariage homosexuel et l’adoption des enfants par des couples homosexuels
Voici en résumé pourquoi je suis contre
…contre l’adoption d’une loi admettant le mariage homosexuel et l’adoption des enfants par des couples homosexuels ; contre la suppression des termes de « père » et « mère » pour l’état civil : à la place seulement des « parents » et « mariage pour tous » et non plus mariage entre un homme et une femme!
A chacun son point de vue mais A chacun de bien réfléchir
Mariage, ce n’est pas le fond du problème. Il s’agit de bien plus que de l’élargissement d’un principe républicain, l’égalité invoquée ici sonne faux. Il s’agit d’un problème de civilisation.
On est bien au-delà d’un problème politique de l’heure même posé comme une urgence.
On est bien loin et bien au-delà des problèmes du présent immédiat des homosexuels qu’il ne s’agit pas du tout de condamner mais qu’il ne s’agit pas non plus de promouvoir.
On est bien loin et bien au-delà des implications « sociétales » tout à fait à court terme avec quoi on pense avoir envisagé tout l’enjeu. Il s’agit d’un problème de civilisation, qui implique biologie, anthropologie, évolution bien au-delà du jeu politique : même les principes républicains (Liberté, égalité…) sont à peine dans le champ.
Le plus grave est l’irresponsabilité politique et culturelle qui s’apprête à faire voter une loi qui met en cause sans s’en rendre compte, sans appeler suffisamment à la réflexion, l’espèce humaine, dans sa nature même, telle qu’elle s’est constituée tout au long de son évolution et qui mérite bien plus de respect, en particulier la procréation sexuée dans le couple d’où procède pour une grande part l’immense diversité des individus ; une loi qui met en cause avec le socle fondamental des civilisations les mœurs, les structures physiques et morales des mentalités, les objectifs des sciences, le respect des objectifs et des besoins de la masse des individus dans leur vie en société….
Quelle civilisation a trouvé nécessaire de légiférer pour l’homosexualité ? Pas même celles qui étaient les plus tolérantes à ce sujet, la civilisation grecque en particulier ? Pourquoi, dans ces pays riches dont nous sommes, des lois sur l’homosexualité? Il ne suffit pas d’avoir des exemples d’autres pays riches. Les menaces qui pèsent sur l’avenir humain n’ont rien qui puisse être conjuré dans cette focalisation démesurée sur le sujet par une loi. On croit qu’on peut se permettre ce luxe, cette gratuité .
Autres choses sont tous les aménagements nécessaires pour la plus large tolérance avec peut-être des règles codifiées mais sans loi ni institutionnalisation autour d’une minorité.
Quand on sait que pour 50 % d l’humanité, pour les femmes, tout est loin d’être inscrit dans la loi!
On a vraiment beaucoup mieux à faire que de se focaliser sur une loi pour les homosexuels. Ce qui passe bien avant? S’efforcer de régler les problèmes du chômage, du pouvoir d’achat, du logement …. les problèmes sociaux les plus graves, y compris lutter contre l’aggravation des inégalités …
Comment, au lieu de ça, on substitue au social le « sociétal » !
Comment derrière ces campagnes pour “les genres“ plutôt que la différence entre les deux sexes , on est en fait dans l’accompagnement de la guerre des sexes, on veut esquiver pour soi- même la difficulté certainement bien réelle de la vie en couple hétérosexuel qui est pourtant anthropologiquement dans les conditions les plus générales la meilleure garantie dans la durée pour l’enfant , la seule assurance que lui soit donnée les exemples mixtes qui lui sont nécessaires pour sa vie à venir .
Question de civilisation : L‘un des objectifs principaux pour que la civilisation soit capable de faire face aux menaces les plus graves qui pèsent sur le devenir de l’espèce humaine, est de favoriser une relation d’équilibre véritable entre Femme et Homme. Une nouvelle cohérence d’ensemble passe certainement par là et absolument pas par la guerre des sexes à laquelle on assiste souvent . C’est le vrai problème civilisationnel d’égalité de fond ; lequel équilibre, que l’humanité n’a jamais connu , alors que la dominance masculine persiste, devrait , doit être au centre de la morale ; pour qu’en même temps s’ouvre toutes les perspectives d’une reconnaissance de l’intégration organique de ce qui est corps et de ce qui est esprit, sans garder éternellement l’opposition entre les deux, derrière quoi on retrouve toujours, dans presque toutes les civilisations, y compris la nôtre, l’asservissement des femmes .
Qu’on y réfléchisse, on est là bien loin de l’acte irresponsable en quoi consisterait l’adoption d ‘une loi légalisant l’homoparentalité et l’adoption par des couples homosexuels ! « L’enfant de civilisation» n’en serait sûrement pas le centre !
IMAC - PMA - L’IMmAculée Conception a été dans la religion monothéiste chrétienne le mystère de l’Incarnation, la Vierge enceinte sans père biologique, sans accouplement sexuel mais par le fait de Dieu (Annonciation…) ; - A vrai dire une combinaison bien bizarre esquivant complètement le problème de la relation Homme/Femme. Il fallait là Dieu-Le Verbe, côté Esprit et la femme, côté Corps : à titre tout à fait exceptionnel esprit et corps se sont trouvés réunis dans le Fils, le Christ, le Verbe qui s’est fait Chair.
Dans le couple homosexuel qui recourt à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) le problème de la relation Homme/Femme est délibérément évacué et à la place de Dieu, intervient un donneur anonyme ! Ce n’est pas vraiment mieux ! C’est une combinaison encore bien plus bizarre pour aboutir à l’Incarnation, à l’enfant , par rapport à la nature et complètement « sans religion » vis-à-vis de l’enfant ! A la place la piètre religion de l’exclusion aussi complète que possible d’un sexe par l’autre. Avec ça une fausse apparence de concours à égalité entre les deux sexes, avec l’argument de la « différence » d’orientation sexuelle librement choisie, « différence » qui en réalité ne fait que ramener « le même vers le même », c’est la définition même de l’ homosexualité dans l’acte d’incarnation. Au total aucun progrès vers l’intégration Corps/ Esprit, vers la fin d’un dualisme qui encombre toujours les chemins de la connaissance.
Patrice Hugues